29 mars 2011

Duel(s)


Il était nuit pour paraphraser la magnifique phrase d'ouverture d' Aloysius Bertrand dans son Gaspard de la nuit.
Nous avions donc dépassé le crépuscule et me retrouvais avec les idoles de la sphère des blogeurs pokériens lors d'un tournoi gracieusement proposé par Stefal.
Je m'avouais assez nerveuse et consciente de partir avec un double handicap, fatiguée d'une rude journée et consciente de ne pas être au même niveau que la plupart des joueurs.
Je me devais donc de ruser et essayais de destabiliser un brin mes adversaires...ils me savaient pas très douée et mon trac du début favorisait ces signaux que j'adressais joyeusement à ma tablée.
Rester donc à attendre et tel un croquis mal débuté le caricaturer afin de ses défauts en faire des qualités.
Facile à dire, j'utilisais ma paranoia comme arme de stratégie et commençais à faire n'importe quoi avec mes mises...je slow payer, limper, slow payer au rythmne du tango que j'écoutais distraitement.
Rapport de force gagné avec joueur meilleur, trop poli pour m'insulter mais assez dégouté...ouf! tout allait bien j'étais bien, en force et puis...et puis les choses se gatèrent quelque peu...ma merveilleuse mécanique de joueuse sousestimée devint hélas réalité ,la réalitééé comme disait le grand philosphe jean Louis Aubert, tandis que des réminiscences du traité du desespoir de kierkegaard remontait par mon nez telle une moutarde trop piquante... tout cela à cause d'un vilain brelan de 7 que j avais avec ma joyeuse inconsistance trop payé...et ironiquement je retrouvais la sortie directe et brutale avec un hideux brelan de 8.
Fin du tournoi, ai mal joué, pas de valeur handicap qui me sauve (Pokerloto devra réviser ses calculs) mais me suis bien amusée avec des joueurs ma foi fort civils pour ne pas dire très sympathiques... n'était-ce pas là après tout l'essentiel.

 THAT'S ALL FOLKS

24 mars 2011

déshabillez-moi!!!




LE STRIP POKER



Les règles du Strip Poker sont le plus souvent celles du Texas Hold'em no limit.
Sachez qu'il existe un grand évènement de strip poker, chaque année, à Londres, un tournoi intertionnal: le World Strip Poker Championship (WSPC PaddyPower).

Qu'est ce que le strip poker? eh bien Johnny! Jhnny! c'est simple c'est un poker qui consiste  à parier avec ses vêtements.

Contrairement aux idées reçues, à l'origine le Strip Poker n'est pas qu'un poker frivole d'arrière-salle de saloon, mais bel et bien le poker où il était question, justement, de sauver sa pea: les codnamnés  Les condamnés pour trucage et tromperie de cartes étaient invités à jouer une dernière partie. Au final, le gagnant de la partie pouvait purger sa peine tout habillé, les autres n'ayant plus que leur honte pour se cacher...


Soyons léger mais avec application:


- Chaque joueur doit porter au maximum 5 vêtements différents
(Attention, les accessoires genre lunettes ne sont pas admis comme vêtements).

- Au début de la partie, chaque joueur dispose du même nombre de jetons.
Vous êtes libre de fixer la structure des enchères, mais le traditionnel No Limit est particulièrement bien adapté au Strip Poker. Un joueur peut se coucher avant le premier Tour d'enchère autant de fois qu'il le veut.

- Une fois que le joueur a perdu tous ses jetons, il doit enlever définitivement 1 vêtement. Une fois le vêtement enlevé, le joueur est crédité à nouveau de 100 jetons. Et ceci, encore, jusqu'à la nudité complète.


- Le joueur nu ayant enlevé ses 5 vêtements et ne possédant plus de jetons doit quitter la table. La partie est définitivement perdue pour lui. Ce joueur doit quitter la salle de jeu nu. (Dans les tournois, un local spécial est aménagé à l'extérieur de la salle pour se revêtir.)

- Le dernier joueur à ne pas être entièrement nu gagne la partie.





o Précisions Tournois officiels WSPC :

- Le Strip Poker est un jeu de Gentlemen et de Gentlewomen.

Les joueurs doivent se présenter propres aux tables de jeu. Chacun devant dignement observer des règles de bonne conduite, exercer assidûment le respect envers l'autre, tout particulièrement envers les dames.
- Dans les tournois, les organisateurs mettent gratuitement à disposition, pour chacun, une petite serviette de bain permettant de couvrir une partie de sa nudité. Dans tous les cas, le fait de retirer un vêtement doit se faire sans cette serviette, et une fois seulement le vêtement entièrement retiré et déposé sur le sol le joueur peut disposer de sa serviette. Il est à noter que la nudité complète doit être observée et marquée au minimum d'un temps très court, mais convenable, afin de vérifier et d'apprécier que 5 vêtements ont bien été retirés...

- Le joueur doit traverser et quitter la salle de jeu nu, avec s'il le souhaite sa petite serviette...

Bon merci Wikipédia mais en fait je n'ai pas la tête à cela, non la tête...eh bien j'ai crée ce texte sur le strip pour habillé mon texte sur le prochain tournoi de Stefal sur winamaw auquel j'aimerais bien participer afin de gagner un 1MiniMe une figurine personnalisée voire même un portrait personnalisé ...

20 mars 2011

le dessous des cartes


J'ai toujours adoré les cartes depuis que petite j'ai du faire ma première bataille. Il y a un plaisir sensuel que je ne retrouve pas dans les autres jeux (du moins ceux qui ne sont pas classés X), peut être cela vient-il de la dimension onirique de la carte, étant à mi chemin entre le livre et l'icône; l'image du chiffre.

Parler du poker, du jeu sans s'interresser à l'élément de base de ce dernierme parait soudain une lacune que je vais m'employer de ce pas à combler même si trop succintement.


AU COMMENCEMENT

Au commencement était la carte, ok! mais qu'est-ce qu'une carte? c'est en fait une fiche cartonnée de petite taille.

On ne sait pas à quelle date exactement, elles sont apparues ni de quelles cultures originelles sont-elles issues.
Elles font leur apparition en Europe au Moyen Age , avec certitude qu'à la fin du XIVe siècle.

Plusieurs hypothèses sur leur provenance s'affrontent, certains pensent qu'elles trouveraient leur origine de Chine sous la dynastie Tang (618-917)  lorsque e format des livres passe du rouleau à la feuille même si la parenté avec nos cartes reste très discutable et peu probable l'idée que Marco Polo les ramena de son voyage.
Plus probablement nous cartes seraient issus du proche orient car on retrouve d'étroites similitudes entre le jeu italien et un jeu arabe nommé mamelouk dont on trouve des traces dès le Xiie s mais est certainement antérieur et proviendrait de perse ou d'inde (c'est d'ailleurs aussi peut être pour cela qu'on a avancé l hypothèse que cela serait les gitans qui les auraient diffusées) développées à partir des anciens dés comme ceux qu'utilise युधिष्ठिर, yudhiṣṭhira  dans le mahabbharata.

Les cartes à jouer rencontrèrent rapidement un très fort succès même si réservées à une élite fortunée car ces premières cartes étaient fabriquées et peintes à la main par des artistes reconnus, puis réhaussées d'or fin.
Elles vont ensuite "se démocratiser" avec des procédés plus économiques et moins virtuoses comme des coloriages grossiers faits au pochoir sur des cartes de piètre qualité.
L'imprimerie changera radicalement la donne, et dès 1420 des fabricants allemands et Suisse en produisent par milliers.
Du coup l'église va s'inquiéter de cet engouement et moult édits interdiront l'usage des cartes et certaines ville comme Bologne en 1423 ou Nuremberg en 1452 organiseront même des autodafé de jeux.

Si on imprimait de manière artisanales les cartes au début par xylographie (gravure sur bois)  le métier de cartier va se transformer et l'artisanat va être remplacé au XIXe siècle par l'industrie et son processus de lithographie et d'Offset . Peu à peu les coins vont s'arrondir et on perfectionne l'opacité des cartes ainsi que leur vernis permettant une meilleure durabilité.

Le nombre de carte, de figure et de points se stablise assez tôt en revanche les séries évoluent selon les pays: des fleurs, aux objets en passant par les animaux ce ne sera qu'à la fin du XVe siècke que seront adoptés les symboles encore d'usage sauf en italie et espagne où dès le début seront d'usage des Bâtons, des épées, des coupes et deniers hérités des arabes.


L'ENSEIGNE


les plus répandues sont aujourd'hui le carreau ♦, cœur ♥, le trèfle ♣ et le pique ♠ dites enseignes françaises
Deux couleurs existent : le rouge, pour le carreau et le cœur, et le noir, pour le trèfle et le pique.

Là encore, plusieurs théories s'affrontent:
- Pour certains, ces enseignes renverraient à un vocabulaire guerrier avec comme shéma:
Le pique serait la pointe de la hallebarde, le cœur de l'arbalète, le carreau le fer de lance et le trèfle la garde l'épée
- Pour d'autres, le pique serait la pointe de la lance, le cœur renverrait au cœur de la noblesse, le carreau serait le carreau d'arbalète enfin trèfle ferait référence au fourrage des palefreniers.

Une autre interprétation renvoie ces quatre enseignes aux groupes sociaux du Moyen Âge, à savoir cœur (et coupe) à l'Église, trèfle (et bâton) à la paysannerie, carreau (et denier) aux commerçants et enfin pique (et épée) à l'armée.

LES FIGURES

Les figures seront différentes et nommées différemment selon chaque époque: ainsi  lors de la révolution, les jeux montrent des citoyens célèbres ou des allégories comme la Justice ou la Prudence; au 19e siècle ce sera l'effigie du général Boulanger... aujourd'hui les plus répondues représentent quatre dynsasties célèbres: Israel et David (roi de pique), la Macédoine avec Alexandre le Grand( roi de trèfle); Rome et César (roi de carreau), enfin Charlemagne ou Charles VII (roi de coeur).
Les dames quant à elles seront la fille du roi Argos Argine, Judith et Rachel deux grandes figures bibliques et Pallas la déesse grecque.
Enfin pour les valets: Lancelot de la légende arthurienne, Hector le troyen, époux d'Andromaque tué dans l'Illiade par Achille; Hogier le valet de pique est le cousin de Charlemagne, enfin la Hire, un compagnon d'armes de Jeanne d'Arc, sous Charles VII.

Bien sur elles seront bientôt détronées par celles de Pokerloto, , another k, Rincevent, Poker Fred etc
Le portrait anglais est souvent d'usage (notamment au Bridge) depuis que les cartiers de Rouen au XVIe et XVIIe utilisent des fournisseurs des îles britanniques exclusivement.

Le joker est une figure américaine apparue en 1850.

Enfin les 3 jeux les plus répandus sont le jeu de 52 cartes, celui de 32 cartes pour la belote et le tarot de 78 cartes.

Bon ben après ce glanage sur le net de ces différents éléments, il ne reste plus qu'à reprendre mon sng.

02 mars 2011

Je t'aime, moi non plus ou Mais ne t' promène donc pas toute nue!


Saison Gainsbourg oblige, il semblerait que si certains aient choisi des homages clairement hagiographiques d'autres dans leur jeu de va-et-vient semblent honorer implicitement sa plus célèbre chanson "Je t'aime moi non plus".
Nous, pauvres quidams venant muser sur leur blog, nous nous demandons lequel joue le rôle de Bardot et lequel celui de Gainsbourg et jusqu'à quand ce dernier retiendra le "moi non plus" avant.... avant l'explosion finale, rires.
Pokerloto et moi sommes de bien piètres valseurs devant ce jeu de miroirs narcissiques ma foi forts distrayants.
Presqu'un vaudeville où le shéma "le mari, la femme, l'amant" se transforme en "le blogguer 1, le bloggeur 2, le copain du bloggeur 1 ou 2 voire les 2"

J'avoue que n'en déplaise aux stéréotypes, je ne prise guère les magazines féminins et encore moins la vie des people mais les recents remous de la blogosphère ont pu me servir de judicieuse introduction pour amener ma comparaison entre le poker et le théâtre de boulevard (surtout à travers les vaudevilles).

En effet, je trouve une certaine similitude dans sa structure, morphologie et même ses thèmes de prédilection. Le rythme des pièces de Feydeau ou Labiche très particulier, scandé par les entrées et sorties des portes qui claquent me rappelle étrangement ce que l'on vit lors de nos MTT, avec les bad beat, les all in, les coups de théâtre, les changements de tables.

Le fond lui aussi demeure proche: qu'est-ce qui caractérise les pièces de boulevard si ce n'est les trahisons, mensonges, les complicités vénales...les anciens amis ou amants s'aiment (sauvent ou ne volent pas les blinds) , puis se trahissent dans mensonge éhonté (le bluff) tandis que l'argent reste le noyau dur.
Les gens alors crient, s'écrient et se traitent de noms d'animaux tels fish ou donkey dans un chat copiant ainsi les multiples titres animaliers des fameuses pièces bourgeoises "on va cuire la cocotte", "la puce à l'oreille" ou "la cigale chez les fourmis", "les deux merles"

Enfin pour conclure et asséner une dernière preuve irréfutable des liens étroits et troublants entre le poker et ce théâtre, citons Courteline qui disait  "Il en est des femmes comme des fous; il ne faut pas les défier"