27 avril 2012

Toute première fois



Ce soir, je me sens toute petite, toute émue...frémissante et perturbée devant cette expérience de déflorage pokérien...oui, j'avoue c'est la première fois, toute première fois...comment dire cela, eh bien il a fallu attendre mes quasi ***** ans (la St Robert approche à grand pas hélas) pour connaître.. "l'extase langoureuse, c'est la fatigue amoureuse,c'est tous les frissons des bois parmi l'étreinte des brises,c'est vers les ramures grises le choeur des petites voix." comme dirait ce bon vieux Verlaine

J'étais naïve et candide dans ma petite nuisette assise sagement devant mon ordinateur et mon petit sng à 3 euros....lorsque me vint un j10 à trèfle en début de partie...ma foi, c'est un jolie main, j'étais pas mal placée, je call avec 2 autres joueurs lorsqu'apparait le 9, 8 et dame de trèfle au flop...une quinte flush, flopée qui plus est, je ressenti cette première expérience intense avec toute l'émotion qui lui étais due ...j'avais les nuts (pour employer un jargon spécifique dont parle andtherivercame dans son excellent billet" fracture verbale")...j'ai donc callé, calléééé les raises de mes adversaires...et ô surprise, j'ai gagné...c'était fort sympathique...une fois qu'on y a goûté, on peut plus s'en passer et c'est comme le sexe une fois c'est un apéritif, il faut toujours une deuxième tournée de galipettes ...alors heureuse ? certes! mais c'est quand le deuxième round?

23 avril 2012

J'Accuse!!! Mme zaranova a menti M. le commissaire...


Mais, mais monsieur le commissaire, je ne comprends absolument pas pourquoi vous me convoquez?
Au sujet d'une agression caractérisée sur monsieur Raoul le Porc?
Non, non... voyons, ça ne s'est pas du tout passé ainsi,  je me promenais samedi soir un peu esseulée et dans mes pensées...  je réfléchissais à Plotin, monsieur le commissaire, oui Plotin et son traité du beau lorsque je vis de la lumière et qu'un charmant jeune homme m'interpella pour m'inviter dans leur cercle... j'étais très émoustillée et excitée car j'aime beaucoup les cercles de discussion, oui monsieur le commissaire un peu comme celui du cercle des poètes disparus, mais aussi les salons libertins ...euh littéraires du 18e siècle où les langues se délient.


Je montais donc et fus accueillie par monsieur Rince-Jeremy, un esthète d'une rare austérité, oui tout à fait, son côté calviniste si je puis me permettre monsieur le commissiare.
Bref, l'ambiance était fort sympathique et primesautière et nous étions assez nombreux, du coup mon sang s'est un peu échauffé monsieur le commissaire tandis que  nous parlions de religion avec monsieur Rivercamemore et de missionnaires, lorsqu'il me proposa galamment de m'aider à degraffer un brin mon corsage -oh point trop s'en faut monsieur le commissaire - juste pour que je puisse un peu mieux être à mon aise et respirer.


 C'est alors que je vis cette étrange et fort sémillante dame, madame Zaranova, qui semblait un brin hagarde et m'observait fixement après avoir mangé quelques gateaux que j'avais ramené de mon voyage culturel en Hollande...oh trois fois rien monsieur le commissaire, mais j'étais à une rétrospective qui avait lieu au musée Van Gogh et avais ramené quelques champignons séchés pour mon régime et des petits biscuits (je suis assez gourmande voyez vous)...comme je n'avais ni vin ni fleurs, ai offert cela en contribution à la soirée...bref, cette dame surement allergique au sésame semblait prête à entrer en crise d'épilepsie et ai même eu un peu peur , monsieur le commissaire, j'ai cru à une possession , quelqu'un l'aurait il incubbé ou était ce blacksuccube...un pervers démoniaque, oh Jésus Marie François Joseph...
j'eus peur monsieur le commissaire et recula de trois pas, je ne vis pas cette pauvre et sympathique animal, nommé Raoul


-ah je vous ai dit que préalablement que Raoul etait un homme, non monsieur le commissaire, euh...non c'est un sanglier.



 Oui, c'est très affectueux ces bêtes là vous savez et très attentif mais il se faisait flatté par son compagnon, Ed8powers...euh son maître...enfin bref la brave bête ne m'a pas vu arrivé et je lui ai coincé le groin dans mon buste ...oh rien de grave, il était juste un peu étouffé mais à ce moment là je ne sais pas, j'étais un peu embarrassée et étourdie de cette pesanteur terretre et je chus alors sur cet animal ...pauvre Raoul, c'était pourtant la star de la soirée, notre Diogène, et il était là , un peu aplati...


j'avais essayé telle une amozone de l'enjamber  mais c'est vrai que je fus maladroite et cela jeta même un léger froid assez embarrassant, oui  il semblait juste un peu rougeaud, j'ai voulu defaire sa cravatte noire de notaire dont il était affublé pour le laisser souffler mais....oh monsieur le commissiare c'est horrible...non!
Oh non il n'a rien dit monsieur le commissaire , mais on a entendu ce cri horrible et strident de cette dame, qui paraissait pourtant si bien si comme il faut, mais elle s'est mise a rire telle une démente et à hurler "tout dans le groin mon saligaud", oh c'était terriblement génant...Raoul boudait, ne disait plus rien, et j'avais beau  m'excuser de mon léger faux pas sans pour autant qu'il ne daigna me répondre.


 La partou...euh la soirée était terminée, et nous avons amené tout de suite le noble animal se faire soigner le groin comme il se devait...
 Oui, Monsieur le commissaire, Mme zaronova est  partie à ce moment là, nous étions tellement occupés à soigner le cochon que nous ne la vîmes pas disparaître...
Oh oui, surement une indigestion monsieur le commissaire, vous savez on rencontre parfois des gens bizarre mais il faut être ouverte à tout...je comprends monsieur le commissaire, oh a beau porter bien un uniforme on est un homme sensible..  avec ce métier vous avez du voir de ces cas et...mettre les menottes...oh oui monsieur le commissaire, hihi, je veux bien els voir, je n'ai pas l'habitude, même si je vous avoue qu'avec ma vie monacale, j'ai plus l habitude le soir de me flagellée avec des verges pour me purifier .... vous êtes bon monsieur le commissaire, prenez soin de vos ouailles, oh ouii tel Saint François et les petits oiseaux...



20 avril 2012

cétacés de la valeur handicap


Je m’appelle Ismaël et viens dans un dernier souffle, vous conter la bataille épique du capitaine Achab dit Pokerloto et de son fish, Moby Dick, la baleine blanche. 
Oh! je sais! certains vont s'écrier que la baleine n'est pas un poisson mais un mammifère marin et auront raison mais le grand Pokerloto n'est pas non plus l'Achab de Melville et je ne flotte pas dans un cerceuil le long des mers de pokerland, car au vu de ma bankroll actuelle, de mon roi, je me noie corps et âme depuis longtemps.


bref, revenons à l'histoire du capitaine Pokerloto et de son big fish qu il pourchassa à travers toutes les côtes du cash game, les profondeurs des mtt, les lagons du sng...que se soient dans les mers chaudes du Omaha ou celles moins connues du Stud voire même à travers les immenses océans no holdems.

Je me rappelle, voici un jour, un siècle, un éternité (on aurait même dit une aquarelle de Marie Laurencin) dans une réminiscence ante proustienne, je revois cet été indien où le capitaine Pokerloto soliloquait: "Qu'est-ce que c'est ? quelle est cette chose sans nom, insondable et surnaturelle ? quel dieu sournois, quel terrible roi sans remords me commande, pour que malgré les désirs naturels et l'amour, je continue à me sentir poussé, bousculé, forcé, et que je m'apprête à faire follement ce que mon propre coeur naturel n'ose même pas concevoir ? Est-ce que Pokerloto est Pokerloto ? Dieu... est-ce moi ? ou qui est-ce qui me lie les bras ?"

Malgré cette terrible fatalité, oui je veux évidemment parler de la valeur handicap, le capitaine attendait son fish, tapis derrière sa petite paire; il l'épiait, avec son hameçon à fish perfectionné, il le tarabuscotait.
Allait-il se laisser remorquer dans un all in suicidaire...hélas à chaque fois le fish s'échappait, le capitaine avait QQ le fish k3 mais voilà qu'on flop, le bateau prenait l'eau et qu'un k apparaissait... cela tourmentait encore et encore Pokerloto...il en avait perdu le sommeil, l'envie d'écrire, de se gausser tout occupé à pourchasser Moby Dick, son cachalot albinos.

Et puis un jour, elle vint, le narguer, un peu trop près, dans une sorte de pub digne de la st Robert jour phophétique  où elle naquit, une année célèbre car érotique, elle apparu le sourire en coin, avec un tee shirt rose où était inscrit avec des paillettes dorées du meilleur goût "sauvez Willy", la big fish venait éhontément, se frotter dans le territoire trop peu connu (la 2e saison arrive bientôt, avis aux amateurs!!!) de 21 outs.

Aaaah! ex fan des sixties, petite Mobby doll (pas si petite, je fais 1m73 merdre)!  tu n'avais pas vu Le Nautilus dans lequel le capitaine Achab s'était caché. Invisible, dans une immobilité qu'un crocodile aurait eu du mal à supporter, il t'observait sourire à tes comparses Brduke ou Sammyceltic et puis, et puis... et puis  il te bouffa tel un bachibouzouk ou la chèvre de Monsieur Seguin, avec des cartes encore plus improbables, attendant tes célébres ti(l)ts... Pauvre Moby Doll, toute frétillante qui avait posé un raise magistral et aussi demesuré que ses mensurations afin de décourager toutes initiatives incommodantes, elle souriait, pauvre innocente, candide et naïve, de ses fanons tout en savourant les petits planctons gouleyants de son coca light, lorsqu'il frappa avec un hameçon de 10, net et précis... le tout accroché à un as...imparable! la proie était ferrée, et il tira, tira jusqu'à son dernier stack...le petiote cachalotte peu halée eu beau se débattre, il la dévora en petits sushis, mais depuis, faut croire qu'il fit une indigestion et qu'il périt car on le revit plus.



15 avril 2012

Comment j'ai mangé mon père, l'art pariétal et l homo sapiens pokérien



Pour certains néophytes le titre de cet excellent article peut paraître quelque peu énigmatique et crée une certaines suspicions sur les psychotropes usités afin de parfaire l'élaboration de mon développement...j'avoue que que je ne sais pas très bien comment entreprendre ce voyage dans la protohistoire si ce n'est en vous contant une anecdote datant déjà elle aussi de Mathusalem.

 Or donc, voici quelques années déjà je suivais avec le sérieux qui est le mien, des cours passionnants d'art pariétal. Mon professeur, l'excellentissime Jean Clottes qui avait un rare talent pédagogique nous expliqua un jour la raison pour laquelle on trouvait des peintures rupestres dans les grottes surtout dans les couloirs des grottes ou petites cavités mais peu voire prou dans les grandes salles (comme à Niaux par exemple)... " bon ben à votre avis pourquoi? vous vous voyiez vous tâtonner dans le noir? dans cette grotte obscure, énorme, avec comme seul point de lumière une lampe à huile qui vous éclaire à peine, vous auriez pas la pétoche et d'ailleurs pas seulement de vous perdre, ben le mec de la préhistoire pareil, il préférait pas s'éloigner des boyaux que se perdre dans une salle sans boussole évidemment et je vous parle même pas de la dimension métaphysique comment le bonhomme devait gamberger"

Je n'ai jamais oublié cette anecdote plein de bon sens et ce soir tandis que je voulais manger un fish et dessiner mes arabesques dans un cash game endiablé, voilà que  n'ayant pas tâtonner et reflechis à mes cotes et stats, je me suis un peu enfoncée dans l'obscurité de la grande salle éclairée juste d'une paire improbable et que je me suis perdue dans un all in cauchemardesque...ce n'est pas moi qui ai mangé mon père comme dans l'excellent roman humoristique de Roy Lewis qui raconte le quotidien d'une famille au paléolithique (avec l'oncle réac qui refuse de descendre de l'arbre), ce n'est donc pas moi qui ai mangé mon père mais l'énorme monstre d'en face qui a surgi de la caverne avec son brelan  pour me bouffer tout cru...et Platon n'y a vu que du feu, le salop! n'en déplaise au mythe.

07 avril 2012

Vol au-dessus d'un nid de poker




Cher Docteur Freud,

Comme nous nous en doutions après moult études anthropologiques et psychologiques sur le poker, ses joueurs et leurs écrits, nous pouvons aujourd'hui affirmer qu'une certaine récurrence se fait jour dans leurs névroses et psychoses.

Le joueur lambda, se présente sous le jour d'un Don Quichotte vénal, tout autant attiré par sa volonté de repousser son ennui existentiel que par l'appât du gain.

 La réalité étant souvent trop dure , il s'enfuit et se condamne dans un monde d'illusion aux paillettes made in Las Vegas et aux codes machistes finalement assez conformistes malgré leur apparente immoralité. 
A noter que la tricherie y est bien vue du moment que non dévoilée mais sous-jacente et sans bluff fourvoyé; rater son bluff revient à peu près à éternuer par inadvertance sur le visage d'une personne avant d'avoir pu atteindre votre kleenex salvateur (non blacksuccube, je sais que Pascal à comparé dans les Pensées l'acte d'amour à un éternuement mais n'insiste pas, c'est inapproprié ici!)


 

Les complexes d'infériorité/supériorité sont tout aussi courant que l'évolution de votre stack lors des mtt, certains cas cliniques comme Pokerloto ont en revanche une courbe toujours croissante dans leur sentiment de supériorité (malgré leur valeur handicap) qui alimente tel un rebuy de manière incessante dans un add on déjanté leur mythomanie.

La paranoïa est assez fréquente à tous ces malades avec des pics anxiogènes lors des moments de blinds et de vols de blinds..."il a parié trois fois, ça fait deux fois qu'il tente de me piquer ma blind ce salaud, comme si je l'avais pas remarqué, mais je vais lui mettre un all in qui va lui montrer qui est le maitre...ah! merde! il a AA et moi 10 3, je sens que je vais exploseeeer"

A ce moment là l'hystérie se fait omniprésente avec tétanisation des membres tandis que des petits cris et insultes sont expulsés de notre gosier (à ne pas confondre avec le syndrome de la Tourette).

Oh docteur Freud, Sigmund (je puis vous appeler par votre petit nom?n'est-ce pas Sigmund?), vous vous régaleriez à regarder ces patients, bipolaires, maniaco-dépressifs , ils sont mignons tout pleins dans leur autisme à compter et recompter leurs jetons de manière compulsive, à feuler tes de vraies nymphos du jeton (à propos c'est à vous cette jolie barbichette?ô Sigmund, voyons!) et touchants dans leur neurasthénie de joueurs ayant tout perdu dans un all in suicidaire.

Vous trouverez mon rapport sur bustydoll et sa faille narcissique, Stefal le célèbre homme qui prenait sa femme pour un chapeau,  la schizophrénie des rois de KKof, l'érotomanie de Rincevent et bien d'autres encore.

Dans ce labyrinthe de Pan où l'aspect dionysiaque du jeu, l'éros fait souvent place aux pulsions de morts/Thanatos dansons le omaha voulez-vous, la quadrille, ou bien une valse du stud pour ensuite grinder quelques sit and go de no holdem avant que les gentilles dames en blanc vêtu viennent avec leurs psychotropes offerts gracieusement par le Docteur Fred 8 pour nous endormir.

Mais où est Napoléon au fait?

Bien à Vous,

Busty Doll-To