28 décembre 2012

L'instinct




Nous utilisons quotidiennement beaucoup de termes psychologiques tels: émotion, esprit, conscience, sentiment ainsi que le fameux instinct.

L''instinct même sous ses apparences conceptuelles est donc en fait plus une métaphore qu'un concept... il s'agit simplement d'une idée qui nous permet de voir certains types de comportement à la fois en l'observant de l’extérieur en tant qu'observateur et de l intérieur en tant que participants.
Les psychologues et philosophes ont  beaucoup glosé sur l instinct: certains y voyant une sorte d'intelligence primordiale qui connaîtrait et comprendrait la vie bien plus que nous ne saurions jamais le faire par nos acquis, certains, a contrario, y voient un mécanisme archaïque ; d'autres, enfin, soutiennent que le comportement instinctuel est surtout caractérisé par la compulsion.

C'est ce dernier point qui m'interresse particulièrement afin de l'intégrer au parcours du joueur de poker.

Au-delà des processus biologiques primaires - tropismes, ingestion et élimination, reproduction, croissance, division et mort cellulaire etc. - la vie animale en tant que comportement, se meut entre 2 pôles l'approche et le retrait...
D'ailleurs, les académiques n'ont pas cessé au cours des siècles d'avancer la thèse d'une polarité fondamentale du rythme organique. Selon Jacques Hillman, dans son essai "Pan et le cauchemar" (éd. Imago), cela serait toujours la même idée archétypique concernant le rythme de la vie naturelle que l'on retrouverait dans ces couples intitulés par différents théoriciens et à différentes époques: accessum/recessum, attraction/répulsion, lust/unlust, distole/systole, introversion/extraversion, compulsion/inhibition, fusion/séparation, tout ou rien etc

En fait, les 2 approches de l'instinct: intelligent, non intelligent ont été réunis dans la théorie de Jung qui décrit les 2 extrémités du comportement instinctuel: à une extrémité un modèle compulsif et archaïque du comportement tandis qu'à l'autre extrémité des images justement archétypiques.

Donc, en gros, l'instinct agit et en même temps forme une image et son action.

Lors d'une partie de poker, que ce soit en cash, tournoi ou sng, nous sommes soumis profondément à ces deux pôles idéels d'attraction et répulsion à chaque pensée compulsive préflop et choix ensuite opérés (en dehors évidemment des joueurs jouant exclusivement ICM)... cette dernière (la répulsion)  nous fait fuir aveuglement dans un empressement désordonné le pot présenté pour des motifs statistiques parfois mais aussi de pressentiments et pensées magiques (bad run par exemple) et la première phase (l'attraction) nous fait embrasser tout aussi aveuglement l'objet que nous désirons.

C'est pourquoi selon notre humeur avec une même main, même situation nous sommes soumis à deux flots et sentiments divergents qui nous font réagir différemment et que je demandais dernièrement à notre James Bond dans son  article "I wonder if i played well" à quel point le discours, l'interaction du physique en live pouvait influer dans nos prises de décisions.

Le tilt serait alors synonyme de panique avec ses deux visages  celui de la peur lorsque vécue en relation avec un stimulus connu  par exemple lors d'un bluff qui tourne mal et celle de l'anxiété reposant cette fois sur stimulus inconnu sans objet que nous pouvons connaître avec la pression de la bulle.

Bien que je n'ai pas mon permis de conduire, je trouve aussi qu'il y a un rapprochement étonnant et évident à faire entre la manière de jouer et la conduite d'une automobile: entre ralentissement et accélération dans nos mises...notre br serait notre réservoir d'essence à gérer, entre spew  (ou trop grosses accélération bouffant l'essence) et variance (la route) avec ses doses justement d’adrénaline et d'anxiété dues aux aléas de la routes (les accidents) et des autres automobilistes (les autres joueurs).

Enfin, l''instinct de certains nous commanderaient de joueur tight, d'autres plus looses avant chacun de s'affronter à l'objet du désir le pot, cette étrange "vagina venalis" que nous recherchons tous dans notre quête pokérienne.

20 décembre 2012

Guerres secrètes


Voici que deux joueurs inconnus , en ce jour du 21, fin du monde comme nous l'avions connu, ont enlevé deux équipes de bloggeurs prêtes à s'affronter dans des combats de hu, à la vie à la mort de leur Br pour la promesse de monsieur  X de ne plus jamais s'amuser aux dépends des blogeurs et pour le serment de madame Y d'inspirer mille et une victoires à ce même groupe.

2 groupes s'organisent et sont choisis: monsieur X lève le doigt et sélectionne son équipe bleue: ricardoc, kaviar, Mama, d8, rincevent et pokerloto la constitueront tandis que madame Y elle désigne sa red team: Zara, ATRC, blacky, lessim, nantais et bustydoll forment ce deuxième groupe...après une soirée de beuveries...euh de repos ils s'affronteront.

Ricardoc va débuter son duel, un peu chargé,il est vrai, au pastaga de la veille, à moins que ce soit les insomnies que lui procurent sa lecture avide de l'oeuvre complète de Samuel Beckett offerte généreusement par un individu ayant souhaité resté anonyme mais qui a signé Bigboops (un indice? si vous ne le souhaitez pas ne regardez pas l'écran les 10s tandis que l indice va s'afficher sur votre ordinateur)
Il arrive en courant, tel vif argent ou hermès sur la table pokeruniverse, sur un fond étoilé rencontrer nantais.
Océan contre mer, le croupier n'est autre évidemment qu'un Namor Viking.

Le combat est terrible, les combattants écume aux lèvres en viennent aux mains, 10-10 pour Ricardoc pour A-6 pour Nantais. Ricardoc saute l'obstacle par un raise confortable et assez classique, Nantais suit ...le flop arrive 6-2- J...ils raisent et se suivent dans un turn superbe dévoilant un 6...le Nantais a brelan, il call après moment de doute...Ricardoc hésite - bluff/ pas bluff - le 6 l'inquiète moins que le J du flop mais il lance l'arme TDLG...all in, suivi évidemment et k tombe, fatal, la mer n'a pas fait un pli contre l'océan.

équipe bleue 0 - red team 1

le lendemain, un glas sonne et sur la table voici que s'effectue le duel terrible des deux amies, Mama et Zara, notre diane chasseresse, farouche et accrochée à son stack et notre déesse des moissons, des herbes, Cerès in love.
Zara a K-K suited en rouge. Elle raise, Mama hésite, tire sur sa cigarette, call après une nette hésitation. flop tombe J-9-4. Zara hésite 2 mn et fait un all in, longue hésitation de notre chroniqueuse hebdomadaire qui suit cependant. Zara retourne ses rois et l'équipe rouge soupire d'aise tandis que Mama grogne et revèle une dame 10 de carreau...dur...le croupier Miss Sweety brûle sa carte et retourne un 8...ouch, Zara est éliminée...Mama gagnante...dur coup!

équipe bleue 1 - red team 1

Après une soirée plus lourde que les précédentes, le 3e duel arrive en piste, il s'agit de D8 contre Bustydoll...l'homme au sanglier, le Wolverine à la coiffure que tant de gens envie contre "l'amateur" comme ricanne Pokerloto...l'équipe bleue semble un brin moins tendue tandis que s'avance la princesse au grains de beauté...D8 a été briffé, surtout ne pas regarder la gorgone dans les yeux, euh son décolleté.
Il ricane  confiant et donne mesquinement à son adversaire un tableau sur la valeur des mains en HU..."tiens, Busty, tu en auras peut être besoin"

Il n'a pas tort, le bougre. La partie débute, D8 est assez agro, Busty aussi préflop...le HU est vraiment pas sa spécialité mais la Walkyrie semble avoir une sacrée chatte car tandis qu'elle se fait dévorer joyeusement et drastiquement son tapis, ATRC en bon coach, lui crie soudain du coin du ring, "regarde Busty! y a Raoul à tes pieds" évidemment l'esprit  de la blogeuse s'égare vers la brave bête qui lui servit parfois de carpette suite à quelques tragiques chutes dans les soirées de Zara ...la brave bête n'est pas rancunière et viens renifler vers Busty qui se penche pour lui offrir un gland...et là! c'est fatal, D8 a le regard qui tombe malencontreusement sur le bustier honteusement pigeonnant de son adversaire et tétanisé de peur fait un all in avec un J-2 incongru, Busty elle, dans un geste pour ôter la bave du sanglier sur sa main, balance aussi tous ses jetons  sans même avoir regarder ses cartes...oops! elle a une paire de dame qui tiendra...grognement non de Raoul mais de l'équipe bleue, les rouges rigolent. Ca déconcentre D8 et vient ensuite une grosse paire qui lui est fatal. Endgame.

équipe bleue 1 - red team 2


Viens le tour de la lutte entre Kaviar, le Ægir  géant des mers du nord contre Lessim, le requin vahiné grenoblois.
Goliath râle car il aurait aimé joué contre son ami ATRC mais les organisateurs en ont visiblement décidé autrement pour une rencontre plus étonnante.
le combat commence dans l’arène du poker et personne n'ose plus respirer, les combattants s'observent, grande concentration, le jeu est serré, le HU s'attarde, les blinds deviennent très hautes et malgré quelques moves rien de décisif et puis voici que kaviar a 9-9, il part all in face à K-Q de Lessim qui suit évidemment...
la jolie rousse servant de croupier montre le flop k oooh...9 ouch  -7...turn 6, rivière 4
Vainqueur Kaviar! Dur et rude combat

équipe bleue 2 - red team 2

3e et dernier jour de joutes.

Rien n'est donc gagné et il reste deux combats: s'avance alors, avec un masque de catcheur tel Rey Mysterio, Pokerloto, le joker des blogeurs, le Magneto des Marvel qui va jouer contre le démon nordique, le blacky à la chaussure Croco de Mama.

Quel curieux combat de lutte Greco-romaine et la partie commence tandis que la voix d'or si suave, glousse prophétisant une grande valeur handicap...le croupier est un Eiffel semblant hilare.
Première main et voilà Pokerloto qui part directement all in, suivant sa technique du tout ou rien, Blacky suit...7-2 contre A-A...tout le monde glousse mais voilà que le flop revèle un 7-2-10!
outch quel bad beat, turn: un J sans histoire, rivière As...soupirs et gloussements de tous! même de l'équipe bleue....pas d'issoud de secours pour Pokerloto qui maugrée dans son coin.

équipe bleue 2 - red team 3

Dernier match et quel match: ce n'est pas le géant vert mais l'Hulk des blogeurs: Rincy contre Superman, le 007 des blogeurs, appelé aussi sans chichis: machin!
Quelle finale nom de Dieu -, chouchou, esquimau, pralines? - et les voilà en piste, tendus et souple dans une danse de capoeira, chacun ses armes.
Au 1er temps de la valse ils sont seuls et ils s’aperçoivent  et les paris battent la mesure tandis que les adversaires sont concentrés, je n'ose vous commenter les mains de peur de me tromper dans les côtes, la variance mais je sais que soudain il y eût un murmure et vint un J-T suited à coeur chez ATRC ... machin raise, Rincy suit... on halète flop: 3-5 -A...2 coeurs ...rincy call, ATRC va all in et là oops Rincy suit....dévoilant un A-2 off . les blogeurs sont galvanisés, le croupier ressemblant à Brduke dévoile un 7 au turn puis tombe un Q de coeur.... Papa a pas toujours les as mais a surtout un superbe flush et le verdict tombe:

équipe bleue 2 - red team 4

Madame Y éclate d'un rire sibyllin contre mister X agacé et nous prédit à tous, blogeurs mille et une victoires, c'est fantastique!

Quelle chose réjouissante, je me délecte tandis que je suis immédiatement téléportée dans mon lit..un soupçon naissant: and if....et si cela n'avait été qu'un rêve, aurais-je abusé de la lecture des blogs pokers ces derniers temps, who knows...

14 décembre 2012

Du cul, du poker et des lardons




Bon contrairement à ce titre alléchant qui est un vilain bluff afin de distraire mon auditoire et surtout le faire venir à moi;  mon idée de sujet today et une mise ne parrallèle de l oeuvre de Samuel Beckett et le free roll.

Oui, je sais! la vie est dure! mais suis un tantinet déprimée du coup au lieu de me lamenter je pense qu'il est temps ô chanceux que vous êtes de vous expliquer la notion de jamais né, notion qui m'obsède depuis des années et qui est selon moi la clef de l'oeuvre de mon écrivain favori.




Bon, je vous rassure, je ne vais pas trop détailler car je pourrais en écrire des pages  et en discourir des heures (certains en sont morts ou gravement atteints de surdités depuis chez mes amis) mais pour ceux qui ne connaîtrait pas encore ce dramaturge, en schématisant rapidement c'est un des écrivains les plus importants de la 2eme moitié du 20e siècle. Il est né en 1906, mort en 1989. Il est l'auteur de romans, de textes brefs en prose, et de pièces de théâtre (beaucoup radiophoniques) dont la plus célèbre reste "En attendant Godot" .

Francophile (il écrivit un essai sur Proust), il quitta assez rapidement l'irlande qu'il jugeait trop puritaine notamment sur le ban de Oscar Wilde (rayé des tablettes de Trinity Collège pour son homosexualité) et surtout ayant censuré et taxé de pornographique Joyce lors de la parution d"Ulysses". 
Très influencé par ce dernier lors de ses début, notamment dans ses premiers romans  (Molloy, Malone meurt, Murphy) qui sont touffus,  denses, avec une logorrhée verbale qu'il va s'ateler à simplifier par la suite, en minimalisant de plus en plus son écriture jusqu'à finir son oeuvre par de simples indications scéniques (comme dans "Quad").





C'est une oeuvre à la fois extrêmement pessimiste et d'une rare drôlerie,  avec une causticité féroce assez délectable je dois dire. 
De nos jours où la littéralité est de rigueur, ce n'est pas forcément une oeuvre facile d'accès je l'avoue même si les textes se lisent très facilement....mais comprendre l’intérêt de l'oeuvre est autre...la première fois que j'ai lu du Beckett j'avais 12 ans, j'ai lu -car piqué dans la bibliothèque de ma soeur aînée- la pièce radiophonique "tous ceux qui tombent" qui doit faire 20 pages (oui c'est pas des pavés)...j'ai tout compris mais suis restée déboussolée car il me semblait n'avoir rien lu:il ne se passait absolument rien dans cette pièce, juste une histoire de vieille dame allant chercher son mari au train, quel intérêt ..il me fallu quelques années de plus pour comprendre en relisant cette pièce étonnante.

En fait, Beckett met en oeuvre une sorte de no man's land absurde où vivent des marginaux, des personnages épuisés (ils ne sont pas fatigués mais épuisés  - au sens existentiel de l'être où ses personnages sont épuisés avant de naître) et dans ses pièces, le temps est un long râle, une lente agonie sans début ni fin.

Un purgatoire quoi... (bon là, je sens que j ai perdu la grande partie de mes lecteurs, mince vite une photo lol)





Bon... en gros... dans l'oeuvre de Beckett les personnages agonisent mais ne meurt pas, on voit le temps s’engrener comme un sablier sans fond, du coup les personnages sont en perpétuelles attentes "on attend Godot" (pièces d'ailleurs en deux  actes pour  ainsi éviter le fameux rythme tertiaire début-milieu-fin et avoir une sorte de toupie cyclique en 2 temps)...de la même manière que ses personnages sont des parias donc pas complètement dans la société, ni complètement fini  physiquement mais altérés(cul de jattes, paralysés etc)....

Beckett était obsédé par l idée de jamais né que se soit dans sa vie, son oeuvre ou celle de ses proches (comme celle du peintre Bram van Velde )




 Selon moi, la clef de l'ouvre de Beckett est donc cette notion de jamais né que se soit dans le fond ou la forme, dans la pièce radiophonique "Tous ceux qui tombent" il fait parler sa protagoniste Mme Rooney, la faisant raconter qu'elle avait assisté à une conférence d'un aliéniste qui avait voulu soigner petite fille mourante mais cette fille n'avait rien, du coup il s'en était délaissé et avait appris quelque temps après qu'elle était morte; l'aliéniste avait  alors dit comme pour lui-même ce jour-là "en fait elle était jamais née" et Mme Rooney de surenchérir en disant qu'elle aussi elle avait souvent le sentiment d’être jamais née, pas totalement en ce monde...cette anecdote vient d'une histoire vécue par l'écrivain qui avait assisté a une conférence de Jung  et ressentait profondément ce sentiment.

bon,  j’arrête car c'est difficile de simplifier et schématiser mais cette notion de purgatoire mais celle-ci me fait penser à la bulle du free roll...le free roll cette énorme machine qui commence par un jeu de massacre avant de s'engluer dans une bulle interminable, ou nous sommes là à attendre dans un désespoir pokérien d’être itm comme Vladimir et Estragon attendent Godot.... et je ne peux que penser à cette citation -tirée je crois- de "Textes pour rien" que j'adore tant elle me parait juste "c'est le commencement qui est le pire, puis le milieu puis la fin; à la fin, c'est la fin qui est le pire".

Dans ce no man's land pokérien il y a une sorte d'ennui existentiel, un désespoir digne de la littérature d'après la seconde guerre mondiale qui nous fait nous questionner de sa validité même selon Adorno et la philosophie de l'école de Francfort.

Il y  un effet hypnotique qui fait que dans ce sable mouvant où depuis des heures vous êtes embourbé, et quand soudain vous êtes ITM , vous continuez une lente agonie et là... à la fin, après 3 heures  au minimum de jeu "pour finir encore" et 12 cts de gagné , vous comprennez presque métaphysiquement la féroce ironie beckettienne et l'absurdité de l'existence...

09 décembre 2012

destins croisés



Lorsque j'avais 16 ans, et étais en Seconde, j'étais fort amoureuse platoniquement d'un garçon de mon lycée  qui s'appelait Sébastien B. (une des mes copines, avait fouillé dans son cartable pour voir son agenda et connaître son nom). Mes amies et moi l'avions baptisé dans la sagesse et finesse qui caractérise l'âge ingrat : Bonnidou!

Bonnidou était charmant, grand, cheveux frisés (ah les années 80), faisait du jazz et il avait  un grain de beauté exactement placé au dessus des lèvres au même endroit que le mien...j'y voyais un signe du destin.
Comme derrière une excentricité mal contrôlée  j'étais d'une timidité redoutable (tiens?) je n'ai parlé à ce garçon qu'une seule fois, pour lui tendre un livre alors qu'il s'était bêtement attablé en face de moi à la bibliothèque.

j'ai quitté Toulouse en fin d'année pour d'autres destinations, mais chacune de mes visites dans la ville rose était ponctuée par sa rencontre au hasard des chemins du centre...je le reconnaissais énamourée et je voyais bien que lui aussi ("tiens la folle qui marchait avec des ballons gonflables sur la tête, elle les aurait pas mis un peu au buste?")

J'ai vu ce jeune homme régulièrement un peu partout, à Toulouse lors des mes études (bon le centre ville n'est pas immense), émergeant d'un champs, au réveil d'une cuite énorme dans le petit Woodstock lozérien de l'époque (ah Zara tu aurais aimé, joyeux anni à propos), la fête à la myrtille , dans un hameau du mont Lozère, à Paris à la bibliothèque...et ce jour-là ...10 ans après...j' ai enfin  voulu sourire (wow le courage)  et dire bonjour pour engager la conversation le voyant sourciller à ma vue,  mais ce monsieur devenu chauve d'ailleurs fur alors abordé par quelqu'un d'autres...next time...sauf que je ne l'ai pas revu depuis.

C'est à ce moment là, à la même époque, que chez un ami commun, j'ai rencontré Pierre.
J'avais 27 ans , étais en fac à paris, et c était un soir d'été particulièrement chaud, à l'ambiance moite.
J'étais chez mon prof de fac, petite étudiante invitée et me sentais un peu déplacée et admirative face à des gens plus ou moins illustres qu'on me présentait lorsque j'ai vu cet homme plus âgé d'une dizaine d'année, travaillant chez médecins du monde. je me suis dit "mm bel homme, joli sourire taquin" et fut un brin envieuse car lui était assez à l aise (doux euphémisme).
 6 mois plus tard, invitée chez le même hôte voici que je retombe sur cet homme, j'avais peu ou prou parlé avec lui la première fois, donc je me représentai lorsqu'il m’arrêta net et me dis...."mais on se connait déjà, tu ne te rappelles pas? on s'est vu un soir de juillet ici!" et là dans mon esprit une vanité certaine je dois avouer commença à affluer à mon cerveau et  à me faire remuer des arpions de bien être lorsqu'il conclua avec grâce ces mots "tu suais beaucoup du visage ce soir là".
Crac! boum hue! ô le muffle , quel coup de rateau sur le nez, je crois qu'on ne m'avait jamais dit pire....

Inutile de dire que je n'ai jamais oublié Pierre depuis..Même si je le vois de façon bien moins glamour depuis.

Car depuis 15 ans, je rencontre cet individu sans cesse! Certes il habite pas très loin de chez moi et si nous n'avons plus les même amis communs, il a un goût pour art et c'est assez normal de le croiser lors des expositions... d'un café du coin, dans la rue sortant du resto avec mon amant,  le croisant accompagnée d'amis dans la rue, au supermarché, dans le métro etc etc mais la fréquence est statistiquement étonnante...défiant toute logique .. cette semaine je l'ai croisé un matin à 8h en partant travailler, puis hier, rentrant de chez un ami...là, il était avec une charmante donzelle (il est d'ailleurs toujours très bien accompagné) et alors que nous nous embrassons  pour nous saluer et qu'il me présente à la dame gentiment (il est cuistre mais très aimable et gentil) , le voici m'avouer que nos rencontres le perturbe car il me voyait partout...erf! ben moi aussi lui dis-je, avec mon bagout qui me caractérise..
Il me dit "même des fois quand tu me vois pas et je te promets je te suis pas , je te vois (noter: ne plus mettre son doigt dans le nez dans la rue), c'est troublant (je vous avez dit qu'il était mufle  il aurait dû dire "tu es troublante"), qu'est ce que ça veut dire à ton avis?"
Quelle question idiote, comme si je détenais la réponse, d'autant que je ne crois pas au destin ou superstition individuelle...je bredouillais souriante une connerie du style "eh ben que je suis une sorte d'ange du destin, à chaque fois en t'arrive t'il pas quelque chose de bizarre après?"
Sous cet échange convivial, je sortis du métro et me dis, que c était toujours perturbant ces destins croisés de rencontres, c'est vrai qu'on voit parfois des gens dont la vie nous est totalement indépendante  de maniere récurrente ou fortuite.  C'est un peu ce trouble lorsque vous voyagez et au fin fond du lieu le plus improbable vous rencontrer un couple de connaissances pas vu depuis x années ou de touristes vu quelques mois plus tôt a des milliers de km, ou vous rencontrer l'oncle de untel vivant dans hameau perdu du cul du monde (la lozere) en Nouvelle Calédonie sur une île..que la terre est petite!
Il y a -je le sais  un nom que j'ai oublié en psychologie pour ces rencontres fortuites, car en fait ces staats sont proches de la théorie de Chomsky  qui nous démontre que nous sommes à 5 paires de mains de tout individu vivant de ce monde, j'ai vérifié (lol) et ça marche...bon il m'avait pas attendu pour vérifié sa théorie certes...

Au poker (eh oui j y arrive enfin parce qu'après on va me dire que je suis pas un blog poker, oh la vilaine outrecuidance), j'ai remarqué que mon cerveau enregistait souvent certaines mains plus que d'autres: du coup, j'ai le sentiment de voir plus souvent l'association 10k ou A8 que A5 et 9-6, j ai plus souvent une paire d'as que 77 ou de rois..c'est con je le sais et pas besoin de la phénoménologie pour me dire que nos perceptions nous trompent (merci "l'oeil et l’esprit" de Merleau Ponty), néanmoins c'est troublant et amusant ..comme ô destins croisés les 3 quintes flush que j'ai eues dans ma vie de joueuse (bonnidou? c'est toi dans le noir?) m'ont immédiatement fait perdre après ce moment intense de joie et satisfaction (Pierre? "tu suais beaucoup"  je t'ai reconnu mon salaud!)



Quel cochon! A propos de cochon, joyeuse rencontre et retrouvailles organisées par D8, aux pieds de cochons, mercredi, pour fêter et célébrer sa superbe perf ...j'ai enfin rencontré deux sémillants blogeurs kof et kingyoann et des conviviales retrouvailles avec Mama, sa coupine Flo et D8  arrosées d'un brouilly abondant qui me donna - je l'avoue-un réveil quelque peu difficile avant de retomber sur Pierre dans la rue...ainsi peut être la prochaine fois me dira t'il :"tiens, la dernière fois je t'ai vu tu avais le nez en truffe dû au rhume et un ton grisâtre dû à Raoul" ou vice versa.

03 décembre 2012

Les Dieux sont parmi nous




Tandis que je rêvassais dans mon lit en ce jour pluvieux de décembre, incubée vilainement par une maladie hautement dangereuse nommée le rhume et que je jouais à créer une montagne de kleenex sur ma table de lit, je relisais un article au sujet -moment de pub oblige- de l'adaptation cinématographique du roman de ma cousine  Marie Phillips : "Gods behave badly". 
L'histoire raconte que les dieux de l'antiquité grecque seraient parmi nous , vivant à Londres et s'étant adaptés à notre vie moderne.
Amusante histoire mais non pas si surprenante car alors que je rédigeais le miserere de mon cerveau dévoré par les miasmes comme mes blinds par Gros zombie la semaine dernière; j'eus cette illumination d'une évidence que j'avais occulté: bien sur que les Dieux vivaient parmi nous et moi aussi je les côtoyais chez mes comparses bloggeurs.

Nom d'une pipe, comment avais-je pu ignorer depuis des semaines, voire des années cette évidence, aussi vais-je m'efforcer de rattraper cette lacune et de ce pas vous révéler quelque pans de la mythologie bloggéristique en vous parlant pour cette fois de notre ami Blacksuccube qui ne pouvait être que Loki.


Qui est loki? pour ceux qui l'ignore ou ont oublié ou s'en foutaient avant de lire cet excellent article, Loki fait partie des Ases, les dieux nordiques. Il est une sorte de messager (un équivalent nordique d'Hermès, le Ricardoc qui a toqué ses petites ailes pour des chaussettes de sports les pensant plus stylées) et est aussi le dieu du mal (ah! ben oui! c'est dur mais n'oublions pas que Blacky a pris le pseudo d'un démon - certes femelle pour brouiller les pistes - mais...). Adopté par Odin. 

Il est de nature secrète et frippone (ah alors là on y est, là, on tient le "bon bout"), est un observateur curieux (c'est vrai il s'interresse à tous les blogs -même le mien ô méritant ami), et détient le don de métamorphose changeant régulièrement sa forme ( cyrille - tibérius- blacksuccube), Il s'amuse de farces perverses qui le mettent souvent dans des situations délicates (oulà, nous les tairons par sympathie), et il se révèle mauvais joueur (bon y a pire cela dit dans le milieu pokérien)..


Au sujet de sa nature parfois négative lu dans l'Edda poétique. Il ne se souci pas des répercussions de ses actes, et finit traqué comme un bandit (aie, ca craint), et est finalement puni jusqu'à la fin du monde prophétique d'e-buzzing, le Papignaröck, où, libéré, il mènera les forces du mal contre les dieux bloggeurs (t'as pas interêt).


A vrai dire, J'aurais dû comprendre qui se cachait derrière Blacky lorsqu'il expliqua que soit disant sa Moitié menaçait de nous raser notre chevelure à Mama  et moi... n'était-ce pas là un relent de son vécu antique lorsqu' il avait coupé la chevelure de la déesse Sif (mais...Mama? c'est toi dans le noir? est-ce pour cela que tu portes depuis les cheveux très court)  pendant son sommeil, pour récupérer sa facétie les nains lui créèrent une chevelure d' or que je m'empressais de piquer (ben quoi je me la pète? mais zara ou Charlotte ont les cheveux quasi aussi courts que Mama).


Physiquement, il faut bien l'avouer Loki a une certaine prestance, dans les chroniques de Mama appelées aussi -de manière moins évidentes- surtout si vous êtes latin Gylfaginning, il est écrit de manière un brin subjective:


« Loki est beau et splendide d'apparence, mauvais de caractère, très changeant dans son comportement. Plus que les autres êtres, il possédait cette sagesse qui est appelée rouerie, ainsi que les ruses permettant d'accomplir toutes choses. Il mettait constamment les dieux dans les plus grandes difficultés, mais il les tirait souvent d'affaire à l'aide de subterfuges. »


Oui mais rassurez-vous, avec le temps,  notre Blacky a évolué! Il ne boit plus la bière avec Odin dans les crânes mais plus dans une pinte dans un estaminet avec Kaviar, du côté noir évoqué il est devenu surtout  taquin et n'est-ce pas là après tout comme le dirait SA chroniqueuse préférée, un dieu bien plus interressant que monsieur Musclor à bouclettes (Tothor pour les intimes)...allez Blacky ne lâche pas le loup Fenrir (nommé aussi le Raoul d'or) sur moi ô démon nordique à notre tournoi hebdomadaire sur ACF mais il fallait bien que j'honore ma promesse de vengeance de tes taquineries et te fasse goûter gentiment aux miennes...


02 décembre 2012

C'est le groin final!




Amis entends-tu le bruit des bloggeurs sur la plaine?
Ohé partisans c'est le chant de liesse pour célébrer le superbe résultat de mister D8!
2ème au WPT après une lutte titanesque et un superbe spectacle à regarder...je crois que tous les bloggeurs ouvraient leurs yeux et croisaient leurs orteils pour toi et ma foi d'où le chant des partisans (pardon du sacrilège) reveillant l'international bloggeur (suis sure que tu aimeras la référence ^^)
Ce petit mot court mais joyeux et sincère pour te congratuler comme il se doit: VGG c'était ENORME!
Bravo!


29 novembre 2012

Partie fine!




123 vous m'attendez? My day! my day!

oui, vous m'entendez? bien... la suspecte est entrée dans le restaurant, le Chai 33, cour St Emilion, à bercy dans le 12e arrondissement de Paris...il est un peu moins de 21h et elle semble se hâter... un peu stressée d'être en retard...à noter que la suspecte semble ne pas apprécier d’être en retard. Elle est partie de son travail aux alentours de 19h et après un bref séjour d'un quart d'heure chez elle, elle s'est dirigée dans ce restaurant où l'attendent 3 individus louches...une jolie jeune femme svelte mais bustée de jolie manière et qui parle peu;  une femme un peu plus âgée, charmante, ressemblant à un petit écureuil roux avec un joli decolleté ...elle qui semble papoter avec Mister Bond!!! ooh my god y a 007!


Mister bond a un très joli nez (Cléopâtre peut aller se moucher) et un charmant sourire mais oops je m'égare c'est anecdotique et nous ne dévoilerons pas plus de l'anatomie de notre espion... désolée mesdames...ne pleurez pas, restez fortes...à propos de de fortes et corpulence....revenons plutôt à la suspecte, qui semble un peu ébouriffée et un brin fatiguée d'une lourde journée de labeur -la pauvrette - elle a comme caractéristique un grain de beauté au dessus de sa lèvre supérieure, une imposante tenue pulmonaire et un tremblement particulièrement présent ce soir dû à la fatigue, l’excitation et l’apeurement de rencontrer des personnes aussi illustres évidemment et aussi à son fameux tremblement essentiel récurrent.

Je m'approche du groupe, pour mieux observer la scène...est-ce que Mister Bond aurait des gadgets à montrer? non! juste des discussions animées sur le poker en particulier avec la dame rousse ressemblant à un écureuil qui semble l'écouter attentivement

On a envie de jouer au poker en fait à les écouter (d'ailleurs on a oublié de faire le HU ô ATRC, dommage ou peut être ouf pour moi )

Ca semble se taquiner, parler sérieux, beaucoup poker, c'est étrange  lorsque c'est à cette heure précise que j'ai oublié que les voilà parier sur les températures estivales grenobloises

ICI LE LIEN FATAL 

Oops mister bond aurait perdu son pari contre la princesse aux grains de beauté (autre nom de notre suspecte)...comme c'est ballot .. heureusement l'enjeu n'a pas été fixé et c'est donc au perdant de trouver l'enjeu ; la gagnante n'a heureusement pas pu demander les cartes de l’Angleterre  les codes d'accès de 007 etc le pire a été évité! l honneur est sauf! il s'en fallu d'un cheveux pour que provienne la catastrophe... elle aurait pu demander qui était le grand Pokerloto.

La suite du repas se déroule calmement: un sympathique souper et une bonne ambiance, tranquille, de milieu de semaine mais fort sympathique avec des gens sémillants et raisonnables pour cette soirée...la mauvaise troupe se scinde en deux...sous la pluie , madame l'écureuil, et son amie  quittent les deux autres infortunés prenant le métro: Mister Bond (mm ça paye plus d’être agent secret, y a même pas de batmobile , c'est nul) et la dame un brin charpentée (la fameuse suspecte)... 10 mn plus tard arrivée au terminus, châtelet, mister bond s'éclipse et la princesse aux grains de beauté retourne dans son antre bellevillois se disant qu'elle aurait bien encore papoter des heures avec ses comparses...mais demain boulot...ah non RTT...yes! le sourire renaît!



fin de la surveillance à 23h31: ras...ils ont pas Raoul!



24 novembre 2012

veni, vidi sed non vici




Cette nuit, plus exactement à l'aube où blanchit la campagne, me suis reveillée toute moite d'émoi, car vois-tu je sais que tu m'attends. Si certaines dans leurs vies ont leur bal des débutantes, d'autres leur premier rdv amoureux, moi j'allais découvrir les vices et les plaisirs du live.

les entrailles brulantes de nervosité et d'excitation, je me demandais comment j'allais gérer le fameux tournoi des Ladies à Clichy .. bon, en même temps, je relativisais les élans de mon coeur de jeune fille en fleur....il s’agissait d'un free roll pour les dames et mis à part de perdre ma fierté je ne risquais pas grand choses à me confronter sur le terrain aux fameux joueurs...

Trop orgueilleuse pour être assujettie à la fierté, j'allais donc descendre dans le cercle de clichy et de ce voyage dantesque? Mama serait mon Virgile.

rdv 13h devant la bouche infernale, avec Mama et Charlie Bpokp. J'arrive pile à l'heure dans une petite tenue discrète (Mama m'avait dit de laisser tomber mon habituel corset, cela serait une ambiance bon enfant.
Ca tombe bien, mon serre-taille chouchou était encore tout froissé d'avoir voyagé dans mon sac toute une journée pour un vilain lapin dîner reporté par Machin avec ce dernier, Raoul et Mama....bref, donc je vins pour une première fois incognito et sobre: tout en rose pétard (pantalon, sac) et strass (boucle oreilles, pendentif )...je ne pouvais absolument pas faire moins sans déchoir de ma réputation de coquette Barbie xxl et in petto, je souriais tout en me dirigeant vers le lieu fatal tandis que je pensais à ma soeur aînée qui compare souvent le nombre de mes paillettes à une armure voir parfois muraille....plus je suis nerveuse plus je brille de mille feux ( au moins sur la peau)...chacun ses masques...



Mama m’attendait, pile à l'heure, charmante dans son manteau, jolies gambettes et docs martens...et nous partîmes aussitôt papoter au café d'histoires interdites au moins de 18 ans...jusqu'à l'arrivée de Charlie ..très affable et sympa, il fut comme notre reine des bijoux prolixe en petits conseils bien utiles et très rassurant... du coup, je commençais à me décontracter et passa un fort bon moment en leur compagnie

Retour au cercle vers 14h30, Mama connait tout le monde et honnêtement même si je suis une ourse mal léchée (j'ôte toute de suite la petite ambiguïté qui me ressemble pas, je ne suis pas une ourse car quasi imberbe...non, mais!) j'ai dû faire la bise à plus de personnes en une demi-heure qu'en toute une année...des gens cools et joyeux...honnêtement une ambiance conviviale voire bon enfant...


mais le stress revient un peu et le coca light bu au café agit terriblement.. si le lieu est magique,  les toilettes  sont assez fidèles à la réputation des lieux d'aisance français: un peu moins resplendissant.



Superbe endroit, je me régale à l'observer mais voici déjà que la longue file d'attente des damnés du poker s'est mis en marche, et à côté de mon guide je me retrouve devant le jugement d'Hadès...l'enfer c'est vachement perfectionné,  car Mephistopheles a un pc qui m'attribut ma place...je suis condamnée au 9e cercle: 9e table! celui des traîtres, nom de Dieu....




Bon les fameux traîtres ont l'air sympas, je salue tout le monde et m'assoit...Mama m'a dit d'essayer de pas montrer que je suis une débutante et prends un air cool et décontractée en regardant mes jetons... ça commence et alors que je suis un peu hébétée le croupier me regarde fixement, que se passe t-il...merde c'est à moi de commencer? j'ai 10-3, beurk mais suited à trèfles ..bon ben je mets la blind...oops c'est pas moi la grosse blind (la grosse dinde en revanche peut être)...je balbutie un piteux "euh ...c'est ma première fois"  attirant non point les foudres de mes partenaires de jeux mais un sourire bienveillant et ma voisine de gauche me dit "on a tous commencé un jour, t'inquiètes" bon le flop est un tirage coeur, du coup toute tremblante et nerveuse je profite de mon statut de biche effarée pour faire un 3 bet raise et  emporte le pot...ensuite dans la panique, je fais pareil avec la poubelle qui m'arrive ensuite et tout le monde lâche la main...ma voisine dis "eh bien tu commences fort, la chance des débutantes" , je souris gentiment en répondant un vilain bobard "oui, moi qui voulais d'abord observer, les cartes parfois commandent"
là en diagonale, j'ai le visage de Virgile-Mama concentré qui me demande si ca se passe bien, je réponds par un hochement de tête et reprend la partie...


 Le croupier st sympa avec moi, il attends pas ma relance et n'entendant pas ma relance, m'explique ce que Mama et Charlie m'avait déjà expliqué sur le string bet...il me sourit...j'ai un sourire timide mais en fait n'ai plus peur, suis plus atterrée du nombre de poubelles qu'il me sert...les filles à la table sont  assez tight, à part deux assez agro dont une qui visiblement me parait plus dangereuse que les autres, moins lisibles, y  a un mec asiatique que j'ai déjà vu jouer avec des écouteurs, j'ai du le voir dur direct 8, il perd et sors rapidement...cool...suis pas la première à sortir...à vrai dire je stagne gentiment...le mec en face de moi -déjà vu aussi- est un gros bluffeur, une nénette assez chieuse est fébrile, une autre alors que je rentre en jeu avec un a6 no suited semble sous tension...un autre mec entre en jeu en raisant, je lâche  je la trouve trop  fébrile malgré la faible relance, et bien m'en prends car elle a une paire d'as.
bon après cela c'est le désert et regarde les 10-2, 7-2, 9-3,8-5 passer joyeusement, aucune figures, paires, même pas suited ces poubelles, bon j'en ai marre, j ai un horrible j-2 et relance à 5 fois, tous jette joyeusement vu que je ne bougeais pas...en revanche je rentre maladroitement dans une main et mon bluffeur d'en face surenchérit lourdement, je suis car ai touché mais tirage couleur 4 cartes, et il raise, j'ai pas la couleur, je lâche...dommage... je reprends un peu de jetons quand je vois Mama quittait le tournoi...merdam...la pause va arriver dans deux minutes et là je touche JA suited...suis small blind...les gens folds sauf un qui call, je raise fortement et suis suivie seulement par la grosse blind...mm 3 coeurs...pas de valet ni d'as...je prends un temps de réflexion et surenchérit un peu espérant que ma voisine pense à la couleur et jette...elle call...je fais tapis... forçant le passage, elel hésite grandement puis... elle aussi...adieu Berthe ..elle a pas de coeur  mais QQ...mon bluff a pas marché et suis out...je la félicite et pars, tous me salue gentiment, le croupier me fait un grand sourire en me disant à bientôt, une me congratule me disant que pour une première j'ai quand même bien joué (heu y a maldone, c'est pas une première au poker mais en live) et je pars dignement, avant de trébucher quasiment sur la table...oops autant pour ma dignité... errare humanum est!

Première fois amusante et distrayante ( suis restée deux heures quasiment sans m'en rendre compte) malgré  mon jeu peu excitant (que de poubelles pour un début)...difficile de bien voir parfois les cartes et le jeu des autres mais j y reviendrai...


18 novembre 2012

conte à jouer debout et autres histoires


« le récit est un chemin qu'il faut suivre pour se perdre.  »

Bien que peu adepte des exercices d'admirations, parfois, dans ma vie , il m'a été donné  la chance de côtoyer intimement ou de simplement croiser certaines personnes hors normes par leur talent créateur ou leur intellect qui ont forcé  mon sentiment d'admiration à leur égard.

Comme des héros de contes, ils surgissent dans votre vie telle une Baba Yaga d'une Isba sur pieds de poule afin de bouleverser vos certitudes et revisiter vos priorités. Parfois, ces personnages apparaissent au gré d'un dîner, d'une amitié, d'une relation intime ou bien simplement lors d'un colloque ou d'une conférence.

Un de mes héros favori du petit conte de ma vie, à la fois incarnation de l' homme idéal et du précepteur parfait est le fameux "touche à tout de génie" Jean-Claude Carrière.

En 1989, j'eus la chance d'assister à une présentation de ce dernier du Mahâbhârata de Peter Brook à la cinémathèque de Toulouse.
Avec sa voix de velours, grave et profonde, toujours calme et impassible, il nous décrivit et interpréta notamment avec une gestuelle savante la statuette de Shiva et l'explication du cycle que représente l 'épopée indienne.
Je garde un souvenir ébloui de cette présentation, avec une émotion intense non seulement de la découverte de cette histoire si riche et intense mais aussi de cet homme et de sa connaissance, de sa culture immense qu'il nous offrit et offre toujours constamment, simplement en partage comme une évidence...cette homme qui fut l'assistant de Bunuel, qui a travaillé avec les plus grands metteurs en scène , qui a côtoyé les plus grands artistes et écrivains de ce siècle vous donne toujours le sentiment d’être en présence d'un hôte à table prolixe d'excellentes histoires et vous instruisant ludiquement, sans chichis, ni, suprême élégance, sans jamais vous donner le sentiment de se penser plus interressant, plus intelligent ou plus riche que vous ne l'êtes tout en étant conscient de son immense culture (aucune fausse modestie chez lui car met en valeur les choses et non lui-même , simple relais)...

J'avoue que cet homme m'enthousiasme...j'ai eu la chance aujourd'hui de le revoir lors d'une petite conférence qu'il donna près de chez moi, à l'occasion du salon du livre indien... ce fut un choc de me dire qu'en seulement 5 mn d'écoute, j' eus le sentiment d’être plus sage qu'en 1 mois de lectures diverses.

A un moment,  j'ai pensé à nous tous ô blogueurs car il discourait sur l'importance des contes et cita ce passage du Mahâbhârata où il est dit ""Il est très bon d'écouter des histoires. C'est agréable et, parfois, ça rend meilleur" . Or, avec Bunuel, le réalisateur de Belle de jour (entre autres petites choses),



ils avaient mis au point un rituel quotidien,  en parfaite harmonie avec la mouvance surréaliste, pensant que la mémoire et l'imagination étaient des muscles qui devaient être entraînées pour se développer...tous les jours donc, ils s'isolaient une demi heure afin d'inventer une histoire, un conte à chaque fois nouveau et Jean-Claude Carrière de conclure qu'il firent cela durant 22 ans.

Je pensais et rêvais alors à nous qui composions nos mains, écrivions nos histoires de poker régulièrement,  ces moults contes déjà écrits  nos  "contes du No Holdem et de la folie ordinaire"; " les mille et une mains " ou "les contes de la chatte perchée" avec nos personnages mythiques (Elky, kortza etc), nos ogres et croque-mitaine (Pokerloto), notre Voldemort dont on ne veut pas dire le nom  mais qui est un brin décrépi,...des contes alliant les histoires les plus absurdes aux plus analytiques... Jean Claude Carrière et Bunuel avaient créé pour leur aider dans leur scénario, deux personnages fictifs de français moyens, cultivés qui allaient voir leur films (puisque le cinéma est un art mercantile), nous nous écrivons avec aussi le secret espoir de recevoir quelques commentaires encourageants, de sympathie ou critiques afin de nous éviter l'odieux sentiment de soliloquer dans le vide, ....que l'article ne fasse pas un bide à sa sortie de salle...puisque comme le dit Jean-Claude Carrière "la perversité commence là où s'achève le plaisir ".

14 novembre 2012

du burlesque au grotesque (et vice versa)




J'adore danser, je danse très mal mais j'adore danser.

Je n'ai absolument pas le sens du rythme et c'est souvent très gauche, mal à l'aise avec mon corps cette matière à bouger que j'entre en piste....

Là...c'est là - hic et nunc - c'est le moment angoissant où malgré le plaisir de la musique et votre attitude crâne vous regardez  vos pieds, vos mains, votre corps et vous vous sentez honteuse et ridicule et puis... vous oubliez les regards amusés ou indifférents de vos amis ou inconnus, vous devenez moins auto centrée  moins paranoïaque car vos sens sont emplis de plus en plus du plaisir de la danse, de cette ivresse charnelle de faire corps à la musique si proche du plaisir sensuel de la peinture, de ce moment de transe où vous travaillez la matière, la malaxez où vous jouez avec les pigments...

Un jour j'ai arrêté de peindre car ma peinture était en décalage avec mes pensées et étais engoncée dans un style obsolète, j'étais un mauvais peintre et ne voulais pas devenir un peintre du dimanche...j'ai alors fait des travaux dits conceptuels dans des jeux absurdes, ironiques qui me correspondaient mieux mais je n'ai plus ressenti ce bonheur des sens, ce plaisir de s'oublier en jouant avec la matière et de créer, voir émerger de cette lutte votre oeuvre.

Expulsée du jardin d'Eden car avais croqué la pomme de la connaissance...adieu peinture, mon orgueil a tué ce plaisir simple et candide de se confronter à la page blanche.

Mais... il reste toujours la danse, même si je ne danse plus beaucoup,  n'ayant jamais eu aucune prétention de ce côté là, il me suffit juste de m'abandonner et jouir du moment



Un jour, il y a 20 ans, j'étais partie au Goethe Institute de Toulouse, assister à un documentaire sur les chorégraphes allemands (ayant déjà une passion pour Pina Bausch) et j'ai découvert ce jour-là, une femme extraordinaire , une danseuse de cabaret, qui avait inventé un style burlesque, Valeska Gert,  maîtresse du génial réalisateur Eiseinstein, intime de Brecht, cette femme précurseur des années avant de richard Gotainer (ah ben oui, j'ai des références , rires)  m émut profondément par la bizarrerie de ces gestes, grotesques, en apparence absurdes et tellement inattendus et incompréhensibles.



J'aurais aimé être Valeska Gert! (1892-1978)

Il y a peu de personnes que j'admire mais elle fait partie de ses rare figures de proue qui enthousiastent, cette tenancière du cabaret « le Kohlkopp » (tête de chou) au physique si biscornu, si extravagante, à la limite du ridicule qui fut un des piliers de l underground allemand (notamment expressionnisme allemand) avant d'etre pourchassée par Hitler...

j'adore cette femme,!!! Elle me réjouit, un peu dans un autre genre comme la photographe Claude Cahun (1894-1954)... dans un autre style... des femmes libérées, si au-delà de l'entrave d'un contexte socio politique et si marquées par leur époque



Quel rapport avec le poker? eh bien hier... j'ai dansé...lors du tournoi des blogeurs sur ACF... les cartes furent ma musique, d'abord je m engonçais en gaspillant bêtement mes jetons, eu des pas hésitant avec gros zombie qui me bouffa dans un slow mon AA avec une quinte de l'espace, fatiguée et lasse , je me sentais déconfite de cette première danse (j ai jamais aimé les slow) et puis il eût l'appel de la vigie Mama qui me réveilla mais au lieu d'alerter sur le champs des sirènes  que j'incarnais (certes comme elle l'a si bien narré dans son blog, un brin teutonnes et vouées à Héla) , j'engouffrais avec joie et gloutonnerie,  le bateau des blogueurs entre mes deux gigantesques mamelons (Zara a pris un cliché de mon dessous sur facebook) nommés dans l'intimité Charybde et Scylla (ben quoi y a bien des hommes qui surnomme leur phallus) pour une cravate de notaire fatale à mes amis et  qui les conduisirent  ad fine dans une petite mort pas si douce et un peu trop précoce à leur goût... ben oui le suc en fut amer.

je dansais comme Valeska avec les cartes, dans une musique endiablée, un good rush wagnérien


Illisible et incompréhensible je pense, je sautillais sortant des AA, KK, AQ, à chaque main , comme un magicien sort de son haut de forme des lapins, sauvée par la chance -mon ange gardien du soir - de mes moult moove audacieux, voire périlleux (pour ne pas dire crétins)...cette gestuelle me rappelant la folie qui m'habitait lorsque je pogottais adolescente ou dansais sur kingkong five de la Mano Negra effrayant et vidant la piste de mes bonds du primate sus cité et de ceux d'Iggy sur scène ..à faire pâlir l'Undertaker (le plus grand des catcheur), blêmir et effarouché Tyson...quelle transe, quel pied! qu'importe le grotesque c'était méga...la honte et contrition est venue ensuite, du moins un peu...juste un léger blush pour excuser cette victoire un brin indigeste.

Adieu Valeska...Qui veut danser...un dernier tango (à Paris?) avec moi,  celui-ci me faisant toujours chavirer mon coeur de midinette...ben quoi? et la tendresse bordel!





11 novembre 2012

je suis timide mais je me soigne...



Je suis timide! et une incomprise car lorsque je déclare cela tout de go à mes amis intimes, copains de fête ou mes collègues , tous se gaussent de cette pudique déclaration sur mon angoisse et ma peur de l'autre.
Tout cela car ma timidité est légèrement teintée de bonhomie, d'extraversion et de loufoquerie et parce qu'une fois que j'ai apprivoisé mon inquiétude et ma gène; eh bien! cette paralysie temporaire disparaît au profit d'une exubérance due sans nul doute à quelques années de formation dans le sud-ouest.

Il n'empêche que j'étais malade lors de mes oraux ou exposés pendant mes études, que je suis nullissime en entretien ayant une tendance évidente à buguer du cervelet lorsque soumise au stress ce qui me vaut quelques casseroles que je traîne joyeusement depuis des années comme: "c'est de la peinture y a de la couleur, c'est très colorée" lors de mon heure de gloire warholienne où la radio locale (faut pas exagérée) voici déjà moult années m'interrogeait sur  ma dernière exposition personnelle ou cette réponse sublime lors d'un entretien avec une personne ne comprenant pas pourquoi je postulais pour un poste de secrétaire (je vous passe les détails de cette douloureuse affaire) "mais j'adore être secrétaire, j'adore passer mon temps au téléphone" ...révélant une éclipse totale de neurone....ceci dit, il faut aussi être con, pour demander pourquoi on veut être secrétaire? puisqu'il s'agit rarement d'un poste choisi par passion sauf lors de quelques fantasmes mais ça c'est une autre histoire, plus proche de la dévotion que du pain quotidien (tiens j'ai gardé quelques stigmates sémantiques du post précédant...)

Contrairement à la série qui passait quand j'étais ado avec le si sexy Jeff Goldblum "timide et sans complexe"


je suis atteinte des deux, mais pudeur des sentiments oblige (oui je suis pudique aussi, ne ricanez pas je vous prie , tss...bon peut être pas forcément sur l'enveloppe corporelle je vous l'accorde, mais on va pas chipoter)  je n'en parle que peu, ne voulant point soumettre l'autre à un vilain chantage affectif (là c'est moi qui me gausse et n'y crois pas à ce vilain bluff)...alors je me mets au supplice de vous conter ce passionnant aspect de ma personnalité car je pense qu'il interressant de proposer une analogie avec le HU, ma bête noire au poker.

En effet, le HU (pour les néophytes pokériens c'est le duel final lorsque reste seulement deux joueurs) me rend aussi à l'aise qu'un RDV en tête en tête avec un inconnu... j'ai des tremblements (ah non ça c'est naturel chez moi), des sueurs froides et mon cerveau fonctionne mal tandis que le corps devient empoté, maladroit, ... extrêmement maladroit et qu'une pointe d'hystérie se fait jouer fissurant ma muraille naturelle calme et constante...

Hier, je faisais le tournoi sympathique du FNL sur Winamax et au moment de ce fameux HU, j'étais gros tapis, genre 96.000 jetons à 20.000 contre un joueur assez prévisible, avec lequel j'avais joué plusieurs heures durant et étais ce soir là  favorisée honteusement par  une chance de tous les diables...il me fallait juste être agro intelligente (comme me le disais Mama, mon coach préféré) sauf que...sauf que je fus agro sans aucun soucis, mais agro débile et m'emmela les pieds (ou plutôt les mains) dans un mauvais bluff crétin alors que je n'avais qu'à attendre joyeusement les jetons de l'autres, je lui offris mon stack sur un plateau... j'eus alors une réminiscence qui me rappela lorsqu'en seconde un jour je mangeais à la cantine devant le jeune homme qui déstabilisait alors mes sens et tandis qu'il me parlait gentiment en badinant un brin, j'eus un sourire nerveux  et en lui répondant eus ce fameux petit coup de nerf dont je suis familière et me planta la fourchette dans la joue (oops , ce n'est pas la bouche hi!hi!) ce qui mit fin à mon unique tête à tête avec ce jeune homme qui reçut alors un texto mental "courage! fuyons!"

Bref; hier j'ai fini 2e et même si c était une bonne performance pour mon humble personne (ai gagné une seule fois ce tournoi), depuis je grogne contre moi-même sur ces moments de tilt où j'ai tendance  à tout envoyer dans le groin ou à m'enferrer dans un bluff affreux, où je suis bêtement agro, impatiente ou lâche les armes, perds la tension stimulante au profit d'une téléportation dans la 4e dimension...une seule solution: m'euthanasier euh non, m'entraînner à ce périlleux exercice de haute voltige, bon ai fini ce soir 16e après m'être fait à moitié destackée par Mama et sa paire de dame qui résista à mon AK non suited...je me rappelle plus ma fin qui une chose est sure ne fus pas glorieuse.

Sinon, je vous ai dit que j'étais timide...parfois?


05 novembre 2012

le décalogue pokérien





Voici qu'à mon heure de repas je rêvassais aux tablettes de chocolat de certains blogeurs  euh de la
Loi de l'Ancien Testament et notamment à l'admirable Décalogue que tourna Kieslowski en 1988 et son hilarant et si cruel 10e commandement




J'en vins à me dire que finalement, par Belzebuth et tous les diables, le joueur de poker suivait un itinéraire similaire aux fameuses tables de la Loi - bien célèbre dans tous les vilains hits parades... merci monsieur Obispo, vous serez réincarné en blattes pour avoir forcé des milliers de gens à entendre des ineffables airs guimauve tels "l'envie d'aimer".... Moi aussi j'ai envie d'aimer et emmerde personne, merde! pardon je m'égare sur une route dangereuse pavée de mauvaises intentions et reviens donc à mon propos sur ces fameux dix commandements gravés dans des tablettes de pierre , devant Moïse, lors de l'Exode dans le désert du Sinaï.

Premier commandement : Un seul Dieu tu aimeras et adoreras parfaitement.
Yes! en effet, le joueur de poker sert exclusivement le poker malgré certaines brebis galeuses qui osent faire des infidélités à notre Dieu en allant assouvir quelques dévotions, génuflexions du cerveau, en parallèle...  un peu comme chez les Tahumaras , ces indiens du Mexique ou quelques autochtones du Vanuatu où l'on conserve encore quelques croyances ancestrales qu'on mêle à un bonne conversion des familles....pour nous, mes bien chers frères, du culte pokérien, et  surtout dans l'oecuménisme des blogeurs sévit le triste sbire de D8, une sorte de chevalier d'Eon (moitié Raoul, moitié Marguerite) qui a parfois  tendance à saborder son premier commandement ainsi que le 2eme : " Son saint nom tu respecteras, fuyant blasphème et faux serment."... avec de fausses idoles telles que le bridge...Doux Jésus! les grilles de l'enfer sont ouvertes, mon fils et méfie-toi car il n'y a pas que Raoul qui sera soumis au tourne-broche!

Le Troisième commandement : Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement est quant à lui respecté par tous les blogeurs et c'est quasiment tous les soirs que les fidèles en live ou en line qu'ils viennent dans les chapelles dédiés -aussi nommés rooms - déposer leurs petites offrandes (br) ce qui leur évite de souiller le Sixième commandement : La pureté observeras, en tes actes soigneusement en honorant leur conjoint. Que nenni! point de vices! le joueur de poker est un monomaniaque afin de se transcender de fish - iktos (d'où l'iconographie du poisson représentant les premiers pokériens) en sainte shark (sainte normande brûlée par la perfide Albion lors de la guerre de 100 ans) , un statut de martyr consacré au grand dieu poker et pour cela il lui faudra respecter toujours le Quatrième commandement : Tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement.

En vérité je vous le dis, si son  Dieu est le poker ses pères et mères sont le Omaha, No holdem ou Stud et ses supérieurs les variantes (po limit/ no limit)  qui sont eux aussi vénérés grâce à  des prières plus ou moins longues (normal, speed, turbo)  c'est là, maintenant qu'il eût un contre sens fâcheux dans la lectures des tablettes du joueur , car il est inscrit dans, le Cinquième commandement et huitième: Meurtre et scandale éviteras, haine et colère également...




En effet, la colère vous fait tilter ce qui n'est pas très indiqué lors d'une grande messe (mtt) et le meurtre sur une table, sans être bégueule et petite bourgeoise, ça fait toujours un brin désordre sur une table et vous ôte toute convivialité dans la psalmodie...mieux vaut vous concentrer par quelques encens ramené par notre soeur Zara et qui vous permettra d’ouvrir votre troisième oeil Bene Gesserit..."je ne connaîtrais pas la peur car la peur tue l'esprit, la peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale, j'affronterai ma peur, je lui permettrai de passer en moi, à travers moi et lorsqu'elle sera passée je tournerai mon oeil intérieur vers son chemin, et là où elle sera passée il ne restera plus rien, rien que moi"...Epître de Saint Paul Muad'Dib...

Outch! attention de ne point trop abuser de cet encens  un peu fort et laissons l'évangile dite de Dune de Saint Franck Herbert  pour nous concentrer sur le septième commandement : Le bien d'autrui tu ne prendras, ni retiendras injustement...
"Certes" me direz-vous,  "la phrase parait un contresens" dans sa littéralité surement une mauvaise traduction, ..mais non , notre dieu nous indique la parcimonie, de ne pas piquer avidement les blinds d'autrui (surtout les miennes merci, le tournoi des blogeurs va commencer, faut pas déconner ho! et pousser mémé dans les orties) et surtout comme il nous l'est dit éviter trop de bluffs pour ne pas se ridiculiser...Huitième commandement : La médisance banniras et le mensonge également.

Neuvième commandement : En pensées, désirs veilleras à rester pur entièrement...très interressant principe et c'est pour cela que Mama ne vous a pas encore entièrement montré sa magnifique poitrine pour ne pas -  ô bande de larves lubriques - vous damner entièrement mais la pécheresse a laissé cependant traîner une photographie avec ses tétons guillerets et pointant émoustillés qui lui permettra ainsi de déconcentrer ses adversaires comme il se doit pour  retrouver sa place de chipleader du tournoi. et réussir à assouvir royalement le Dixième commandement : Bien d'autrui ne convoiteras pour l'avoir malhonnêtement si elle n'a pas de valeur handicap comme nous le dira notre grand prêtre Pokerloto.

Cela est juste et bon...La messe est dite.
Amen!

30 octobre 2012

Etes-vous sensible?



Il y a déjà moult années lorsque je vins m'installer à Paris, après avoir fini mes études et me disant que même si j'étais faite pour une vie oisive et si possible luxueuse , il allait malheureusement peut être falloir que j'intègre complètement la vie active -  sans voie royale-, j'obtins chez un galeriste aux oeuvres plus que médiocres, mon premier entretien.

Celui-ci fut marquant et drôle.

Vierge des expériences de la vie et donc à l'époque un brin entière voire prétentieuse , je décidais que je ne pouvais point, après mes années d'étude, devenir commerciale pour de telles croûtes, cela aurait renier toutes mes croyances...aussi c'est assez décomplexée et libérée du ma timidité légendaire que j'assistai à cet entretien...

le monsieur, pour le moins content de lui même - ô heureux homme - après nous avoir expliqué (aux deux autres prétendants au poste et moi-même) dans un bagout de deuxième zone qu'il était docteur es psychologie et es graphologie, nous demanda nos signes astrologiques.

En vilaine cynique et cartésienne ,mes dents commençaient à rayer le parquet et je louchais et salivais avec envie sur son mollet qu'il me tardait de mordiller d'agacement:

-"je suis taureau ascendant cancer" répondis-je donc avec mauvaise grâce (jusqu'à quelles aberrations faut-il se vendre pour manger justement sa croûte)...

-"ah oui! vous êtes gourmande et sensible; je l'ai vu à votre écriture c'est ce qui m'a décidé à vous rencontrer"

Chouette, j'allais me faire le Einstein de la typologie! Faut dire que ma silhouette quelque peu voluptueuse (doux euphémisme) rendait mon statut d'anorexique un brin improbable, je soupirais peu élégamment et le percevant (son empathie puissante sans nul doute) il me demanda si je ne croyais pas à l'astrologie, je lui répondis que non mais comprenait que c'était un angle d'approche afin de nous mettre à l'aise  et ne croyais que peu à la graphologie itou...interloqué il s'écria alors: "mais voyons, je vous ai dit que vous étiez sensible"...

En dehors de mon passif scolaire révélant un goût immodéré pour les arts plastiques, qui est a priori signe qu'on a un minimum de sensibilité, du moins un peu plus qu'une vache espagnole (curieuse expression pour ces pauvres bovidés latins), ce genre de phrase est pour tout le monde une lapalissade....d'autant que cela ne quantifie pas.... "je vous mets une ou deux livres de sensibilité ma bonne dame?"

Tout en me levant pour interrompre ce passionnant entretien absurde de non-embauche , je lui répondis donc avec un certain agacement voire un agacement certain que c'était une phrase facile et sans grand risque puisque personne n'allait lui répondre "ah ben non! moi je suis pas du tout sensible"

En effet, tout le monde ou presque est persuadée d’être sensible, d'être dotée d'un grand sens de la psychologie, de l'intuition...il y a des caractéristiques comme cela que personne ne mettra en doute chez soi, c'est d'ailleurs ainsi que fonctionne les horoscopes, mettre un certain quota de ces phrases passe-partout avec quelques variations, afin que tout le monde s'écrit: "c'est vrai c était marqué" (oubliant par ailleurs toutes les phrases qui ne correspondaient pas ou étaient bancal)...il y a sur Facebook une sorte de questionnaire débile  pour enfants retardés de 5 ans d'âge mental, qui me réjouit toujours, sur vos goûts ou votre caractère ou si vous étiez...à chaque fois et quoique vous disiez après 5 questions vous avez le droit à votre portrait qui vous colle incroyablement et vaut les tests débilitants des pire magazines féminins (c'est peu dire)

Plus c'est général et plus vous rentrer dans des grand ensembles

\N\subset\Z\subset\mathbb{D}\subset\Q\subset\R



C'est la même chose au poker: quel amusement dans les micro limites de voir les gens hurler avec superbe d'aller apprendre à jouer etc...personne ne veut être un fish, et combien de bad beat inventés crédibilisent votre...mon...manque de sérieux dans ce jeu...au lieu de penser "je l'ai pris en dilettante" , il est plus facile de penser qu'il s'agit d'un mauvais run...c'est mon cas en mtt actuellement, sauf que je joue mal et fais de vraies conneries , il est peut être temps de tout reprendre à zéro, lors du tournoi des blogueurs samsamov et mama m'ont donnés de précieux conseils, les vidéos de killtilt sont particulièrement passionnantes , didactiques et pédagogiques...peut être que comme cet après-midi lorsqu'un collègue m'a demandé si on disait " être accompagner de " ou "être accompagner par"  et que  j'ai répondu les deux, mais sans plus savoir pourquoi, or la langue française est subtile et aucun mot n'est là au hasard, il y a donc une nuance grammaticale que j'ai perdu et n'ai répondu qu'instinctivement sauf que...j'ai peut être pas toujours un bon instinct et que sans poutrelles, sans fondations,  la cabane s'écroule et moi ...je suis éjectée du tournoi!

22 octobre 2012

Guerre des sexes, quel clan choisir?



Ce soir je suis dans un grand désarroi émotionnel et sensoriel car je me retrouve un brin inquiète, toutes mes certitudes malmenées...Que faire? que choisir? vers quoi se tourner?

Afin d'occuper ma journée de RTT oisive, je décidais cet après-midi de me consacrer à un de mes habituels sit and go...micro buy in (2 euros), la partie pris un peu moins d'une heure....et je gagnais relativement facilement un peu plus de 10 euros ce qui malgré mon caractère peu vénal, me procura néanmoins une certaine satisfaction de travail bien fait.

En moyenne j'ai calculé que je devais le gagner assez régulièrement (1 x 6) et être itm très souvent (1 x 3) si je joue sérieux  sans tilter ou être agro à tout va par lassitude ou pour compenser je ne sais quelle frustration (honteuse comme de bien entendu) sauf que si je joue comme le plus souvent à 6 (10 étant parfois un peu trop longuet) la deuxième place paye quasi rien.

Suite à cela, j'ai fait un tournoi avec le même buy in, et ai été itm. J' ai donc obtenu après plus 3 h de jeu le gain impressionnant de 0.74 ct (lol) mais -il est vrai-  le gagnant du tournoi assez difficile mais néanmoins pas impossible à atteindre  va lui remporter environ 180 euros.

Honnêtement seuls les 3 premiers touchent quelque chose d'interressant et suffisamment réjouissant pour faire oublier le nombre d'heures passées...la dernière fois pour un tournoi à 3 heure j'y ai passé 5 heures pour touché 30 euros...outre la déception de se faire éliminer en table finale, et du bad beat que j'avais mal encaissé, je ressentis une certaine morosité, un itm blues.

Devrais-je me consacrer seulement aux sng?

Non! car en même temps l'exaltation, la poussée d’adrénaline sympathique du jeu s'effectue surtout suite au crescendo du boléro MTT...Ravel n'a qu'à bien se tenir, les moments de la bulle, de l'arrivée en table finale, sont souvent exaltants, quelque soit le buy in joué (enfin j’imagine car en tant que jeune fille sage, je n'ai pas trop expérimenté de tournois à gros buy in comme vous vous en doutez, c'est un mets plutôt rare)...

le SNG est comme le Cash Game, il y a un plaisir immédiat , électrique , masculin dans le  coup porté , de cette main lâchant d'un coup ses jetons afin d'enquérir une puissante satisfaction tandis que l'orchestration , cette montée en puissance et jouissance lente et profonde cette fois-ci si féminine, ce ressac plus périlleux avec des variations de stack ,  ne se retrouve que dans ces MTT  notamment ceux  fleuves qui me font tant grogner et râler (of course) quand je perds à la bulle ou hurler de plaisir lorsque je gagne le tournoi...et parfois, il est vrai, se finissent comme cet après-midi en flop malgré un excellent moment -  dans cette déception de finir juste ITM, et de n'agrémenter ma  BR que de  0.70 cts mais MTT qui après un léger répit ou repos mérité ne met qu'un seul mot à la bouche: encore !!!

Ah d'ailleurs, très important adage: c'est toujours mieux deux fois qu'une: puisque je viens de refaire un sng et regagner... me voilà repue, je peux aller dormir!