13 novembre 2014

Chemin initiatique


Non rassurez-vous, je n'ai pas pris de sucre et je ne me prends pas pour Pollux dans le  Manège enchanté . je ne suis pas non plus comme son créateur inspiré par un trip d'acide. Il ne s'agit d'ailleurs pas non plus d'un pamphlet sur les bienfaits chamaniques ou l'oeuvre de Castaneda... Certes il y a surement des Yaqui (mentors) dans le poker mais ma réflexion est bien plus existentielle que métaphysique...quoique...qui n'aime pas se perdre dans les méandres de son esprit afin de mieux se retrouver?

L'imagination, la partie dominante en l'homme mais pourtant s'érodant par manque d'ennui, de temps morts, par saturation des sens aux aguets, de cette image zappée des réseaux sociaux. Pascal en parlait comme la suprême ennemie de la raison,  se plaisant à la contrôler et à la dominer . C'est bien elle qui fait croire, douter, vaciller pour finir par nier la raison.

C'est elle la salope, qui alors que vous comptiez gentiment vos outs, regardiez la position, le profil des joueurs c'est elle qui alors commence à vous susurrer les choses les plus abominables, les "et si?" et le plaisir sensuel de la transgression, de la folie de mains aléatoires alors que vous meniez joyeusement et arriviez gentiment à la bulle...c'est elle le chant des sirènes, dont le soutra principal, principe même de la pensée magique réside dans le simple fait que soudain si vous jouez maintenant alors que tout est en votre défaveur vous allez l'emporter....certes! mais loin, loin dans un all in dont on ne revient pas! et inutile de dire que le bondage d'Ulysse pour résister dans une feinte inertie est peu propice à cette bataille de blind! un bluff souffreteux.

Finalement le poker est presque l'autre côté du miroir de votre gamme harmonique: vous prônez la bienveillance, le contrôle de vos émotions et la non violence? derrière votre vanité, vous voilà vêtue comme une walkyrie hystérique , vous avez fait vôtre la superbe réflexion de Beckett "L’essentiel est que je n’arrive jamais nulle part, que je ne sois jamais nulle part . . . peu importe grâce à quelle dispense." et pourtant vous courez à travers les mouv pour chercher le chaudron d'or des leprechauns en enfilant une paire de bottes à la pointure d'un MTT égaré.



3 commentaires:

  1. Une pensée toujours en profondeur. plus qu'un texte, des pistes de reflexion.

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  2. Merci Abdelhamid de ce commentaire fort élogieux.
    Stefal j'espère qu'il ne s'agit pas d'un ouf de soulagement devant la find e lecture de mes pérégrinations nocturnes d'hier :)

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