26 janvier 2014

de la salade, de l' épitexte (hein?) et du poker



Voici déjà quelques temps, assise dans une brasserie devant un bon verre de vin, un petit chablis bien frais que je sirotais avec délectation, je contemplais un couple de touristes en train de s'interroger sur la garniture de leur plat. En fait, plus prosaïquement, la question  qui semblait hanter leur mine un brin désemparée était:: « Faut-il ou non manger la feuille de salade accompagnant le croque-monsieur ? » . Elle paraissait  insoluble... (en voilà qui n'avaient pas utilisé les réseaux sociaux pour lire l'excellent groupe  Keskonmange que Mama nous a concocté).

Qu'importe! Je me remémorais cette même inquiétude existentielle qui quelques jours plus tôt m'avait quelque peu déstabilisée lorsque, dans un restaurant indien, un serveur m'avait amené le poulet Tikka que j'avais commandé entouré de fleurs de carottes. Pouvais-je sans risquer un faux-pas goûter à ces dernières ?

Diverses questions me préoccupaient. Sur le plan alimentaire, le consommable ou non consommable reste généralement une décision culturelle... en effet certains mets que nous jugeons impropres à la consommation sont mangés voir prisés dans d'autres cultures.
Cette décision culturelle nous permet ainsi de nous différencier des autres et de nous identifier à notre groupe socioculturel mais, en revanche, la question annexe de la garniture d'un plat complexifie les données car elle pose le problème: est-elle inhérente à ce dernier ou seulement présente de manière anecdotique ?

S'imposait à mes yeux, un parallèle avec la notion littéraire de paratexte chez Gérard Genette : le paratexte, non ne fuyez pas bande de lâches, c'est tout simple, selon ce linguiste que j'adore, cela  regrouperait dans un livre tout le matériel autre que le réel des textes, c'est-à-dire : la couverture, les illustrations, les notes. Le livre est alors examiné non seulement comme un ensemble d'expressions verbales générant du sens mais comme une image, un concept esthétique. Le travail littéraire consiste en un texte mais ce dernier ne paraît que rarement à l'état nu. car ce qui le crée est non seulement le manuscrit ou texte mais tout ce qui gravite autour de lui : ses seuils.



Deux éléments distincts compose ce paratexte : le péritexte qui concerne tout ce qui se situe autour du simple texte et qui structure sa présentation, souvent sous la responsabilité de l'éditeur (la couverture, le format, le titre et l'épitexte qui se définit par son approche au texte afin d'inciter le lecteur à se former une opinion (il s'agit donc d'articles de presse, de revues, d'entrevues).

La comparaison entre l'épitexte et le menu proposé dans les restaurants m'apparut tout aussi évidente que celle du péritexte et de la garniture des plats. N'est-ce pas cette dernière qui structure le mets proposé ?

En fait, elle joue un rôle essentiel au bon succès d'un plat. Si sur le plan gustatif elle ne participe guère, elle devient indispensable au cérémonial gastronomique. Et lorsque Genette explique que le paratexte s'il n'est pas encore un texte est déjà textuel, la garniture, elle, si elle ne fait pas partie du mets est à l'évidence indissociable au plat présenté. Là, manger ou pas devient annexe puisqu'il ne s'agit alors que de choisir quelles limites s'imposer face au contenu de son assiette.

Nous pouvons aussi l'associer au poker, c'est en contemplant une photo de notre camarade Eole avec sa coupe (VGG) de BWIN et les charmantes donzelles que je pensais à tout le cérémonium et au parapoker...

Non, non! restez c'est tout con:  reprenons le texte ou le  poker à l'état brut....son péritexte: nous cherchons la casse (c'est à dire la police)  pour écrire le livre, les cartes, la table de poker et le casino pour jouer nos tournois, la room... nous sommes donc bien dans la garniture jouant un rôle fondamental aux plaisirs visuels précédant nos papilles gustatives, notre lecture ou jeu... enfin, l'épitexte du poker c'est nous: les blogueurs écrivant sur le poker mais aussi tous les livres de ce jeu, les revues, les entrevues ou interviews...

Eh bien! puisque vous êtes devant un seuil du poker, ne restez pas dans l'entrée ou le vestibule...entrez je vous prie vous mettre bien au chaud....vous prendrez bien un verre de Chablis?


23 janvier 2014

Le mal à jouer



"- êtes-vous à ce point seul ?, lui demandai-je.
Kafka fit "oui" de la tête.
- comme Kaspar Hauser ?
Kafka eut un rire et répondit : " bien pire que cela. je suis seul... comme Franz Kafka. " 
in conversations avec kafka de Gustav Janouch


J'avais 15 ans lorsque je lus ces conversations de Janouch avec mon écrivain favori de l'époque et ces mots ne m'ont jamais plus quitté. 

Parfois, on ne sait pas, on ne comprends pas,...ce sentiment épuisant de n' être jamais en ce monde, de vacuité et de vide total ...on reste là , à contempler le temps qui passe dans un prisme émotionnel de plus en plus délavé...on voudrait bien hurler à l'autre mais on ne sait que sourire, tel l' homme qui rit de Victor Hugo on porte sa cicatrice de la bienséance, de la timidité, de ne surtout pas gêner l'autre  avec son marasme et dans un murmure on ne comprend vraiment pas pourquoi personne n'entend ses gémissements

L'autre côté du miroir est pourtant si poli...comme on souhaiterait savoir parler, dire, narrer les choses, mais cet impouvoir à être, ce sentiment de cette chose en suspens qui nous fige telles des cordes de shibbari dans un entrelacs de souvenirs.... ce corps si étouffant, véritable ogre de notre sentiment de n'être jamais né...

bref, rires, autant le dire, et on va arrêter le pathos là  parce que bon...on va  prendre une bonne canette de caca light, respirer un bon coup  et hop repartir comme l'an 40 en oubliant que  au cas où certaines aient occulté le lien directeur de cette petite prose, je n'ai vraiment j'ai pas le moral en ce début d'année, qu'importe et oublions les soucis mais c'est pas la partie de ce soir organisée par  up and go poker qui va me réconcilier avec moi-même, car à défaut de solitude j'ai vu un désert qui irrésistiblement m'engloutissait...pas d'épices pour voyager, je n'étais pas sur Arrakis mais sur Winamax et je n'ai pas réussie l'épreuve des bene Gesserit, je me suis fait bouffer par mon manque de concentration, de moral, minée par des actions caricaturales et ratées comme rarement...bref j'ai fait fort dans le mal jouer  et 2 fois j'ai touché les as et 1 les rois mais  ô suprême ironie, à la big blind et qui ne furent point jouer...c'est ballot! en revanche tous mes bluffs de plus en plus gros m'envoyèrent, telle une fusée ou lancer de busty, joyeusement dans un all in finalement assez salvateur...une euthanasie de la walkyrie, bien fatiguée, qui versa évidemment sur elle-même (tant qu'à faire je vais me gêner) quelques larmes sur cette jolie bouse qu elle offrit à ses comparses.

Je ne râlerais plus jamais lorsqu'on me traitera de fish ^^

Conclusion: faut pas jouer au poker quand on s'est pris la pluie (cf photo), qu'on est crevé et qu'on a le moral dans les chaussettes.... et je pars me coucher! demain est autre jour :)





12 janvier 2014

Le harcèlement moral et le pion au poker



Dans la vie il y a des rencontres stimulantes nous permettant de nous surpasser, excitant nos neurones et nous ressourçant et d'autres plus minantes, dévorantes, finissant parfois même par nous briser notamment si l'individu procède méthodiquement à nous détruire dans le processus pervers du harcèlement moral.

Du fait des lois de toutes communautés ou groupes sociaux, nous avons tous un jour ou l'autre dans la vie était victime d attaques perverses de ce type dans notre vie quotidienne que cela soit dans le registre familial, dans le couple, la sphère amicale ou le monde professionnel.

Souvent, les meilleures victimes de ce type de perversions morales, d'attaques et harcèlement sont ceux déjà hantés d'une certaine culpabilité, se demandant sans cesse le "qu'avons nous fait pour mériter cela" comme s'il s'agissait d'un châtiment divin" . Le meilleur exemple au cinéma reste la famille dans la comédie Tatie Danielle qui essaye d'endiguer la cruauté de la vieille dame par la gentillesse tandis qu'elle doit se répéter comme un sutra la phrase de Desproges : "Un mot qui vient bien, ça peut tuer ou humilier, sans qu'on se salisse les mains. Une des grandes joies de la vie, c'est d'humilier ses semblables"

Cette famille ne peut comprendre que la Tatie soit d'une méchanceté et perversité gratuites donc non seulement ils vont se sentirent coupables envers cette pauvre veille dame mais redoubleront de gentillesse ce qui renforcera les actions de la dite Tatie car c'est évidemment le pire à faire puisque cette gentillesse est reçue pour le harceleur souvent pervers narcissique comme une ultime provocation...du coup la fameuse tatie redoublera de sous-entendus, d'allusions malveillantes,de mensonges et d'humiliations...la victime désignait et celui que René Girard appelait le pion en référence aux échecs, la fameuse victime sacrificielle pour établir l'équilibre de la communauté, le marginal d'une certaine façon dans nos sociétés.

Au poker, bien sûr nous cherchons les pions, non seulement ceux dénommés fishs mais également ceux qui vont entrer en tilt lorsque harcelés, leurs blinds systématiquement volés, bluffés ils entreront en tilt...certains joueurs vont user du chat, de la provoc, des insultes, d'autres du vols de blinds, d'autres montreront leurs mains quand ils bluffent grossièrement etc
De la même manière que pour face à un joueur agro on nous dit de jouer plus agro que lui (sauf quand c'est la walkyrie ou merci de lui laisser ces précieuses sacoches), et de ne pas rester dans un jeu systématique mais s'adapter à celui du joueur , nous avons tendance à essayer un certain mimétisme vis-à-vis du harceleur...ce qui est à mon avis à mon niveau plus que dangereux car ne maîtrisant pas totalement nos cartes, nous avons l impression d'être toujours distanciés alors qu'en plein tilt et en moins de deux la sortie nous appelle.


Jeudi dernier premiere manche sans harcélement, dans une bonne ambiance, avec pas mal de mes amis blogeurs mais j'ai mal joué et fus peu chattarde pour la 1re manche du tournoi de Up and Go organisée chez winamax...2e manche jeudi prochain  et c'est du omaha, mon jeu favori... j'espère bien cette fois-ci, hisser les voiles d'Héla un peu plus loin et harceler quelques joueurs en toute amitié.



10 janvier 2014

le chant des courtisans



Il y a deux choses que je déteste profondément, les courtisans et le minaudage...cela va souvent ensemble mais vision rétrograde ou misandrie peut être j'ai tendance à contempler la gent masculine comme courtisans et misogynie évidente le minaudage comme un fleuron de l'art courtois féminin.

Ce grasseyement exacerbé par les réseaux sociaux et les like  (dont je suis pourtant une fervente adepte) renforce mes grognements et sentiments d'exister dans un monde sans nuancier...devenant de plus en plus terne.

Peut être cette amertume du comportement humain vient aussi du fait que je n'ai jamais su me vendre et lors de mes petits vernissages j'avais tendance plus à me cacher qu'à sortir un superbe book, les rare photos pitrognées de mon travail étant d'ailleurs restées chez moi dans une boite au milieu de moult papiers, perdues...utiliser mes amitiés et rencontres me paraissaient comme un manque total de savoir vivre et je suis restée dans mon coin avant de fermer définitivement le rideau lorsqu'on ne vint plus me chercher.

Dans l'art courtois, j'aime la séduction qui me parait un jeu de stratégie, jeu de go romanesque et exaltant mais prise déjà moins le marivaudage qui me fatigue rapidement pour avoir un rejet brutal du minaudage...que je ressens profondément infantile comme un abrutissement du jeu amoureux ...vieux relent de féminisme , j y vois une concrétisation du trop célèbre adage "sois belle et tais toi" ou alors piaille petit oiseau et je t'écouterai avec la condescendance fantasmée de la mâle attitude...résonne toujours en moi la justesse du propos de Bertrand Blier dans "trop belle pour toi" qui fait dire à Depardieu que les hommes ont besoin de mépriser un peu leur femme...d'où le succès de la peste ou l'écervelée, la blonde, la Jacqueline Maillant de Pouic-Pouic ...bien sur j'entends déjà des gens s'offusquer en criant des "pas moi!" ...certes mais quand même souvent...la peste excite le désir et la minauderie et la caresse pour consoler votre âme d'écorché vif, de grand sensibles introvertis...ah combien il est bon d'être un peu maternée; caressée, chouchoutée même si le trait est un peu caricatural , tant que la caresse est bonne goûtons là et fermons les yeux...

D'ailleurs vint les courtisans, ceux qui réapparaissent ou sont présents le jour où ils ont besoin de vous, envie de vous...soudain à l'approche d'un tel évènement il est bon de réapparaître frais et dispos comme si de rien n'était, avec pour certains une petite phrase d'excuse ...oh j'étais pas bien, très pris en sous-estimant votre maigre acuité mais qui a vu la personne omniprésente partout sauf chez vous...
Dites-moi qu'avez-vous à m'apporter et je vous dirai ce que vous vaudrez...là aussi ce qui m'agace n'est pas leur bluff mais cette faculté extraordinaire à sous estimer votre jugement...et que vous en voyez pas leur bluff d'une colossale finesse...après tout si vous ne dites rien c'est que vous ne voyez rien.  C'est aussi ce petit chef fayottant à mon travail vers le grand directeur dans une complicité viril avant de l'écharper avec ces autres collègues...

Et le poker?

Ben le poker n'est pas exempt de cet arrivisme épuisant même si on y voit aussi de réelles complicités, amitiés; affinités et on pourrait voir le minaudage comme le slow play, j'allume mais pas trop, j y vais mais pas trop, un peu de bluff sur les joues en surenchérissant à moitié pot...Chéri, tu viens ou tu viens pas?

Fais confiance!!! endors toi....mmmmh ....oh oui viens petite grenouille...c'est louche mais est-ce trop gros, est-ce un gros fish ou un gros piège de fish, ah les jeux de l'abîme de l'amoureux éperdu...tout cela pour finir dans un all in orgiaque...enfin... seulement pour un.

Quant aux courtisans y a ceux qui spew en début de tournoi pour ensuite attraper le magot, ceux qui suivent le gros tapis pour éliminer le petit , c'est le cycliste en queue de peloton laissant les premiers s'épuiser face au vent pour ensuite les rattraper et leur faire un petit bras d'honneur non renversé et les dévorer

Ben oui, c'est pas joli joli mais c'est le jeu...prendre la blind au plus faible, le plus tight, le bluffer... l'instinct de survie...au poker je comprends mais dans la vie quotidienne...on m'a récemment dit que j'étais une sociopathe, c'est vrai mais à force de regarder la beauté du jeu j'ai peut être oublié de prendre en compte l'enjeu.




07 janvier 2014

Parfois les ours se cachent pour mourir


Parfois les ours se cachent pour mourir...

il est certes des personnes et des rencontres incontournables ...Il y a les belles rencontres de vie, de création, d'amitié.. mais il y a aussi toutes ces personnes parfois plus lointaines, foisonnantes qui marquèrent votre imaginaire. Monsieur Aimé R. fut l'une d'elle.

Quand nous nous installâmes à Toulouse, j'avais cinq ans et demi et ce changement d'univers me perturba et troubla d'autant que nous étions en pleine année scolaire...assez isolée du fait de mon accent pointu, arrivant d'un lotissement de la banlieue sud parisien (le plessis robinson pour ne pas le nommer) , je découvrais un monde étrange, fantasmatique où le béton laissait place aux grenouilles (j'habitais aux confins de la ville rose et des champs alentours) ,avec un chatoiement de couleurs inconnus et la châleur vernaculaire des boudus, putaing con qui ne me laissèrent pas insensibles non plus.


Je découvrais aussi avec ravissement les ours.

Mon préféré fut le collègue de mon père...monsieur R. Ancien boxeur poids plume, buriné il mesurait 1m90 de muscles secs, en bon ariégeois roulait les r tout en fumant sa cigarette... C était pour moi  l' élégance personnifié cet homme immense, avec sa voix rocailleuse, dès que je venais saluer mon père à son travail, il m'attrapait et me faisait tourbillonner en grondant la pitchounette...j'adorais cela... ce rire, cet argot dans ma famille inconnu...puis très vite à sa naissance ce fut ma soeur cadette qu'il fit ainsi danser dans les airs et appela ainsi,  je l'enviais un peu  même si c'est plus facile de lancer en l'air un enfant de 3 ans que de 12 !!!

J'ai toujours adoré cet homme, son rire cassé par le tabac et  la montagne, son visage sec, acéré, summum longtemps pour moi de la beauté et l'élégance...un Antony Quinn immense qui formait avec mon père blond et de taille moyenne un duo complice et une amitié profonde...le bon,  l'ours et les truands...je les imaginais un peu comme les incorruptibles mais ça c'est surement du fait des costumes 3 pièces dont raffolait mon père


Aimé... j'aimais ce prénom que je n'ai évidemment jamais prononcé,..il reste pour moi monsieur R...c'était assez incongru devant la force et la virilité qui se dégageait du montagnard...Aimé c était charmant pour une montagne aussi pudique que cet homme...Aimé, j'aime ce prénom sentimental comme j'ai toujours adoré celui de mes ancêtres Amans, vieillot, surannée mais si parlant...je crois que - malheureux enfant - si j'avais eu un fils je l'aurais affublé de ce prénom.

Ce qui est dur quand on vieillit, c'est qu'on oublie nos souvenirs du quotidien, de ces petits plaisirs, des gens, des lieux, voire d'une époque et il nous faut apprendre leur disparition pour se remémorer ces anciens temps...je crois désormais que longtemps la voix rauque des ariégeois sera ma madeleine de la tante Léonie.

Au revoir monsieur R.

professeur de bonheur


La couleur de la fleur s'est évanouie
pendant que je contemplais vainement
le passage de ma personne en ce monde

Ono no Komachi

"Non! je ne suis pas Petit Guillaume et ne vais pas vous amener après avoit dégusté une truffade cantalou  parfaite de saison (3 jours de régime et déjà je fantasme sur la truffade, ca craint!), à la spécialité lyonnaise bien moins goutue que son saucisson en croûte, voire indigeste et que d'ailleurs je n'ai jamais aimé même lorsque c était ma chère grand-mère paternelle, Mamie, qui la préparait pour faire plaisir à ma grande soeur qui a toujours eu des goûts saugrenus, alors que moi j'adorais la daube, trouvant d'ailleurs une certaine injustice pour un plat si délectable de l'utiliser de manière si négatif! Sentiment de révolte que je partage encore aujourd'hui ...la daube, le flan, le cake...autant de discriminations sémantiques injustes.
les gens sont des porcs....oops,pardon Raoul toi tu es un bon sanglier au pelage rutilant et au groin sensible! 
non! vraiment je refuse cet artefact phallique freudien au goût farineux! Voilà qui est dit!"

Zara et Mama écoutaient avec patience, les sempiternelles digressions de leur amie, l'une fumant quelques herbes, nouveautés venues du Colarado, mmmmh...de la pure Arapaho, plus forte que l’Apache tandis que l'autre grattouillait le dos de sa chatte en lui susurrant des toublants "oui , mais vui elle est mignonne! c'est la chachatte à qui?"
Après une petite gorgée de bière en hommage à Son démon préféré, Mama conseilla à la Walkyrie de consulter...non pas le charlatan qui avait prédit à Blacky qu'il serait stérile et vivrait une vie d’ermite dans une absolue solitude....non...pas non plus Madame Claude qui avait fait faillite après avoir voulu marier un lama avec une gazelle à l'accent méridional...un drame épouvantable...lors des noces, le marié avait craché sur son conjoint tandis que l'autre était parti en courant, sous prétexte d'aller chercher de la petite blanquette et n'était jamais revenu!


Non! elle pensait à Monsieur Parker Pyne, une annonce était passé sur les réseaux sociaux : "êtes vous heureux? Dans le cas contraire, consultez Mr Parker Pyne, 17 Richmond Street. »
"- Parker Pyne, professeur de bonheur, s’engage à te faire retrouver l’amour et la joie de vivre. Évidemment, ses tarifs peuvent parfois paraître un peu élevés, mais tu pourras toujours payer en nature Busty et qui ne risque rien n’a rien!"


La walkyrie prit donc le chemin de traverse pour retrouver la capitale de la perfide Albion qu'elle adorait et entra dans un étrange cabinet, là elle reconnu vaguement un étrange gourou, coach spécialisé de Mama ...tiens...elle avait pourtant prévenu de sa visite...un monsieur étrange vint à sa rencontre, bel homme quoiqu'un peu âgé, un accent délectable et un flegme à faire pâmer toute la gent féminine...

Toute émue, elle se demanda quel scénario il avait produit pour elle...mais en la voyant il s'exclama: " folle que vous êtes! que faites-vous ici! c'est à Paris que ça se passe honey! (mmh elle aimait bien qu'il l'appelle ainsi...arch), chez Winamax...oui vous connaissez mais pas ce tournoi produit par up and go poker...ah oui c'est une agence nouvelle et avec un concept différent de ceux habituels des plus intéressants...le petit monsieur en partant vous donnera le papier...orange! surtout vous trompez pas orange! Courrez folle enfant, que Moriarty ne vous trouve pas et vous enferme dans un de ses donjons (ben si, elle aimait bien également les donjons...arch larmoya t-elle encore une fois incomprise)
- Vous voulez dire Pokerloto non?
Malgré ces gémissements , en sortant du cabinet du Dr Parker Pyne, qui laissèrent un peu perplexe le maître spirituel de Mama, nouvellement blogueur (bienvenu) elle pris le papier...et lu

et le sourire revint...Jeudi! oooh oui!!!! C'est bon ça Papa!

01 janvier 2014

Reveillon avec Raoul et Marguerite mais sans D8



Un réveillon du nouvel an... Voici que dès le réveil de D8 les choses avaient très mal commencées pour lui! Raoul en petit goret avait la nuit mis à sac l'appartement et Marguerite râlait et pestait dans une tenue des plus glamours :en bas de "contentieux" et charentaise offertes perversement par un de ses fans, le Nantais pour ne pas le nommer..afin de promouvoir sa région ou celle limitrophe.

Fred en se levant se dit que la journée allait être profondément longue, surtout lorsqu'après la douche et une heure de brushing capillaire pour parfaire sa coupe que tous enviait secrètement,  il leur proposa généreusement de tartiner les toasts et préparer avec lui leur réveillon...mais voilà que Marguerite faisait elle aussi sa tête de cochon, car il n'y avait pas d'huitres ou de fruits de mer et Raoul en innocent ragot,lui cherchait  des truffes sous la plante verte de l'appartement vide de d8..."Merde! j'en ai marre, se dit ce dernier ! je les supporte toute l'année", "ce soir c'est ma partie alors ouste! dehors! du balai!"
-grouik? répondit avec toute sa verve Raoul
-p'tit con! répondit Marguerite en prenant son tricot, sa camomille et son gilet terre de sienne du plus bel effet.

Dehors, dans le froid, isolés ils décidèrent de se séparer pour aller réveillonner chacun à l'autre bout de Paris...Marguerite, réfléchissa hésita à gagner les quartiers d'Eole mais elle craignait avec l'âge les courants d'air, alors elle se dirigea d'un pas volontaire chez Mama car en toute bonne vieille dame digne qu'elle était, elle adorait les chats...et puis Mama elle était cool, cuisinait bien et elle avait vu sa cassolette de coquilles st Jacques et salivait d'avance.

Raoul, sans surprise, se dirigea vers les hauteurs de Belleville retrouver la Walkyrie, afin de se réconcilier avec la vierge (hum) du nord qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs semaines depuis que celle-ci insolente avait dégusté devant lui du saucisson...ah la cochonne, mais bon au moins elle comprenait ses subtilités, et aimait autant les glands que lui ...oops, les chous à la crème appelés aussi plus élégamment salamnbo évidemment bande de pervers!



Mama et Busty avaient décidé chacune de réveillonner dans leur antre, tranquillou, et faire une petite soirée poker et skype...2 tournois fnl avec une ambiance conviviales étaient au programme et petite cerise sur le gâteau même si hors bank roll mais cadeau pour les étrennes un ladies à 5 euros...
Voilà que rapidement, elles gloussèrent et joyeuses de ne pas être à la même table pour éviter un coup de hache Wagnérien ou une frappe plus subtile mais tout aussi mortelle à la ninja du suricate roux.
Très vite, chacune attablée avec leurs invités surprises décidèrent de ne partager les gains de la soirée...ainsi même si une touchait mortellement l'autre, les circonstances seraient atténuantes.

Ce ne fut pas le cas, car elles se rencontrèrent pas sur les tables...la fnl rapidement Kaput pour les deux donzelles,  il restait le ladies et l'enjeu financier y était  fort intéressant...pour une fois les mouv très étranges -doux euphémisme - de la walkyrie et ses ardeurs furent vite calmés par le jeu on ne peut plus fantaisistes des participantes...jamais encore à 5 euros elle n'avait vu autant de furies s'envoyer en l'air avec des mains affreuses, non manucurées les salopes, pardon... hum...des mains affreuses et incompréhensibles pour son cerveau peroxydé ...
"-non! mais des j3, k6, 75! t'as vu cela Raoul?
-faut reconnaître c'est du brutal!
-bah! tu sais comme moi cochonnou (c'est ainsi que la gironde bustée appelait dans l'intimité Raoul, Dieu nous préserve), que les connes ça osent tout! c'est à ça  qu'on les reconnait (était -ce vraiment approprié cette phrase se dit Busty en pensant à son jeu aussi serré que son corset)
-Moi les dingues, j’les soigne, j’m’en vais leur faire une ordonnance, et une sévère, j’vais leur montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d’winamax qu’on va les’retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle... Moi, quand on m’en fait trop, j’correctionne plus, j’dynamite, j’disperse, j’ventile "

ohhh elle aimait bien quand il faisait son ours le Raoul et tandis qu'ils grognaient de concert en mangeant leurs choux, elle entendit alors Mama-Marguerite...arch! la hache était sortie et alors que ma poulette avait été malencontreusement sortie par un KA  et un AA...du coup c était un quatuor à 4 voix sur skype....5 en fait plus la petite voix belge de Ray venu  assister au spectacle...

soudain une main un tantinet osée apparue, arf, gros dilemme, Mama-Marguerite voyait tout et Ray aussi...bien sûr elle hésitait, un all in la démangeait quand tel un deus ex machina, la voix de Mama retentit et dit les mots magiques, "moi j'hésiterais, mais fais ce que tu veux, vas-y si tu le sens"
-oh ouiiiiiiiiiiiiiiiii! et vlan! nous voilà à nous époumoner (oui je sais, question poumon...),  la divine chatte ainsi plébiscitée ne leur fit pas défaut....arf! c était bon, restait peu de gens en piste, la bulle bientôt et la walkyrie vibrait de l'edda poétique pokérienne...

très rapidement, le fait de dire les mains (et toujours la plus grosse carte en premier  -private joke) et de discuter des coups nous montra les différences de nos élans et pourquoi Marguerite était parti se réfugier dans Bercy village tandis que Raoul à Belleville...notamment nous eumes un petit questionnement car voici que small blind la walkyrie reçue les cartes merveilleuses de 3-9! tout le monde se couche et il reste si ma mémoire en cette année 2014 est assez fraiche, 24 personnes (17 payés)

9-3 !
 bank roll (de mémoire d'environ 40.000, blind 1500-3000
la big blind à 4500
je suis small blind
tout le monde se couche! reste pour moi à payer  3000 (il me semble un peu moins mais ma mémoire est pas très fortiche dans ce genre de souvenirs)

Mama-Mrguerite me dit de me coucher vu qu'avec 9-3 c'est main de merde et ai rien, Raoul me possédant (oops) répond que non même avec 7-2 j'y vais car y a moins d'une blind à payer, que c'est peu, ca le relevera que peu et que vu mon stack ca changera rien
Le push me démangeai mais Mama possédée par Marguerite fit céder la walkyrie inspirée par Raoul même s  s'ensuivit une longue conversation car la main est si dégueu que pour Mama c'était à juste titre surement des jetons gâchés mais demeure un doute chez Busty Raoul qui seule y serait allée croyant -pensée magique- à sa chatte et se disant que faut au moins tenter...cela dit, elle baisse les bras car se rappelle que lors d'une competition du koh lanta du poker c'est ainsi qu'elle a permis à Samsonov de remonter...

Qu'auriez-vous fait?

Vint ensuite une hésitation pour un kQ étant quasi à la bulle mais petit tapis...je voulais prendre des risques visant la 1ere place mais c était vraiment mal joué et dangereux....C 'était intéressant de discuter ainsi sur skype des mains car j'ai moins tilter, fut plus raisonnable et en même temps on a bien vu en discutant nos différences de tailles...y a pas à dire je suis beaucoup plus large que Mama ^^

La fin fut hélas un all in avec un AJs contre AQs ...assez académique mais plus de chatte! minuit moins 5!
end game à 9 en table finale...7 itm! grr ma spécialité, j'en ai marre des bulles! mais le champagne était super bon, car il faut bien l'avouer j'ai passé un réveillon à rires, beugler, médire sur ces dames les injuriant copieusement par skype, à glousser avec Mama et Ray...la fin d'année était bonne!!! et finalement en très bonne compagnie!

Bonne Année à vous tous
Mille et un bons voeux