26 novembre 2014

Point final ou point de suspension?



Après presque 4 ans d'absurdité, d'exposition voire d'exhibition il est temps au moins un temps de tirer sa révérence.

J'aime le poker et je continuerai à jouer (notamment avec la fnl) et peut être après un bol d'air et de repos je reviendrai sur ce blog ou sur une variation mais là, malgré une lutte de chaque instant je crois que le marasme ambiant m'a contaminé.

4 ans de blagues, de rires, de rencontres, de jolies amitiés, de cris, de frustrations, de déceptions, de peines et même blessures...bref 4 ans qui m'ont rendu bien plus riche que ma bank roll , lol

Merci pour cela de m'avoir accompagné, de vos commentaires que j'attendais avec avidité, merci de m'être grâce à vous sentie moins seule et isolée...pour une fois, moi la grande paranoïaque, j'ai ressenti ce plaisir douillet d'être dans un groupe, une équipe malgré mes mouv à la légèreté teutonique et mon caractère...euh....mon caractère.

Bref, bisous et peut être à bientôt!!!

THAT'S ALL FOLKS!!!

23 novembre 2014

Pavlov et le Poker!!!





Suçotant un biscuit diététique insipide du fait de mon régime, voilà que cet après-midi en plein tournoi mon esprit s'égara vers la réminiscence de ma dernière religieuse au chocolat et dans un conditionnement tout pavlovien, je salivais joyeusement.

 En effet je me savais parfois, dans certaines circonstances, chienne, mais là cela me rappela immédiatement comment le savant Pavlov démontra en utilisant un chien que l'on pouvait involontairement grâce à un stimulus extérieur appris (non innée) avoir certains réflexes involontaires car devenus instinctifs suite à un conditionnement .

Parallèlement, je me remémorais cet EXCELLENT article (ben quoi? on est jamais mieux servi que par soi-même) expliquant que la mémoire traumatique,du fait des micros traumas qui lui sont liés, altère neurologiquement la mémoire, la stagnant à un moment donné à l’inverse d'une mémoire saine qui, elle, est évolutive.

Or, grâce aux travaux de scientifiques scandinaves, nous savons que les stimuli du cerveau réagissent plus violemment à ce qui nous choque, heurte que ce qui nous parait harmonieux... c'est pour cela que l'on relèvera nos bad beat bien plus que les cartes que nous avons pu faire passer malgré des statistiques en notre défaveur dans une table de poker...c'est aussi ce qui nous donne cette impression récurrente qu'il y a plus de métro en face de notre rame et que les caisses ou voies d'à côté avancent toujours plus vite que celles que nous avons choisies.

Paradoxalement, spontanément notre cerveau s'intéresse, lui ,bien plus à l'affirmation de nos croyances que ce qui pourrait l'infirmer, ainsi nous avons tendance à rechercher et accorder plus d'attentions aux informations qui nous confortent que celles remettant en question nos opinions et plus encore dans ce fameux réflexe quasi pavlovien, la zone de notre cerveau "récompense" est immédiatement stimulée lorsque quelqu'un abonde dans notre sens nous procurant un effet euphorisant...ou le même plaisir qu'une bonne religieuse en période de diète.

C'est peut être aussi pour cela qu'il est plus facile d'apprendre lorsque nous sommes jeunes et plus nous vieillissons plus nous avons tendance à vivre de nos acquis et être dévoré de certitudes...combien de personnes abandonnent leur curiosité au profit d'un délicieux apéritif bienveillant et complaisant dans un mojito d'idées rassurantes ... c'est à ce moment là que survient le conditionnement pavlovien du joueur pourtant si antagoniquement opposé au jeu lui même..."les aléas m'ont fait perdre cette partie que j'ai pourtant si bien joué"

Donc, en conclusion, je viens de découvrir que tout comme vous,  tel le chien le pavlov je salive dès l'arrivée préflop d'une grosse paire ,  oh oui! je bave allègrement, sans vergogne, car sans même en avoir conscience, lorsque ma grosse paire est confortée par un flop en ma faveur et que du coup je n'ai même pas cherché une stratégie subtile pour la rendre plus rentable, en bonne fish conditionnée que je suis, tandis qu' en revanche j'ai bien senti le micro trauma qui s'opérait lorsqu'une quinte de l'espace m'expédia dans un déhanché indigne hors de ma partie de poker cet après-midi! Quel gougnafier que mon adversaire! pourtant je l'avais - évidemment- excellemment joué!

Merci d'être d'accord avec moi afin que je puisse virtuellement dévorer cette délicieuse religieuse en titillant la zone récompense de mon cerveau! mmmh! exquise!



13 novembre 2014

Chemin initiatique


Non rassurez-vous, je n'ai pas pris de sucre et je ne me prends pas pour Pollux dans le  Manège enchanté . je ne suis pas non plus comme son créateur inspiré par un trip d'acide. Il ne s'agit d'ailleurs pas non plus d'un pamphlet sur les bienfaits chamaniques ou l'oeuvre de Castaneda... Certes il y a surement des Yaqui (mentors) dans le poker mais ma réflexion est bien plus existentielle que métaphysique...quoique...qui n'aime pas se perdre dans les méandres de son esprit afin de mieux se retrouver?

L'imagination, la partie dominante en l'homme mais pourtant s'érodant par manque d'ennui, de temps morts, par saturation des sens aux aguets, de cette image zappée des réseaux sociaux. Pascal en parlait comme la suprême ennemie de la raison,  se plaisant à la contrôler et à la dominer . C'est bien elle qui fait croire, douter, vaciller pour finir par nier la raison.

C'est elle la salope, qui alors que vous comptiez gentiment vos outs, regardiez la position, le profil des joueurs c'est elle qui alors commence à vous susurrer les choses les plus abominables, les "et si?" et le plaisir sensuel de la transgression, de la folie de mains aléatoires alors que vous meniez joyeusement et arriviez gentiment à la bulle...c'est elle le chant des sirènes, dont le soutra principal, principe même de la pensée magique réside dans le simple fait que soudain si vous jouez maintenant alors que tout est en votre défaveur vous allez l'emporter....certes! mais loin, loin dans un all in dont on ne revient pas! et inutile de dire que le bondage d'Ulysse pour résister dans une feinte inertie est peu propice à cette bataille de blind! un bluff souffreteux.

Finalement le poker est presque l'autre côté du miroir de votre gamme harmonique: vous prônez la bienveillance, le contrôle de vos émotions et la non violence? derrière votre vanité, vous voilà vêtue comme une walkyrie hystérique , vous avez fait vôtre la superbe réflexion de Beckett "L’essentiel est que je n’arrive jamais nulle part, que je ne sois jamais nulle part . . . peu importe grâce à quelle dispense." et pourtant vous courez à travers les mouv pour chercher le chaudron d'or des leprechauns en enfilant une paire de bottes à la pointure d'un MTT égaré.