11 juin 2011

du poker, du sadisme et de sa rétention anale


Il y a quelques temps, j eus la chance de participer à une petite communauté de joueurs sympathiques qui organisaient un tournoi privé sur pokerstar assez régulièrement... Nous discutions tout en jouant de manière plus ou moins dissipé sur skype. Un des participants (je t'embrasse Maerch) avait tendance régulièrement à jouer avec des jetons et j entendais souvent en off son jeu anxiogène avec ses jetons de poker qui claquaient.

On ne parle pas assez dans ces blogs du rôle de cet outil qui n'est point anodin, j ai d'abord pensé qu'il servait souvent d'une sorte d'objet transitionnel au joueur dans sa catharsis du jeu et puis j'ai soudain que notre jeu inconscient avec nos jetons lors des parties est en fait une parfaite illustration dus stade anal cher à Freud.

Qu'est ce que le stade anal? eh bien grosso merdo il s'agit d'un concept psychanalitique freudien décrivant une étape de l'évolution humaine. Selon Freud, nous passons diverses étapes qui vont induire ensuite notre comportement psychique: le stade oral (0-18 mois), anal (18 mois -3 ans), phallique (3-7 ans) où se joue le fameux complexe d'Oedipe, une péridode de latence avant d'arriver lors de l'adoelscence au stade génital.

le stade anal est cette période d'opposition (non! non!) où l'enfant découvre le plaisir de la rétention anale  (anus devient une zone érogène) et de leur expulsion. En gros, il découvre allégrement les joies du sphincter ainsi que les angoisses qui peuvent en découler car la perte des excréments peut être assimiler à une perte de soi, d'une partie de son corps et cela peut alors générer une grosse angoisse.

En tant que joueur de poker nous jouons avec notre stack comme l'enfant son boudin fécal, le conservons religieusement, rétention et controlons dans le jeu son expulsion dans la pulsion de mort qu'est le sadisme anal et qui va consister méthodiquement chez le joueur à essayer de détruire son adversaire.

les jetons /stack peuvent donc apparaître comme une représentation métaphorique interressante de cet étron créant notre névrose obsessionnelle et servant de pont  dans ce jeu d'extériorité (allant vers l'autre) et d'intériorité que nous controlons plus ou moins durant la partie.

2 commentaires:

  1. Intéressant parallèle, cependant une question me vient, comment expliquez vous le All-in dans ce contexte Freudien?

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  2. Énorme cet article !

    Plus généralement il y a des perles dans ton blog, que je connaissais trop peu.

    Je reviendrais plus souvent

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