28 décembre 2012

L'instinct




Nous utilisons quotidiennement beaucoup de termes psychologiques tels: émotion, esprit, conscience, sentiment ainsi que le fameux instinct.

L''instinct même sous ses apparences conceptuelles est donc en fait plus une métaphore qu'un concept... il s'agit simplement d'une idée qui nous permet de voir certains types de comportement à la fois en l'observant de l’extérieur en tant qu'observateur et de l intérieur en tant que participants.
Les psychologues et philosophes ont  beaucoup glosé sur l instinct: certains y voyant une sorte d'intelligence primordiale qui connaîtrait et comprendrait la vie bien plus que nous ne saurions jamais le faire par nos acquis, certains, a contrario, y voient un mécanisme archaïque ; d'autres, enfin, soutiennent que le comportement instinctuel est surtout caractérisé par la compulsion.

C'est ce dernier point qui m'interresse particulièrement afin de l'intégrer au parcours du joueur de poker.

Au-delà des processus biologiques primaires - tropismes, ingestion et élimination, reproduction, croissance, division et mort cellulaire etc. - la vie animale en tant que comportement, se meut entre 2 pôles l'approche et le retrait...
D'ailleurs, les académiques n'ont pas cessé au cours des siècles d'avancer la thèse d'une polarité fondamentale du rythme organique. Selon Jacques Hillman, dans son essai "Pan et le cauchemar" (éd. Imago), cela serait toujours la même idée archétypique concernant le rythme de la vie naturelle que l'on retrouverait dans ces couples intitulés par différents théoriciens et à différentes époques: accessum/recessum, attraction/répulsion, lust/unlust, distole/systole, introversion/extraversion, compulsion/inhibition, fusion/séparation, tout ou rien etc

En fait, les 2 approches de l'instinct: intelligent, non intelligent ont été réunis dans la théorie de Jung qui décrit les 2 extrémités du comportement instinctuel: à une extrémité un modèle compulsif et archaïque du comportement tandis qu'à l'autre extrémité des images justement archétypiques.

Donc, en gros, l'instinct agit et en même temps forme une image et son action.

Lors d'une partie de poker, que ce soit en cash, tournoi ou sng, nous sommes soumis profondément à ces deux pôles idéels d'attraction et répulsion à chaque pensée compulsive préflop et choix ensuite opérés (en dehors évidemment des joueurs jouant exclusivement ICM)... cette dernière (la répulsion)  nous fait fuir aveuglement dans un empressement désordonné le pot présenté pour des motifs statistiques parfois mais aussi de pressentiments et pensées magiques (bad run par exemple) et la première phase (l'attraction) nous fait embrasser tout aussi aveuglement l'objet que nous désirons.

C'est pourquoi selon notre humeur avec une même main, même situation nous sommes soumis à deux flots et sentiments divergents qui nous font réagir différemment et que je demandais dernièrement à notre James Bond dans son  article "I wonder if i played well" à quel point le discours, l'interaction du physique en live pouvait influer dans nos prises de décisions.

Le tilt serait alors synonyme de panique avec ses deux visages  celui de la peur lorsque vécue en relation avec un stimulus connu  par exemple lors d'un bluff qui tourne mal et celle de l'anxiété reposant cette fois sur stimulus inconnu sans objet que nous pouvons connaître avec la pression de la bulle.

Bien que je n'ai pas mon permis de conduire, je trouve aussi qu'il y a un rapprochement étonnant et évident à faire entre la manière de jouer et la conduite d'une automobile: entre ralentissement et accélération dans nos mises...notre br serait notre réservoir d'essence à gérer, entre spew  (ou trop grosses accélération bouffant l'essence) et variance (la route) avec ses doses justement d’adrénaline et d'anxiété dues aux aléas de la routes (les accidents) et des autres automobilistes (les autres joueurs).

Enfin, l''instinct de certains nous commanderaient de joueur tight, d'autres plus looses avant chacun de s'affronter à l'objet du désir le pot, cette étrange "vagina venalis" que nous recherchons tous dans notre quête pokérienne.

20 décembre 2012

Guerres secrètes


Voici que deux joueurs inconnus , en ce jour du 21, fin du monde comme nous l'avions connu, ont enlevé deux équipes de bloggeurs prêtes à s'affronter dans des combats de hu, à la vie à la mort de leur Br pour la promesse de monsieur  X de ne plus jamais s'amuser aux dépends des blogeurs et pour le serment de madame Y d'inspirer mille et une victoires à ce même groupe.

2 groupes s'organisent et sont choisis: monsieur X lève le doigt et sélectionne son équipe bleue: ricardoc, kaviar, Mama, d8, rincevent et pokerloto la constitueront tandis que madame Y elle désigne sa red team: Zara, ATRC, blacky, lessim, nantais et bustydoll forment ce deuxième groupe...après une soirée de beuveries...euh de repos ils s'affronteront.

Ricardoc va débuter son duel, un peu chargé,il est vrai, au pastaga de la veille, à moins que ce soit les insomnies que lui procurent sa lecture avide de l'oeuvre complète de Samuel Beckett offerte généreusement par un individu ayant souhaité resté anonyme mais qui a signé Bigboops (un indice? si vous ne le souhaitez pas ne regardez pas l'écran les 10s tandis que l indice va s'afficher sur votre ordinateur)
Il arrive en courant, tel vif argent ou hermès sur la table pokeruniverse, sur un fond étoilé rencontrer nantais.
Océan contre mer, le croupier n'est autre évidemment qu'un Namor Viking.

Le combat est terrible, les combattants écume aux lèvres en viennent aux mains, 10-10 pour Ricardoc pour A-6 pour Nantais. Ricardoc saute l'obstacle par un raise confortable et assez classique, Nantais suit ...le flop arrive 6-2- J...ils raisent et se suivent dans un turn superbe dévoilant un 6...le Nantais a brelan, il call après moment de doute...Ricardoc hésite - bluff/ pas bluff - le 6 l'inquiète moins que le J du flop mais il lance l'arme TDLG...all in, suivi évidemment et k tombe, fatal, la mer n'a pas fait un pli contre l'océan.

équipe bleue 0 - red team 1

le lendemain, un glas sonne et sur la table voici que s'effectue le duel terrible des deux amies, Mama et Zara, notre diane chasseresse, farouche et accrochée à son stack et notre déesse des moissons, des herbes, Cerès in love.
Zara a K-K suited en rouge. Elle raise, Mama hésite, tire sur sa cigarette, call après une nette hésitation. flop tombe J-9-4. Zara hésite 2 mn et fait un all in, longue hésitation de notre chroniqueuse hebdomadaire qui suit cependant. Zara retourne ses rois et l'équipe rouge soupire d'aise tandis que Mama grogne et revèle une dame 10 de carreau...dur...le croupier Miss Sweety brûle sa carte et retourne un 8...ouch, Zara est éliminée...Mama gagnante...dur coup!

équipe bleue 1 - red team 1

Après une soirée plus lourde que les précédentes, le 3e duel arrive en piste, il s'agit de D8 contre Bustydoll...l'homme au sanglier, le Wolverine à la coiffure que tant de gens envie contre "l'amateur" comme ricanne Pokerloto...l'équipe bleue semble un brin moins tendue tandis que s'avance la princesse au grains de beauté...D8 a été briffé, surtout ne pas regarder la gorgone dans les yeux, euh son décolleté.
Il ricane  confiant et donne mesquinement à son adversaire un tableau sur la valeur des mains en HU..."tiens, Busty, tu en auras peut être besoin"

Il n'a pas tort, le bougre. La partie débute, D8 est assez agro, Busty aussi préflop...le HU est vraiment pas sa spécialité mais la Walkyrie semble avoir une sacrée chatte car tandis qu'elle se fait dévorer joyeusement et drastiquement son tapis, ATRC en bon coach, lui crie soudain du coin du ring, "regarde Busty! y a Raoul à tes pieds" évidemment l'esprit  de la blogeuse s'égare vers la brave bête qui lui servit parfois de carpette suite à quelques tragiques chutes dans les soirées de Zara ...la brave bête n'est pas rancunière et viens renifler vers Busty qui se penche pour lui offrir un gland...et là! c'est fatal, D8 a le regard qui tombe malencontreusement sur le bustier honteusement pigeonnant de son adversaire et tétanisé de peur fait un all in avec un J-2 incongru, Busty elle, dans un geste pour ôter la bave du sanglier sur sa main, balance aussi tous ses jetons  sans même avoir regarder ses cartes...oops! elle a une paire de dame qui tiendra...grognement non de Raoul mais de l'équipe bleue, les rouges rigolent. Ca déconcentre D8 et vient ensuite une grosse paire qui lui est fatal. Endgame.

équipe bleue 1 - red team 2


Viens le tour de la lutte entre Kaviar, le Ægir  géant des mers du nord contre Lessim, le requin vahiné grenoblois.
Goliath râle car il aurait aimé joué contre son ami ATRC mais les organisateurs en ont visiblement décidé autrement pour une rencontre plus étonnante.
le combat commence dans l’arène du poker et personne n'ose plus respirer, les combattants s'observent, grande concentration, le jeu est serré, le HU s'attarde, les blinds deviennent très hautes et malgré quelques moves rien de décisif et puis voici que kaviar a 9-9, il part all in face à K-Q de Lessim qui suit évidemment...
la jolie rousse servant de croupier montre le flop k oooh...9 ouch  -7...turn 6, rivière 4
Vainqueur Kaviar! Dur et rude combat

équipe bleue 2 - red team 2

3e et dernier jour de joutes.

Rien n'est donc gagné et il reste deux combats: s'avance alors, avec un masque de catcheur tel Rey Mysterio, Pokerloto, le joker des blogeurs, le Magneto des Marvel qui va jouer contre le démon nordique, le blacky à la chaussure Croco de Mama.

Quel curieux combat de lutte Greco-romaine et la partie commence tandis que la voix d'or si suave, glousse prophétisant une grande valeur handicap...le croupier est un Eiffel semblant hilare.
Première main et voilà Pokerloto qui part directement all in, suivant sa technique du tout ou rien, Blacky suit...7-2 contre A-A...tout le monde glousse mais voilà que le flop revèle un 7-2-10!
outch quel bad beat, turn: un J sans histoire, rivière As...soupirs et gloussements de tous! même de l'équipe bleue....pas d'issoud de secours pour Pokerloto qui maugrée dans son coin.

équipe bleue 2 - red team 3

Dernier match et quel match: ce n'est pas le géant vert mais l'Hulk des blogeurs: Rincy contre Superman, le 007 des blogeurs, appelé aussi sans chichis: machin!
Quelle finale nom de Dieu -, chouchou, esquimau, pralines? - et les voilà en piste, tendus et souple dans une danse de capoeira, chacun ses armes.
Au 1er temps de la valse ils sont seuls et ils s’aperçoivent  et les paris battent la mesure tandis que les adversaires sont concentrés, je n'ose vous commenter les mains de peur de me tromper dans les côtes, la variance mais je sais que soudain il y eût un murmure et vint un J-T suited à coeur chez ATRC ... machin raise, Rincy suit... on halète flop: 3-5 -A...2 coeurs ...rincy call, ATRC va all in et là oops Rincy suit....dévoilant un A-2 off . les blogeurs sont galvanisés, le croupier ressemblant à Brduke dévoile un 7 au turn puis tombe un Q de coeur.... Papa a pas toujours les as mais a surtout un superbe flush et le verdict tombe:

équipe bleue 2 - red team 4

Madame Y éclate d'un rire sibyllin contre mister X agacé et nous prédit à tous, blogeurs mille et une victoires, c'est fantastique!

Quelle chose réjouissante, je me délecte tandis que je suis immédiatement téléportée dans mon lit..un soupçon naissant: and if....et si cela n'avait été qu'un rêve, aurais-je abusé de la lecture des blogs pokers ces derniers temps, who knows...

14 décembre 2012

Du cul, du poker et des lardons




Bon contrairement à ce titre alléchant qui est un vilain bluff afin de distraire mon auditoire et surtout le faire venir à moi;  mon idée de sujet today et une mise ne parrallèle de l oeuvre de Samuel Beckett et le free roll.

Oui, je sais! la vie est dure! mais suis un tantinet déprimée du coup au lieu de me lamenter je pense qu'il est temps ô chanceux que vous êtes de vous expliquer la notion de jamais né, notion qui m'obsède depuis des années et qui est selon moi la clef de l'oeuvre de mon écrivain favori.




Bon, je vous rassure, je ne vais pas trop détailler car je pourrais en écrire des pages  et en discourir des heures (certains en sont morts ou gravement atteints de surdités depuis chez mes amis) mais pour ceux qui ne connaîtrait pas encore ce dramaturge, en schématisant rapidement c'est un des écrivains les plus importants de la 2eme moitié du 20e siècle. Il est né en 1906, mort en 1989. Il est l'auteur de romans, de textes brefs en prose, et de pièces de théâtre (beaucoup radiophoniques) dont la plus célèbre reste "En attendant Godot" .

Francophile (il écrivit un essai sur Proust), il quitta assez rapidement l'irlande qu'il jugeait trop puritaine notamment sur le ban de Oscar Wilde (rayé des tablettes de Trinity Collège pour son homosexualité) et surtout ayant censuré et taxé de pornographique Joyce lors de la parution d"Ulysses". 
Très influencé par ce dernier lors de ses début, notamment dans ses premiers romans  (Molloy, Malone meurt, Murphy) qui sont touffus,  denses, avec une logorrhée verbale qu'il va s'ateler à simplifier par la suite, en minimalisant de plus en plus son écriture jusqu'à finir son oeuvre par de simples indications scéniques (comme dans "Quad").





C'est une oeuvre à la fois extrêmement pessimiste et d'une rare drôlerie,  avec une causticité féroce assez délectable je dois dire. 
De nos jours où la littéralité est de rigueur, ce n'est pas forcément une oeuvre facile d'accès je l'avoue même si les textes se lisent très facilement....mais comprendre l’intérêt de l'oeuvre est autre...la première fois que j'ai lu du Beckett j'avais 12 ans, j'ai lu -car piqué dans la bibliothèque de ma soeur aînée- la pièce radiophonique "tous ceux qui tombent" qui doit faire 20 pages (oui c'est pas des pavés)...j'ai tout compris mais suis restée déboussolée car il me semblait n'avoir rien lu:il ne se passait absolument rien dans cette pièce, juste une histoire de vieille dame allant chercher son mari au train, quel intérêt ..il me fallu quelques années de plus pour comprendre en relisant cette pièce étonnante.

En fait, Beckett met en oeuvre une sorte de no man's land absurde où vivent des marginaux, des personnages épuisés (ils ne sont pas fatigués mais épuisés  - au sens existentiel de l'être où ses personnages sont épuisés avant de naître) et dans ses pièces, le temps est un long râle, une lente agonie sans début ni fin.

Un purgatoire quoi... (bon là, je sens que j ai perdu la grande partie de mes lecteurs, mince vite une photo lol)





Bon... en gros... dans l'oeuvre de Beckett les personnages agonisent mais ne meurt pas, on voit le temps s’engrener comme un sablier sans fond, du coup les personnages sont en perpétuelles attentes "on attend Godot" (pièces d'ailleurs en deux  actes pour  ainsi éviter le fameux rythme tertiaire début-milieu-fin et avoir une sorte de toupie cyclique en 2 temps)...de la même manière que ses personnages sont des parias donc pas complètement dans la société, ni complètement fini  physiquement mais altérés(cul de jattes, paralysés etc)....

Beckett était obsédé par l idée de jamais né que se soit dans sa vie, son oeuvre ou celle de ses proches (comme celle du peintre Bram van Velde )




 Selon moi, la clef de l'ouvre de Beckett est donc cette notion de jamais né que se soit dans le fond ou la forme, dans la pièce radiophonique "Tous ceux qui tombent" il fait parler sa protagoniste Mme Rooney, la faisant raconter qu'elle avait assisté à une conférence d'un aliéniste qui avait voulu soigner petite fille mourante mais cette fille n'avait rien, du coup il s'en était délaissé et avait appris quelque temps après qu'elle était morte; l'aliéniste avait  alors dit comme pour lui-même ce jour-là "en fait elle était jamais née" et Mme Rooney de surenchérir en disant qu'elle aussi elle avait souvent le sentiment d’être jamais née, pas totalement en ce monde...cette anecdote vient d'une histoire vécue par l'écrivain qui avait assisté a une conférence de Jung  et ressentait profondément ce sentiment.

bon,  j’arrête car c'est difficile de simplifier et schématiser mais cette notion de purgatoire mais celle-ci me fait penser à la bulle du free roll...le free roll cette énorme machine qui commence par un jeu de massacre avant de s'engluer dans une bulle interminable, ou nous sommes là à attendre dans un désespoir pokérien d’être itm comme Vladimir et Estragon attendent Godot.... et je ne peux que penser à cette citation -tirée je crois- de "Textes pour rien" que j'adore tant elle me parait juste "c'est le commencement qui est le pire, puis le milieu puis la fin; à la fin, c'est la fin qui est le pire".

Dans ce no man's land pokérien il y a une sorte d'ennui existentiel, un désespoir digne de la littérature d'après la seconde guerre mondiale qui nous fait nous questionner de sa validité même selon Adorno et la philosophie de l'école de Francfort.

Il y  un effet hypnotique qui fait que dans ce sable mouvant où depuis des heures vous êtes embourbé, et quand soudain vous êtes ITM , vous continuez une lente agonie et là... à la fin, après 3 heures  au minimum de jeu "pour finir encore" et 12 cts de gagné , vous comprennez presque métaphysiquement la féroce ironie beckettienne et l'absurdité de l'existence...

09 décembre 2012

destins croisés



Lorsque j'avais 16 ans, et étais en Seconde, j'étais fort amoureuse platoniquement d'un garçon de mon lycée  qui s'appelait Sébastien B. (une des mes copines, avait fouillé dans son cartable pour voir son agenda et connaître son nom). Mes amies et moi l'avions baptisé dans la sagesse et finesse qui caractérise l'âge ingrat : Bonnidou!

Bonnidou était charmant, grand, cheveux frisés (ah les années 80), faisait du jazz et il avait  un grain de beauté exactement placé au dessus des lèvres au même endroit que le mien...j'y voyais un signe du destin.
Comme derrière une excentricité mal contrôlée  j'étais d'une timidité redoutable (tiens?) je n'ai parlé à ce garçon qu'une seule fois, pour lui tendre un livre alors qu'il s'était bêtement attablé en face de moi à la bibliothèque.

j'ai quitté Toulouse en fin d'année pour d'autres destinations, mais chacune de mes visites dans la ville rose était ponctuée par sa rencontre au hasard des chemins du centre...je le reconnaissais énamourée et je voyais bien que lui aussi ("tiens la folle qui marchait avec des ballons gonflables sur la tête, elle les aurait pas mis un peu au buste?")

J'ai vu ce jeune homme régulièrement un peu partout, à Toulouse lors des mes études (bon le centre ville n'est pas immense), émergeant d'un champs, au réveil d'une cuite énorme dans le petit Woodstock lozérien de l'époque (ah Zara tu aurais aimé, joyeux anni à propos), la fête à la myrtille , dans un hameau du mont Lozère, à Paris à la bibliothèque...et ce jour-là ...10 ans après...j' ai enfin  voulu sourire (wow le courage)  et dire bonjour pour engager la conversation le voyant sourciller à ma vue,  mais ce monsieur devenu chauve d'ailleurs fur alors abordé par quelqu'un d'autres...next time...sauf que je ne l'ai pas revu depuis.

C'est à ce moment là, à la même époque, que chez un ami commun, j'ai rencontré Pierre.
J'avais 27 ans , étais en fac à paris, et c était un soir d'été particulièrement chaud, à l'ambiance moite.
J'étais chez mon prof de fac, petite étudiante invitée et me sentais un peu déplacée et admirative face à des gens plus ou moins illustres qu'on me présentait lorsque j'ai vu cet homme plus âgé d'une dizaine d'année, travaillant chez médecins du monde. je me suis dit "mm bel homme, joli sourire taquin" et fut un brin envieuse car lui était assez à l aise (doux euphémisme).
 6 mois plus tard, invitée chez le même hôte voici que je retombe sur cet homme, j'avais peu ou prou parlé avec lui la première fois, donc je me représentai lorsqu'il m’arrêta net et me dis...."mais on se connait déjà, tu ne te rappelles pas? on s'est vu un soir de juillet ici!" et là dans mon esprit une vanité certaine je dois avouer commença à affluer à mon cerveau et  à me faire remuer des arpions de bien être lorsqu'il conclua avec grâce ces mots "tu suais beaucoup du visage ce soir là".
Crac! boum hue! ô le muffle , quel coup de rateau sur le nez, je crois qu'on ne m'avait jamais dit pire....

Inutile de dire que je n'ai jamais oublié Pierre depuis..Même si je le vois de façon bien moins glamour depuis.

Car depuis 15 ans, je rencontre cet individu sans cesse! Certes il habite pas très loin de chez moi et si nous n'avons plus les même amis communs, il a un goût pour art et c'est assez normal de le croiser lors des expositions... d'un café du coin, dans la rue sortant du resto avec mon amant,  le croisant accompagnée d'amis dans la rue, au supermarché, dans le métro etc etc mais la fréquence est statistiquement étonnante...défiant toute logique .. cette semaine je l'ai croisé un matin à 8h en partant travailler, puis hier, rentrant de chez un ami...là, il était avec une charmante donzelle (il est d'ailleurs toujours très bien accompagné) et alors que nous nous embrassons  pour nous saluer et qu'il me présente à la dame gentiment (il est cuistre mais très aimable et gentil) , le voici m'avouer que nos rencontres le perturbe car il me voyait partout...erf! ben moi aussi lui dis-je, avec mon bagout qui me caractérise..
Il me dit "même des fois quand tu me vois pas et je te promets je te suis pas , je te vois (noter: ne plus mettre son doigt dans le nez dans la rue), c'est troublant (je vous avez dit qu'il était mufle  il aurait dû dire "tu es troublante"), qu'est ce que ça veut dire à ton avis?"
Quelle question idiote, comme si je détenais la réponse, d'autant que je ne crois pas au destin ou superstition individuelle...je bredouillais souriante une connerie du style "eh ben que je suis une sorte d'ange du destin, à chaque fois en t'arrive t'il pas quelque chose de bizarre après?"
Sous cet échange convivial, je sortis du métro et me dis, que c était toujours perturbant ces destins croisés de rencontres, c'est vrai qu'on voit parfois des gens dont la vie nous est totalement indépendante  de maniere récurrente ou fortuite.  C'est un peu ce trouble lorsque vous voyagez et au fin fond du lieu le plus improbable vous rencontrer un couple de connaissances pas vu depuis x années ou de touristes vu quelques mois plus tôt a des milliers de km, ou vous rencontrer l'oncle de untel vivant dans hameau perdu du cul du monde (la lozere) en Nouvelle Calédonie sur une île..que la terre est petite!
Il y a -je le sais  un nom que j'ai oublié en psychologie pour ces rencontres fortuites, car en fait ces staats sont proches de la théorie de Chomsky  qui nous démontre que nous sommes à 5 paires de mains de tout individu vivant de ce monde, j'ai vérifié (lol) et ça marche...bon il m'avait pas attendu pour vérifié sa théorie certes...

Au poker (eh oui j y arrive enfin parce qu'après on va me dire que je suis pas un blog poker, oh la vilaine outrecuidance), j'ai remarqué que mon cerveau enregistait souvent certaines mains plus que d'autres: du coup, j'ai le sentiment de voir plus souvent l'association 10k ou A8 que A5 et 9-6, j ai plus souvent une paire d'as que 77 ou de rois..c'est con je le sais et pas besoin de la phénoménologie pour me dire que nos perceptions nous trompent (merci "l'oeil et l’esprit" de Merleau Ponty), néanmoins c'est troublant et amusant ..comme ô destins croisés les 3 quintes flush que j'ai eues dans ma vie de joueuse (bonnidou? c'est toi dans le noir?) m'ont immédiatement fait perdre après ce moment intense de joie et satisfaction (Pierre? "tu suais beaucoup"  je t'ai reconnu mon salaud!)



Quel cochon! A propos de cochon, joyeuse rencontre et retrouvailles organisées par D8, aux pieds de cochons, mercredi, pour fêter et célébrer sa superbe perf ...j'ai enfin rencontré deux sémillants blogeurs kof et kingyoann et des conviviales retrouvailles avec Mama, sa coupine Flo et D8  arrosées d'un brouilly abondant qui me donna - je l'avoue-un réveil quelque peu difficile avant de retomber sur Pierre dans la rue...ainsi peut être la prochaine fois me dira t'il :"tiens, la dernière fois je t'ai vu tu avais le nez en truffe dû au rhume et un ton grisâtre dû à Raoul" ou vice versa.

03 décembre 2012

Les Dieux sont parmi nous




Tandis que je rêvassais dans mon lit en ce jour pluvieux de décembre, incubée vilainement par une maladie hautement dangereuse nommée le rhume et que je jouais à créer une montagne de kleenex sur ma table de lit, je relisais un article au sujet -moment de pub oblige- de l'adaptation cinématographique du roman de ma cousine  Marie Phillips : "Gods behave badly". 
L'histoire raconte que les dieux de l'antiquité grecque seraient parmi nous , vivant à Londres et s'étant adaptés à notre vie moderne.
Amusante histoire mais non pas si surprenante car alors que je rédigeais le miserere de mon cerveau dévoré par les miasmes comme mes blinds par Gros zombie la semaine dernière; j'eus cette illumination d'une évidence que j'avais occulté: bien sur que les Dieux vivaient parmi nous et moi aussi je les côtoyais chez mes comparses bloggeurs.

Nom d'une pipe, comment avais-je pu ignorer depuis des semaines, voire des années cette évidence, aussi vais-je m'efforcer de rattraper cette lacune et de ce pas vous révéler quelque pans de la mythologie bloggéristique en vous parlant pour cette fois de notre ami Blacksuccube qui ne pouvait être que Loki.


Qui est loki? pour ceux qui l'ignore ou ont oublié ou s'en foutaient avant de lire cet excellent article, Loki fait partie des Ases, les dieux nordiques. Il est une sorte de messager (un équivalent nordique d'Hermès, le Ricardoc qui a toqué ses petites ailes pour des chaussettes de sports les pensant plus stylées) et est aussi le dieu du mal (ah! ben oui! c'est dur mais n'oublions pas que Blacky a pris le pseudo d'un démon - certes femelle pour brouiller les pistes - mais...). Adopté par Odin. 

Il est de nature secrète et frippone (ah alors là on y est, là, on tient le "bon bout"), est un observateur curieux (c'est vrai il s'interresse à tous les blogs -même le mien ô méritant ami), et détient le don de métamorphose changeant régulièrement sa forme ( cyrille - tibérius- blacksuccube), Il s'amuse de farces perverses qui le mettent souvent dans des situations délicates (oulà, nous les tairons par sympathie), et il se révèle mauvais joueur (bon y a pire cela dit dans le milieu pokérien)..


Au sujet de sa nature parfois négative lu dans l'Edda poétique. Il ne se souci pas des répercussions de ses actes, et finit traqué comme un bandit (aie, ca craint), et est finalement puni jusqu'à la fin du monde prophétique d'e-buzzing, le Papignaröck, où, libéré, il mènera les forces du mal contre les dieux bloggeurs (t'as pas interêt).


A vrai dire, J'aurais dû comprendre qui se cachait derrière Blacky lorsqu'il expliqua que soit disant sa Moitié menaçait de nous raser notre chevelure à Mama  et moi... n'était-ce pas là un relent de son vécu antique lorsqu' il avait coupé la chevelure de la déesse Sif (mais...Mama? c'est toi dans le noir? est-ce pour cela que tu portes depuis les cheveux très court)  pendant son sommeil, pour récupérer sa facétie les nains lui créèrent une chevelure d' or que je m'empressais de piquer (ben quoi je me la pète? mais zara ou Charlotte ont les cheveux quasi aussi courts que Mama).


Physiquement, il faut bien l'avouer Loki a une certaine prestance, dans les chroniques de Mama appelées aussi -de manière moins évidentes- surtout si vous êtes latin Gylfaginning, il est écrit de manière un brin subjective:


« Loki est beau et splendide d'apparence, mauvais de caractère, très changeant dans son comportement. Plus que les autres êtres, il possédait cette sagesse qui est appelée rouerie, ainsi que les ruses permettant d'accomplir toutes choses. Il mettait constamment les dieux dans les plus grandes difficultés, mais il les tirait souvent d'affaire à l'aide de subterfuges. »


Oui mais rassurez-vous, avec le temps,  notre Blacky a évolué! Il ne boit plus la bière avec Odin dans les crânes mais plus dans une pinte dans un estaminet avec Kaviar, du côté noir évoqué il est devenu surtout  taquin et n'est-ce pas là après tout comme le dirait SA chroniqueuse préférée, un dieu bien plus interressant que monsieur Musclor à bouclettes (Tothor pour les intimes)...allez Blacky ne lâche pas le loup Fenrir (nommé aussi le Raoul d'or) sur moi ô démon nordique à notre tournoi hebdomadaire sur ACF mais il fallait bien que j'honore ma promesse de vengeance de tes taquineries et te fasse goûter gentiment aux miennes...


02 décembre 2012

C'est le groin final!




Amis entends-tu le bruit des bloggeurs sur la plaine?
Ohé partisans c'est le chant de liesse pour célébrer le superbe résultat de mister D8!
2ème au WPT après une lutte titanesque et un superbe spectacle à regarder...je crois que tous les bloggeurs ouvraient leurs yeux et croisaient leurs orteils pour toi et ma foi d'où le chant des partisans (pardon du sacrilège) reveillant l'international bloggeur (suis sure que tu aimeras la référence ^^)
Ce petit mot court mais joyeux et sincère pour te congratuler comme il se doit: VGG c'était ENORME!
Bravo!