29 novembre 2012

Partie fine!




123 vous m'attendez? My day! my day!

oui, vous m'entendez? bien... la suspecte est entrée dans le restaurant, le Chai 33, cour St Emilion, à bercy dans le 12e arrondissement de Paris...il est un peu moins de 21h et elle semble se hâter... un peu stressée d'être en retard...à noter que la suspecte semble ne pas apprécier d’être en retard. Elle est partie de son travail aux alentours de 19h et après un bref séjour d'un quart d'heure chez elle, elle s'est dirigée dans ce restaurant où l'attendent 3 individus louches...une jolie jeune femme svelte mais bustée de jolie manière et qui parle peu;  une femme un peu plus âgée, charmante, ressemblant à un petit écureuil roux avec un joli decolleté ...elle qui semble papoter avec Mister Bond!!! ooh my god y a 007!


Mister bond a un très joli nez (Cléopâtre peut aller se moucher) et un charmant sourire mais oops je m'égare c'est anecdotique et nous ne dévoilerons pas plus de l'anatomie de notre espion... désolée mesdames...ne pleurez pas, restez fortes...à propos de de fortes et corpulence....revenons plutôt à la suspecte, qui semble un peu ébouriffée et un brin fatiguée d'une lourde journée de labeur -la pauvrette - elle a comme caractéristique un grain de beauté au dessus de sa lèvre supérieure, une imposante tenue pulmonaire et un tremblement particulièrement présent ce soir dû à la fatigue, l’excitation et l’apeurement de rencontrer des personnes aussi illustres évidemment et aussi à son fameux tremblement essentiel récurrent.

Je m'approche du groupe, pour mieux observer la scène...est-ce que Mister Bond aurait des gadgets à montrer? non! juste des discussions animées sur le poker en particulier avec la dame rousse ressemblant à un écureuil qui semble l'écouter attentivement

On a envie de jouer au poker en fait à les écouter (d'ailleurs on a oublié de faire le HU ô ATRC, dommage ou peut être ouf pour moi )

Ca semble se taquiner, parler sérieux, beaucoup poker, c'est étrange  lorsque c'est à cette heure précise que j'ai oublié que les voilà parier sur les températures estivales grenobloises

ICI LE LIEN FATAL 

Oops mister bond aurait perdu son pari contre la princesse aux grains de beauté (autre nom de notre suspecte)...comme c'est ballot .. heureusement l'enjeu n'a pas été fixé et c'est donc au perdant de trouver l'enjeu ; la gagnante n'a heureusement pas pu demander les cartes de l’Angleterre  les codes d'accès de 007 etc le pire a été évité! l honneur est sauf! il s'en fallu d'un cheveux pour que provienne la catastrophe... elle aurait pu demander qui était le grand Pokerloto.

La suite du repas se déroule calmement: un sympathique souper et une bonne ambiance, tranquille, de milieu de semaine mais fort sympathique avec des gens sémillants et raisonnables pour cette soirée...la mauvaise troupe se scinde en deux...sous la pluie , madame l'écureuil, et son amie  quittent les deux autres infortunés prenant le métro: Mister Bond (mm ça paye plus d’être agent secret, y a même pas de batmobile , c'est nul) et la dame un brin charpentée (la fameuse suspecte)... 10 mn plus tard arrivée au terminus, châtelet, mister bond s'éclipse et la princesse aux grains de beauté retourne dans son antre bellevillois se disant qu'elle aurait bien encore papoter des heures avec ses comparses...mais demain boulot...ah non RTT...yes! le sourire renaît!



fin de la surveillance à 23h31: ras...ils ont pas Raoul!



24 novembre 2012

veni, vidi sed non vici




Cette nuit, plus exactement à l'aube où blanchit la campagne, me suis reveillée toute moite d'émoi, car vois-tu je sais que tu m'attends. Si certaines dans leurs vies ont leur bal des débutantes, d'autres leur premier rdv amoureux, moi j'allais découvrir les vices et les plaisirs du live.

les entrailles brulantes de nervosité et d'excitation, je me demandais comment j'allais gérer le fameux tournoi des Ladies à Clichy .. bon, en même temps, je relativisais les élans de mon coeur de jeune fille en fleur....il s’agissait d'un free roll pour les dames et mis à part de perdre ma fierté je ne risquais pas grand choses à me confronter sur le terrain aux fameux joueurs...

Trop orgueilleuse pour être assujettie à la fierté, j'allais donc descendre dans le cercle de clichy et de ce voyage dantesque? Mama serait mon Virgile.

rdv 13h devant la bouche infernale, avec Mama et Charlie Bpokp. J'arrive pile à l'heure dans une petite tenue discrète (Mama m'avait dit de laisser tomber mon habituel corset, cela serait une ambiance bon enfant.
Ca tombe bien, mon serre-taille chouchou était encore tout froissé d'avoir voyagé dans mon sac toute une journée pour un vilain lapin dîner reporté par Machin avec ce dernier, Raoul et Mama....bref, donc je vins pour une première fois incognito et sobre: tout en rose pétard (pantalon, sac) et strass (boucle oreilles, pendentif )...je ne pouvais absolument pas faire moins sans déchoir de ma réputation de coquette Barbie xxl et in petto, je souriais tout en me dirigeant vers le lieu fatal tandis que je pensais à ma soeur aînée qui compare souvent le nombre de mes paillettes à une armure voir parfois muraille....plus je suis nerveuse plus je brille de mille feux ( au moins sur la peau)...chacun ses masques...



Mama m’attendait, pile à l'heure, charmante dans son manteau, jolies gambettes et docs martens...et nous partîmes aussitôt papoter au café d'histoires interdites au moins de 18 ans...jusqu'à l'arrivée de Charlie ..très affable et sympa, il fut comme notre reine des bijoux prolixe en petits conseils bien utiles et très rassurant... du coup, je commençais à me décontracter et passa un fort bon moment en leur compagnie

Retour au cercle vers 14h30, Mama connait tout le monde et honnêtement même si je suis une ourse mal léchée (j'ôte toute de suite la petite ambiguïté qui me ressemble pas, je ne suis pas une ourse car quasi imberbe...non, mais!) j'ai dû faire la bise à plus de personnes en une demi-heure qu'en toute une année...des gens cools et joyeux...honnêtement une ambiance conviviale voire bon enfant...


mais le stress revient un peu et le coca light bu au café agit terriblement.. si le lieu est magique,  les toilettes  sont assez fidèles à la réputation des lieux d'aisance français: un peu moins resplendissant.



Superbe endroit, je me régale à l'observer mais voici déjà que la longue file d'attente des damnés du poker s'est mis en marche, et à côté de mon guide je me retrouve devant le jugement d'Hadès...l'enfer c'est vachement perfectionné,  car Mephistopheles a un pc qui m'attribut ma place...je suis condamnée au 9e cercle: 9e table! celui des traîtres, nom de Dieu....




Bon les fameux traîtres ont l'air sympas, je salue tout le monde et m'assoit...Mama m'a dit d'essayer de pas montrer que je suis une débutante et prends un air cool et décontractée en regardant mes jetons... ça commence et alors que je suis un peu hébétée le croupier me regarde fixement, que se passe t-il...merde c'est à moi de commencer? j'ai 10-3, beurk mais suited à trèfles ..bon ben je mets la blind...oops c'est pas moi la grosse blind (la grosse dinde en revanche peut être)...je balbutie un piteux "euh ...c'est ma première fois"  attirant non point les foudres de mes partenaires de jeux mais un sourire bienveillant et ma voisine de gauche me dit "on a tous commencé un jour, t'inquiètes" bon le flop est un tirage coeur, du coup toute tremblante et nerveuse je profite de mon statut de biche effarée pour faire un 3 bet raise et  emporte le pot...ensuite dans la panique, je fais pareil avec la poubelle qui m'arrive ensuite et tout le monde lâche la main...ma voisine dis "eh bien tu commences fort, la chance des débutantes" , je souris gentiment en répondant un vilain bobard "oui, moi qui voulais d'abord observer, les cartes parfois commandent"
là en diagonale, j'ai le visage de Virgile-Mama concentré qui me demande si ca se passe bien, je réponds par un hochement de tête et reprend la partie...


 Le croupier st sympa avec moi, il attends pas ma relance et n'entendant pas ma relance, m'explique ce que Mama et Charlie m'avait déjà expliqué sur le string bet...il me sourit...j'ai un sourire timide mais en fait n'ai plus peur, suis plus atterrée du nombre de poubelles qu'il me sert...les filles à la table sont  assez tight, à part deux assez agro dont une qui visiblement me parait plus dangereuse que les autres, moins lisibles, y  a un mec asiatique que j'ai déjà vu jouer avec des écouteurs, j'ai du le voir dur direct 8, il perd et sors rapidement...cool...suis pas la première à sortir...à vrai dire je stagne gentiment...le mec en face de moi -déjà vu aussi- est un gros bluffeur, une nénette assez chieuse est fébrile, une autre alors que je rentre en jeu avec un a6 no suited semble sous tension...un autre mec entre en jeu en raisant, je lâche  je la trouve trop  fébrile malgré la faible relance, et bien m'en prends car elle a une paire d'as.
bon après cela c'est le désert et regarde les 10-2, 7-2, 9-3,8-5 passer joyeusement, aucune figures, paires, même pas suited ces poubelles, bon j'en ai marre, j ai un horrible j-2 et relance à 5 fois, tous jette joyeusement vu que je ne bougeais pas...en revanche je rentre maladroitement dans une main et mon bluffeur d'en face surenchérit lourdement, je suis car ai touché mais tirage couleur 4 cartes, et il raise, j'ai pas la couleur, je lâche...dommage... je reprends un peu de jetons quand je vois Mama quittait le tournoi...merdam...la pause va arriver dans deux minutes et là je touche JA suited...suis small blind...les gens folds sauf un qui call, je raise fortement et suis suivie seulement par la grosse blind...mm 3 coeurs...pas de valet ni d'as...je prends un temps de réflexion et surenchérit un peu espérant que ma voisine pense à la couleur et jette...elle call...je fais tapis... forçant le passage, elel hésite grandement puis... elle aussi...adieu Berthe ..elle a pas de coeur  mais QQ...mon bluff a pas marché et suis out...je la félicite et pars, tous me salue gentiment, le croupier me fait un grand sourire en me disant à bientôt, une me congratule me disant que pour une première j'ai quand même bien joué (heu y a maldone, c'est pas une première au poker mais en live) et je pars dignement, avant de trébucher quasiment sur la table...oops autant pour ma dignité... errare humanum est!

Première fois amusante et distrayante ( suis restée deux heures quasiment sans m'en rendre compte) malgré  mon jeu peu excitant (que de poubelles pour un début)...difficile de bien voir parfois les cartes et le jeu des autres mais j y reviendrai...


18 novembre 2012

conte à jouer debout et autres histoires


« le récit est un chemin qu'il faut suivre pour se perdre.  »

Bien que peu adepte des exercices d'admirations, parfois, dans ma vie , il m'a été donné  la chance de côtoyer intimement ou de simplement croiser certaines personnes hors normes par leur talent créateur ou leur intellect qui ont forcé  mon sentiment d'admiration à leur égard.

Comme des héros de contes, ils surgissent dans votre vie telle une Baba Yaga d'une Isba sur pieds de poule afin de bouleverser vos certitudes et revisiter vos priorités. Parfois, ces personnages apparaissent au gré d'un dîner, d'une amitié, d'une relation intime ou bien simplement lors d'un colloque ou d'une conférence.

Un de mes héros favori du petit conte de ma vie, à la fois incarnation de l' homme idéal et du précepteur parfait est le fameux "touche à tout de génie" Jean-Claude Carrière.

En 1989, j'eus la chance d'assister à une présentation de ce dernier du Mahâbhârata de Peter Brook à la cinémathèque de Toulouse.
Avec sa voix de velours, grave et profonde, toujours calme et impassible, il nous décrivit et interpréta notamment avec une gestuelle savante la statuette de Shiva et l'explication du cycle que représente l 'épopée indienne.
Je garde un souvenir ébloui de cette présentation, avec une émotion intense non seulement de la découverte de cette histoire si riche et intense mais aussi de cet homme et de sa connaissance, de sa culture immense qu'il nous offrit et offre toujours constamment, simplement en partage comme une évidence...cette homme qui fut l'assistant de Bunuel, qui a travaillé avec les plus grands metteurs en scène , qui a côtoyé les plus grands artistes et écrivains de ce siècle vous donne toujours le sentiment d’être en présence d'un hôte à table prolixe d'excellentes histoires et vous instruisant ludiquement, sans chichis, ni, suprême élégance, sans jamais vous donner le sentiment de se penser plus interressant, plus intelligent ou plus riche que vous ne l'êtes tout en étant conscient de son immense culture (aucune fausse modestie chez lui car met en valeur les choses et non lui-même , simple relais)...

J'avoue que cet homme m'enthousiasme...j'ai eu la chance aujourd'hui de le revoir lors d'une petite conférence qu'il donna près de chez moi, à l'occasion du salon du livre indien... ce fut un choc de me dire qu'en seulement 5 mn d'écoute, j' eus le sentiment d’être plus sage qu'en 1 mois de lectures diverses.

A un moment,  j'ai pensé à nous tous ô blogueurs car il discourait sur l'importance des contes et cita ce passage du Mahâbhârata où il est dit ""Il est très bon d'écouter des histoires. C'est agréable et, parfois, ça rend meilleur" . Or, avec Bunuel, le réalisateur de Belle de jour (entre autres petites choses),



ils avaient mis au point un rituel quotidien,  en parfaite harmonie avec la mouvance surréaliste, pensant que la mémoire et l'imagination étaient des muscles qui devaient être entraînées pour se développer...tous les jours donc, ils s'isolaient une demi heure afin d'inventer une histoire, un conte à chaque fois nouveau et Jean-Claude Carrière de conclure qu'il firent cela durant 22 ans.

Je pensais et rêvais alors à nous qui composions nos mains, écrivions nos histoires de poker régulièrement,  ces moults contes déjà écrits  nos  "contes du No Holdem et de la folie ordinaire"; " les mille et une mains " ou "les contes de la chatte perchée" avec nos personnages mythiques (Elky, kortza etc), nos ogres et croque-mitaine (Pokerloto), notre Voldemort dont on ne veut pas dire le nom  mais qui est un brin décrépi,...des contes alliant les histoires les plus absurdes aux plus analytiques... Jean Claude Carrière et Bunuel avaient créé pour leur aider dans leur scénario, deux personnages fictifs de français moyens, cultivés qui allaient voir leur films (puisque le cinéma est un art mercantile), nous nous écrivons avec aussi le secret espoir de recevoir quelques commentaires encourageants, de sympathie ou critiques afin de nous éviter l'odieux sentiment de soliloquer dans le vide, ....que l'article ne fasse pas un bide à sa sortie de salle...puisque comme le dit Jean-Claude Carrière "la perversité commence là où s'achève le plaisir ".

14 novembre 2012

du burlesque au grotesque (et vice versa)




J'adore danser, je danse très mal mais j'adore danser.

Je n'ai absolument pas le sens du rythme et c'est souvent très gauche, mal à l'aise avec mon corps cette matière à bouger que j'entre en piste....

Là...c'est là - hic et nunc - c'est le moment angoissant où malgré le plaisir de la musique et votre attitude crâne vous regardez  vos pieds, vos mains, votre corps et vous vous sentez honteuse et ridicule et puis... vous oubliez les regards amusés ou indifférents de vos amis ou inconnus, vous devenez moins auto centrée  moins paranoïaque car vos sens sont emplis de plus en plus du plaisir de la danse, de cette ivresse charnelle de faire corps à la musique si proche du plaisir sensuel de la peinture, de ce moment de transe où vous travaillez la matière, la malaxez où vous jouez avec les pigments...

Un jour j'ai arrêté de peindre car ma peinture était en décalage avec mes pensées et étais engoncée dans un style obsolète, j'étais un mauvais peintre et ne voulais pas devenir un peintre du dimanche...j'ai alors fait des travaux dits conceptuels dans des jeux absurdes, ironiques qui me correspondaient mieux mais je n'ai plus ressenti ce bonheur des sens, ce plaisir de s'oublier en jouant avec la matière et de créer, voir émerger de cette lutte votre oeuvre.

Expulsée du jardin d'Eden car avais croqué la pomme de la connaissance...adieu peinture, mon orgueil a tué ce plaisir simple et candide de se confronter à la page blanche.

Mais... il reste toujours la danse, même si je ne danse plus beaucoup,  n'ayant jamais eu aucune prétention de ce côté là, il me suffit juste de m'abandonner et jouir du moment



Un jour, il y a 20 ans, j'étais partie au Goethe Institute de Toulouse, assister à un documentaire sur les chorégraphes allemands (ayant déjà une passion pour Pina Bausch) et j'ai découvert ce jour-là, une femme extraordinaire , une danseuse de cabaret, qui avait inventé un style burlesque, Valeska Gert,  maîtresse du génial réalisateur Eiseinstein, intime de Brecht, cette femme précurseur des années avant de richard Gotainer (ah ben oui, j'ai des références , rires)  m émut profondément par la bizarrerie de ces gestes, grotesques, en apparence absurdes et tellement inattendus et incompréhensibles.



J'aurais aimé être Valeska Gert! (1892-1978)

Il y a peu de personnes que j'admire mais elle fait partie de ses rare figures de proue qui enthousiastent, cette tenancière du cabaret « le Kohlkopp » (tête de chou) au physique si biscornu, si extravagante, à la limite du ridicule qui fut un des piliers de l underground allemand (notamment expressionnisme allemand) avant d'etre pourchassée par Hitler...

j'adore cette femme,!!! Elle me réjouit, un peu dans un autre genre comme la photographe Claude Cahun (1894-1954)... dans un autre style... des femmes libérées, si au-delà de l'entrave d'un contexte socio politique et si marquées par leur époque



Quel rapport avec le poker? eh bien hier... j'ai dansé...lors du tournoi des blogeurs sur ACF... les cartes furent ma musique, d'abord je m engonçais en gaspillant bêtement mes jetons, eu des pas hésitant avec gros zombie qui me bouffa dans un slow mon AA avec une quinte de l'espace, fatiguée et lasse , je me sentais déconfite de cette première danse (j ai jamais aimé les slow) et puis il eût l'appel de la vigie Mama qui me réveilla mais au lieu d'alerter sur le champs des sirènes  que j'incarnais (certes comme elle l'a si bien narré dans son blog, un brin teutonnes et vouées à Héla) , j'engouffrais avec joie et gloutonnerie,  le bateau des blogueurs entre mes deux gigantesques mamelons (Zara a pris un cliché de mon dessous sur facebook) nommés dans l'intimité Charybde et Scylla (ben quoi y a bien des hommes qui surnomme leur phallus) pour une cravate de notaire fatale à mes amis et  qui les conduisirent  ad fine dans une petite mort pas si douce et un peu trop précoce à leur goût... ben oui le suc en fut amer.

je dansais comme Valeska avec les cartes, dans une musique endiablée, un good rush wagnérien


Illisible et incompréhensible je pense, je sautillais sortant des AA, KK, AQ, à chaque main , comme un magicien sort de son haut de forme des lapins, sauvée par la chance -mon ange gardien du soir - de mes moult moove audacieux, voire périlleux (pour ne pas dire crétins)...cette gestuelle me rappelant la folie qui m'habitait lorsque je pogottais adolescente ou dansais sur kingkong five de la Mano Negra effrayant et vidant la piste de mes bonds du primate sus cité et de ceux d'Iggy sur scène ..à faire pâlir l'Undertaker (le plus grand des catcheur), blêmir et effarouché Tyson...quelle transe, quel pied! qu'importe le grotesque c'était méga...la honte et contrition est venue ensuite, du moins un peu...juste un léger blush pour excuser cette victoire un brin indigeste.

Adieu Valeska...Qui veut danser...un dernier tango (à Paris?) avec moi,  celui-ci me faisant toujours chavirer mon coeur de midinette...ben quoi? et la tendresse bordel!





11 novembre 2012

je suis timide mais je me soigne...



Je suis timide! et une incomprise car lorsque je déclare cela tout de go à mes amis intimes, copains de fête ou mes collègues , tous se gaussent de cette pudique déclaration sur mon angoisse et ma peur de l'autre.
Tout cela car ma timidité est légèrement teintée de bonhomie, d'extraversion et de loufoquerie et parce qu'une fois que j'ai apprivoisé mon inquiétude et ma gène; eh bien! cette paralysie temporaire disparaît au profit d'une exubérance due sans nul doute à quelques années de formation dans le sud-ouest.

Il n'empêche que j'étais malade lors de mes oraux ou exposés pendant mes études, que je suis nullissime en entretien ayant une tendance évidente à buguer du cervelet lorsque soumise au stress ce qui me vaut quelques casseroles que je traîne joyeusement depuis des années comme: "c'est de la peinture y a de la couleur, c'est très colorée" lors de mon heure de gloire warholienne où la radio locale (faut pas exagérée) voici déjà moult années m'interrogeait sur  ma dernière exposition personnelle ou cette réponse sublime lors d'un entretien avec une personne ne comprenant pas pourquoi je postulais pour un poste de secrétaire (je vous passe les détails de cette douloureuse affaire) "mais j'adore être secrétaire, j'adore passer mon temps au téléphone" ...révélant une éclipse totale de neurone....ceci dit, il faut aussi être con, pour demander pourquoi on veut être secrétaire? puisqu'il s'agit rarement d'un poste choisi par passion sauf lors de quelques fantasmes mais ça c'est une autre histoire, plus proche de la dévotion que du pain quotidien (tiens j'ai gardé quelques stigmates sémantiques du post précédant...)

Contrairement à la série qui passait quand j'étais ado avec le si sexy Jeff Goldblum "timide et sans complexe"


je suis atteinte des deux, mais pudeur des sentiments oblige (oui je suis pudique aussi, ne ricanez pas je vous prie , tss...bon peut être pas forcément sur l'enveloppe corporelle je vous l'accorde, mais on va pas chipoter)  je n'en parle que peu, ne voulant point soumettre l'autre à un vilain chantage affectif (là c'est moi qui me gausse et n'y crois pas à ce vilain bluff)...alors je me mets au supplice de vous conter ce passionnant aspect de ma personnalité car je pense qu'il interressant de proposer une analogie avec le HU, ma bête noire au poker.

En effet, le HU (pour les néophytes pokériens c'est le duel final lorsque reste seulement deux joueurs) me rend aussi à l'aise qu'un RDV en tête en tête avec un inconnu... j'ai des tremblements (ah non ça c'est naturel chez moi), des sueurs froides et mon cerveau fonctionne mal tandis que le corps devient empoté, maladroit, ... extrêmement maladroit et qu'une pointe d'hystérie se fait jouer fissurant ma muraille naturelle calme et constante...

Hier, je faisais le tournoi sympathique du FNL sur Winamax et au moment de ce fameux HU, j'étais gros tapis, genre 96.000 jetons à 20.000 contre un joueur assez prévisible, avec lequel j'avais joué plusieurs heures durant et étais ce soir là  favorisée honteusement par  une chance de tous les diables...il me fallait juste être agro intelligente (comme me le disais Mama, mon coach préféré) sauf que...sauf que je fus agro sans aucun soucis, mais agro débile et m'emmela les pieds (ou plutôt les mains) dans un mauvais bluff crétin alors que je n'avais qu'à attendre joyeusement les jetons de l'autres, je lui offris mon stack sur un plateau... j'eus alors une réminiscence qui me rappela lorsqu'en seconde un jour je mangeais à la cantine devant le jeune homme qui déstabilisait alors mes sens et tandis qu'il me parlait gentiment en badinant un brin, j'eus un sourire nerveux  et en lui répondant eus ce fameux petit coup de nerf dont je suis familière et me planta la fourchette dans la joue (oops , ce n'est pas la bouche hi!hi!) ce qui mit fin à mon unique tête à tête avec ce jeune homme qui reçut alors un texto mental "courage! fuyons!"

Bref; hier j'ai fini 2e et même si c était une bonne performance pour mon humble personne (ai gagné une seule fois ce tournoi), depuis je grogne contre moi-même sur ces moments de tilt où j'ai tendance  à tout envoyer dans le groin ou à m'enferrer dans un bluff affreux, où je suis bêtement agro, impatiente ou lâche les armes, perds la tension stimulante au profit d'une téléportation dans la 4e dimension...une seule solution: m'euthanasier euh non, m'entraînner à ce périlleux exercice de haute voltige, bon ai fini ce soir 16e après m'être fait à moitié destackée par Mama et sa paire de dame qui résista à mon AK non suited...je me rappelle plus ma fin qui une chose est sure ne fus pas glorieuse.

Sinon, je vous ai dit que j'étais timide...parfois?


05 novembre 2012

le décalogue pokérien





Voici qu'à mon heure de repas je rêvassais aux tablettes de chocolat de certains blogeurs  euh de la
Loi de l'Ancien Testament et notamment à l'admirable Décalogue que tourna Kieslowski en 1988 et son hilarant et si cruel 10e commandement




J'en vins à me dire que finalement, par Belzebuth et tous les diables, le joueur de poker suivait un itinéraire similaire aux fameuses tables de la Loi - bien célèbre dans tous les vilains hits parades... merci monsieur Obispo, vous serez réincarné en blattes pour avoir forcé des milliers de gens à entendre des ineffables airs guimauve tels "l'envie d'aimer".... Moi aussi j'ai envie d'aimer et emmerde personne, merde! pardon je m'égare sur une route dangereuse pavée de mauvaises intentions et reviens donc à mon propos sur ces fameux dix commandements gravés dans des tablettes de pierre , devant Moïse, lors de l'Exode dans le désert du Sinaï.

Premier commandement : Un seul Dieu tu aimeras et adoreras parfaitement.
Yes! en effet, le joueur de poker sert exclusivement le poker malgré certaines brebis galeuses qui osent faire des infidélités à notre Dieu en allant assouvir quelques dévotions, génuflexions du cerveau, en parallèle...  un peu comme chez les Tahumaras , ces indiens du Mexique ou quelques autochtones du Vanuatu où l'on conserve encore quelques croyances ancestrales qu'on mêle à un bonne conversion des familles....pour nous, mes bien chers frères, du culte pokérien, et  surtout dans l'oecuménisme des blogeurs sévit le triste sbire de D8, une sorte de chevalier d'Eon (moitié Raoul, moitié Marguerite) qui a parfois  tendance à saborder son premier commandement ainsi que le 2eme : " Son saint nom tu respecteras, fuyant blasphème et faux serment."... avec de fausses idoles telles que le bridge...Doux Jésus! les grilles de l'enfer sont ouvertes, mon fils et méfie-toi car il n'y a pas que Raoul qui sera soumis au tourne-broche!

Le Troisième commandement : Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement est quant à lui respecté par tous les blogeurs et c'est quasiment tous les soirs que les fidèles en live ou en line qu'ils viennent dans les chapelles dédiés -aussi nommés rooms - déposer leurs petites offrandes (br) ce qui leur évite de souiller le Sixième commandement : La pureté observeras, en tes actes soigneusement en honorant leur conjoint. Que nenni! point de vices! le joueur de poker est un monomaniaque afin de se transcender de fish - iktos (d'où l'iconographie du poisson représentant les premiers pokériens) en sainte shark (sainte normande brûlée par la perfide Albion lors de la guerre de 100 ans) , un statut de martyr consacré au grand dieu poker et pour cela il lui faudra respecter toujours le Quatrième commandement : Tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement.

En vérité je vous le dis, si son  Dieu est le poker ses pères et mères sont le Omaha, No holdem ou Stud et ses supérieurs les variantes (po limit/ no limit)  qui sont eux aussi vénérés grâce à  des prières plus ou moins longues (normal, speed, turbo)  c'est là, maintenant qu'il eût un contre sens fâcheux dans la lectures des tablettes du joueur , car il est inscrit dans, le Cinquième commandement et huitième: Meurtre et scandale éviteras, haine et colère également...




En effet, la colère vous fait tilter ce qui n'est pas très indiqué lors d'une grande messe (mtt) et le meurtre sur une table, sans être bégueule et petite bourgeoise, ça fait toujours un brin désordre sur une table et vous ôte toute convivialité dans la psalmodie...mieux vaut vous concentrer par quelques encens ramené par notre soeur Zara et qui vous permettra d’ouvrir votre troisième oeil Bene Gesserit..."je ne connaîtrais pas la peur car la peur tue l'esprit, la peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale, j'affronterai ma peur, je lui permettrai de passer en moi, à travers moi et lorsqu'elle sera passée je tournerai mon oeil intérieur vers son chemin, et là où elle sera passée il ne restera plus rien, rien que moi"...Epître de Saint Paul Muad'Dib...

Outch! attention de ne point trop abuser de cet encens  un peu fort et laissons l'évangile dite de Dune de Saint Franck Herbert  pour nous concentrer sur le septième commandement : Le bien d'autrui tu ne prendras, ni retiendras injustement...
"Certes" me direz-vous,  "la phrase parait un contresens" dans sa littéralité surement une mauvaise traduction, ..mais non , notre dieu nous indique la parcimonie, de ne pas piquer avidement les blinds d'autrui (surtout les miennes merci, le tournoi des blogeurs va commencer, faut pas déconner ho! et pousser mémé dans les orties) et surtout comme il nous l'est dit éviter trop de bluffs pour ne pas se ridiculiser...Huitième commandement : La médisance banniras et le mensonge également.

Neuvième commandement : En pensées, désirs veilleras à rester pur entièrement...très interressant principe et c'est pour cela que Mama ne vous a pas encore entièrement montré sa magnifique poitrine pour ne pas -  ô bande de larves lubriques - vous damner entièrement mais la pécheresse a laissé cependant traîner une photographie avec ses tétons guillerets et pointant émoustillés qui lui permettra ainsi de déconcentrer ses adversaires comme il se doit pour  retrouver sa place de chipleader du tournoi. et réussir à assouvir royalement le Dixième commandement : Bien d'autrui ne convoiteras pour l'avoir malhonnêtement si elle n'a pas de valeur handicap comme nous le dira notre grand prêtre Pokerloto.

Cela est juste et bon...La messe est dite.
Amen!