23 janvier 2011

Alcools...


Tandis que mon calice d’amertume se trouble délicatement
Le goutte à goutte de ma fontaine rythmant tel un sablier le temps
Je contemple et attends l’instant où je pourrai déguster la nappe saumâtre de la fée verte
Je médite, réfléchis et m’écrie : nom di diou ! Je ne suis vraiment pas faite pour la poésie

Pour le poker non plus du reste mais qu’importe, je sirote avec joie mes parties.

Et telle une ivrogne je m’interroge sur le liquoreux à venir, refusant nette la fameuse phrase de Musset « qu’importe le flacon pourvu qu’il y ait l’ivresse » car selon la divine bouteille, l’euphorie éthylique sera fort différente…

le buveur de pastaga ne ressemblant en rien au grindeur de bière ou à celui de vodka… tout adolescent qui se respecte aura connu la joie de « l’after » en ressentant sa langue violacée collée à son palais au petit matin suite à un abus intempestif de kir au cassis ou à la mûre, pendant que le buveur de cidre aura éprouvé un inconfort certain dû à la fermentation ambyliquée de son estomac et ressenti ces effets telle une mauvaise houille sur un cargo, l’amateur de bière lui aura testé toujours et encore les prouesses de sa vessie.

Et le poker dans tout cela ?

Eh bien à force de côtoyer certaines rooms je me rends compte que nous nous y installons non point comme des parloirs mais les savourons tel un fumeur fidèle à sa marque de cigarette ou un buveur à son alcool espérant une euphorie anisée, un verbiage houblonné ou un maintien offert par le petit ballon de rouge

Poker star…un hall d’aéroport immense, un houblon commun, rafraichissant malgré sa donne particulière où étonnamment les paires se rencontrent avec une fréquence plus subite qu’habituellement (est-ce que la valeur handicap serait venu panachée ma bière ?)…
PMU, le bistro du coin où l’on boit à l’heure de l’apéro un petit sng à 6 en savourant son anis étoilé, Winamax, le cabaret à cocktail, l’antre du chanteur à minette devenu monsieur No Holdem et Partypoker …ah mon absinthe avec ses perles d’antan, son pot limit distillé savamment tous les soirs et qui un jour par une triviale interdiction disparu hélas, abandonnant la petite tablée de stud, ses fêtes omaha hi/low pour un insignifiant absente plus formatée à une standardisation française actuelle et pendant que je rumine éprouvée , voici justement que le sucre s’est dissout sur ma cuillère à cet effet et l’amertume de mon absinthe considérablement atténuée…le mtt est enfin prêt, je peux le boire, jusqu'à la lie?


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