22 décembre 2013

Bilan de Compétence




Entretien d'accueil: créer la confiance.

- Bonjour madame la Walkyrie, veuillez vous assoir là nous allons analyser les points forts et les pistes de progrès de cette année 2014

-...

- no soucy comme disent les jeunes, hein, on s'y met tout de suite

- sigh!

Entretien 1: mon parcours et moi

-Alors nous allons tout de suite regarder ce parcours 2013.
Ah oui! quand même!  y a là aussi de sacrés coups de sacoches, vous êtes sure que vous venez pas de sibérie, parce que là votre courbe est a moins 50 au dessous de zéro... naaaan je rigole... 
Bon ben jolie bankroll, bien montée cet été et puis là, après l'avoir utilisé pour votre tiers prévisionnel, c'est la cata...vous devez aimez le ski de descente...vous en avez jamais fait? ah? ben pourtant hein! naan je rigole....hein?
bon en points forts, vous avez bien améliorer le omaha grâce à un premier coaching , c'est nettement mieux! il est dit d'éviter de s'appesantir lourdement sur les outs, pourtant question poids...euh je veux dire, nan mais faut rigoler ma bonne dame hein dans le vie! c'est vrai qu'avec votre bank roll  là y a de quoi pleurer et s'arracher les cheveux...

- j'ai préféré les bruler!

-ah oui! je comprends mieux, je pensais que vous vous recycliez pour jouer la doublure de Madame Mim dans Merlin l'enchanteur! ben va falloir reprendre les bases ma petite dame, hein? là je suis désolé mais y a un écart, vous connaissez pas la valeur des mains, faut tout reprendre...justement

Entretien 2: mon capital compétences

- Bon ben ça l'agressivité vous en avez, mais faut moduler...reprendre la valeur des cartes, jouer mieux la position! 
ah un point fort -vous voyez tout n'est pas perdu- vous caller plus en small blind et avez compris qu'on raise ou fold et on joue que si on a super main! y en a fallu du temps hein;
UTG ca va, vous avez compris qu on limper pas, en revanche après c'est n'importawak! faut aussi regarder un peu comment il joue ton adversaire ma p'tite dame hein, et pas tilter parce que t' es vex d'être considérée comme une fish, ah ben oui là on a pas les moyen de faire la maline....et tu vas pas pleurnicher en plus, t'es une grande fifille hein! punaise c'est quoi cette mauviette!

-....

Entretien 3 : Mon coeur de talents

- heu je suis gentille et relativement indulgen...

- non mais là on vous parle poker!

-oops , pardon, heuuuuu... je n'ai pas peur d'aller all in

- Ben ça c'est sur, on va passer peut être sur ce rdv, tout a été dit hein? d'ailleurs j'ai rdv perso dans 5 mn, alors on va écourter cette séance ok?

Entretien  4: Mes envies pour demain

-Alors je vous calme tout de suite, on va pas déconner non plus hein, vous jouez depuis 4 ans au poker environ, vous êtes un joueur récréatif, une fish quoi! me demandez pas de devenir pro

- heuuuu...je voudrais mieux maîtriser la valeur des mains et analyser mes adversaires

- Ouais ben y a des tableaux pour ça, faut chercher sur google et arrêter de faire 10 choses en même temps, jouer à candy crush, se faire els ongles, discuter sur le chat et pleurer ensuite qu'on a fait une connerie...si les tournois sont trop long , reprends les sng...de la patience chérie! de la patience!
On se revoit pour l'année prochaine, hein? un dernier mot?

Conclusion

- Mes meilleurs voeux à tous, merci pour cette année riche en émotions positives comme parfois négatives. Le point fort fut évidemment Agde et la rencontre des blogeurs (et leurs dames ), de cette convivialité!
J'ai adoré les samedi aussi au cercle de Clichy et remercie particulièrement Mama pour son amitié, de m'avoir entraînné là, au Wipt... de m'avoir généreusement toujours fait participer et avoir pensé à moi  lorsqu'il y avait un méga tournoi ou évènement malgré mes trouilles, hésitations, gémissements... de m'avoir permise de goûter les joies et l'adréaline du live...j'ai adoré, merci poulette

Ecrire fait un bien fou, vous écrire mes conneries, vos commentaires et venues m'ont donné un max d'energie malgré mes râlements et grognements, et la force de tenir dans une année particulièrement difficile sur bien des domaines...donc merci de votre présence et votre amitié aussi!
De fait les rares points noirs furent  les dissensions et parfois le manque de distance de ce que nous sommes et de ne jamais oublier que nous n'avons pas de prérogatives qui nous sont dues...
bref...

THAT ALL FOLKS!!!



17 décembre 2013

Anthropologie du jeu


Au vu de mes résultats nuls depuis plusieurs semaines où le néant s'ébat joyeusement avec le vide dans une indifférence inquiétante et une résignation peu glorieuse, j'éviterai dans ce billet de parler de mes parties de poker même si pour le plaisir d'être avec mes petits camarades, je serai présente mardi pour le tournoi des blogueurs (avec en plus ma variante préférée du omaha), mercredi pour le combat titanesque du kohlanta du poker organisé par Davidlpoker et jeudi pour celui de winamax organisé par Mama: ""les blogueurs jouent les Series", avec le mot de passe à chercher ici

Pff! heureusement que je suis censée être en pause et laisser un peu de côté le poker!

Je ne vous parlerai pas non plus du calendrier qui pour le moment se trouve dans une petite impasse, je vais essayer d'aller voir chez copytop si c'est possible car vistaprint semble complètement réfractaire à un devis normal ce qui nous aide pas, ah les gougnafiers... à suivre mais vite ou pas nous en avons bien conscience.

De quoi parler alors? mais oui! d'un de mes dadas favoris, puisque la viande chevaline semble être d'actualité...non, non, lecteur moqueur et taquin,  pas la photographie narcissante, ni de sexe, ni de quinté ou de mon dégoût pour la viande rouge mais d'anthropologie! oui! je sais!  je suis sans pitié pour mes lecteurs mais bon pour une fois sur un sujet qui nous touche tous puisque plus exactement d'anthropologie du jeu.



On sait que dès que le cerveau de l'homme fut apte à élaborer des concepts, au paléolithique inférieur, les traces de culte (sépultures) et art (taches de peintures sur des galets aziliens) apparurent...tout comme l'art mobilier dont on a fort peu d'éléments du fait de ses matériaux  périssables (bois ou terre), il semble que les données quant aux jeux seront de facto assez manquantes...

On peut supposer que dès qu'il y a un regroupement humain, il y a du jeu puisque la base du jeu c'est qu'il sert  de lien social. Le jeu constitue en fait, un instrument que les hommes ont créé, afin de donner des règles à leur coopération du groupe. C'est même un instrument fondamental pour l'action organisée: le jeu conciliant liberté et contrainte..

Le goût du jeu semble en fait constituer une constante de l'esprit humain depuis que l'homme a su maîtriser les objets...merci l'homo faber sans quoi n'existerait pas l homo fishus pokérus! Comme pour les religions ou cultes qui commencent tous par une cosmogonie avant de se complexifier de plus en plus, le jeu  aurait été d'abord une mise à l'épreuve toute simple, à partir de ce qu'il trouvait au cœur de son environnement, puis l'individu a complexifié ses jeux à mesure qu'il développait son intelligence.

Ainsi, par exemple, l'un des plus anciens jeux à apparaître serait le yoyo. Vraisemblablement utilisé par les chasseurs du paléolithique pour assommer leur proie au sol tandis qu'ils attaquaient depuis les arbres, ce dispositif leur permettait de remonter facilement la pierre, alors attachée à une liane, en cas d'échec de la manœuvre... petits futés que nous sommes!

Ce qui est fascinant pour moi dans le jeu, c'est - comme certains mythes - son universalité: partout sur notre planète et dans les cultures industrielles ou traditionnelles, des enfants jouent au chat et à la souris, à la balançoire (premières traces dès le IVe s avant JC), à cache-cache bien que pourtant selon l'incontournable père de l'anthropologie, Marcel Mauss "chaque société a ses habitudes bien à elle", c'est à dire que nos gestes les plus quotidiens participent à un acquis et ne sont pas innés, le jeu corporel participe à l'identité culturelle des ethnies, communautés ou groupes sociaux... et pourtant malgré les spécificités des cultures et du fait du nomadisme certainement, nous retrouvont certains codes, jeux communs.

Par exemple, très rapidement les jeux de dés sont avec ceux bien célèbres du cirque ceux les plus prisés par le peuple dans l'antiquité gréco-romaine: on retrouve ce goût dans l'Illiade évidemment et la célèbre partie de dés de Achille et Ajax, iconographie souvent représenté notamment dans la magnifique hydrie à figures noires du Louvre de la Grèce archaïque (environ - 500 avvant JC)  mais on les trouve des traces de ce jeu de manière très présente en Inde également, puisque qu'un des moments clefs du Mahabbharata reste la partie de dés où Yudhisthira, l'aîné des Pandava, fils du Dharma (la Loi morale intérieure, principe fondamental Hindhou et bouddhiste) va jouer son royaume, ses frères, sa femme et lui-même



Par ailleurs, les jeux comme les sociétés évoluent, ils se transmettent ; se transforment, se renouvellent., certains jeux en préparant d'autres comme les cosmogonies de la mythologie grecs ( les titans) préparent aux mythes d'ordre plus psychologiques expliquant et justifiant les lois de la Cité...eh bien,  les séries de jeux nous mènent jusqu'au activités supérieurs de l'adulte, de l'art, du sport voire même du travail...la marelle ainsi prépare aux jeux de dames qui eux amènent tout naturellement aux échecs...

Pour les cartes, l'évolution n'est pas linéaire puisque le bridge, que D8 me pardonne si je dis une grosse connerie, daterait du 15e s, la Belote est bien plus récente car daterait de la 1e guerre mondiale, bien plus récente que le Poker daté souvent au 17e siècle ou  que le Tarot lui  né au 13e s...or n'en déplaise à mon accent chantant, et mon goût des substances anisées, et des parties de Pagnol, je crains que la divine belote ne soit pas forcément la reine de la sophistication...

Je ne développerai pas sur les théories du jeu chez Caillois afin de ne pas perdre les derniers des Mohicans de mes lecteurs qui auraient survécu, mais j'avoue que tout comme le micro univers des réseaux sociaux , des blogs, le besoin de jeu  - pas forcément lié d'ailleurs au ludisme - chez l'humain me fascine, j'y vois un parallélisme évident avec le besoin de rêver...pas seulement dans un souci d'évasion mais afin de s'approprier dans un univers défini avec des règles construisant ses limites, nos aspirations, peurs et désirs les plus profonds...le poker est certes un jeu d'argent et cette notion est essentielle puisque telle une roulette russe elle détermine ainsi nos enchères, nos poussées d'adrénaline, notre valeur...

jeu est autrui à moi-même? en tout cas peut être une des seules réponses à l'absurdité de notre condition humaine, rendant plus tolérable ce presque rien de nos existences...



08 décembre 2013

un mouv capillotracté




Voici que jeudi je me dêpechais pour m'inscrire au tournoi, les cheveux en pétard suite à une arme de destruction massive que je voulais tester afin de laisser un peu se reposer ma hache émoussée et on ne peut moins efficace ces derniers temps...bref, j'allais dans un lieu terrible et après mille et une attentes et odeurs effroyables...paf! voici que mon arme chimique m'explosa en plein visage et que ma chevelure en fut la première victime... brulée vive au 3e degré, la pauvrette!
Elle se remet doucement et fait la grêve de l'autoportrait, laissant ainsi à mes amis facebookien un moment de répit dans les notifications bustydollienne... un malheur peut faire le bonheur de certains, rires...d'où ce dessin en guise de consolation...tout aussi honteusement flatteur que mes photos si ce n'est plus -je vais me gêner -en guise de préambule à mon je(u).

La vie est dure, mais tel Samson trahi par Dalila, j'arrivais à me hisser tant bien que mal vers 21h30 et accédais au tounoi, là sans même me rendre compte que la structure était inhabituelle, je  m'installais et saluais tout le monde...arf! une bonne soirée qui s'annonce...même si le Maîttre était en small blind et ce corniaud évidemment va all in...j'ai A5 suited , je me rends pas encore compte que j'ai peu de manoeuvre,..du fait d'une petite erreur dans la structure...j'hésite persuadée qu'il me vole mais je lache raisonnable...il montre avec une grande satisfaction un 3-8 déparaillé...ah le brave homme...bon je ne vais me laisser démonter par une petite mesquinerie de Pokerloto..je suis en big blind ...les paroles de mon ancien coach résonne dans mon buste...j'étais mal placée, fus raisonnable ça roule!

2e main : ka suited coeur...cool!!! je suis au bouton! cool!...tiens Murlock a fait un 3 bet... cool! quoiqu'avec ma chance actuelle je suis sure qu'il a les as...bon j'ai toujours pas vu dans ma conduite que j'ai quasiment plus d'essence dans ma jauge de stack...normalement j'accélerais mais bizarrement, soudain, je perds confiance en moi...c'est ma première main jouée et ca m'embête...du coup au lieu d'envoyer un TDLG académique, je call juste et nom di diou le flop m'arrange pas...si mes souvenirs sont bons un seul coeur un 3-5 et 10...beurk!

Murlock check...mmmh... suis mal embarquée moi et je sens pas bien cette histoire... dans ma paranoia je me dis: " n'envoie pas ton tapis il a peut être une petite paire ou avait as10...mm on va checker alors également."..

Turn toujours rien de tres glorieux un 2 et 2e trefle je crois...beurk...allez la faut y aller arrête ed déconner il a rien et découvre que j'ai aps beaucoup d'ampleur, allez tapis! il suit...
as 5 suited...il a la quinte et moi je suis out dès ma 1re main jouée....beuh...et peux m'en prendre qu'à moi-même car ai vraiment fait n importawak...bon avec la structure peut être qu'il aurait peut être suivi mais je me trouve un brin frustrée, et perds encore plus confiance en moi...vais jouer à candy crush pour me lobotomiser puisque c'est cela!

Mais bon, à force de crème et huile mes graves blessures capillaires se rétablissent et je reprends ma force, bientôt les colonnes du temple Winamax trembleront... mardi et pour ce tournoi permettant de décocher -escusez moi du peu- des tickets pour les winamax séries

Le mot de passe est ici pour participer et voir une fish couler en faisant des bulles pour passer le temps...




04 décembre 2013

Pataphysique, Grand jeu et blogs poker


"La porte de l'invisible doit être visible" René Daumal


Parfois quand je songe à l'univers de la blogosphère et nos petits mondes différents, j'ai l'affront de penser aux poètes de la première moitié du 20es, ceux du Grand Jeu, ce groupe issu de la revue éponyme trop vite oublié de nos contemporains...

C'est un univers riche artistiquement fondé sur la révolte et la pataphysique...et combien de blogeurs, combien de contes de sandomir, d'ubu roi  comptons nous dans les nuages, tandis que Zara avec Gilbert Lecomte essayent d'entrevoir de nouveaux horizons, de s'ouvrir à l'inconscient par quelques herbes médicamenteuses....

Voilà que s'avance Mama et le si émouvant poète René Daumal qui écrivait « à contre-ciel » pour rendre transparent l’absolu, rendre lumineuse la vérité... Je vois Raoul gambader dans des eaux troubles surréalistes bien vite ramené à la raison par une marguerite boulkakovienne qui ne peut elle non plus promouvoir les idées politiques d'un Breton...non pas celui qui aura bientôt un article sur la littérature Moldave (ö tentateur, je m'en vais relever le défi implicite où je chanterai la chanson paillarde ta tienne ville..de Nantes ...)...

je cherche Blacky, pas d'Eco encore mais certains pendules dans cet univers ésotérique parfois.... ah le voilà au milieu de tous les blogeurs ... sur une table de poker ... mais? pourquoi donc? est-ce pour comme Daumal le disait :  "Le hasard est plus docile qu'on ne pense. Il faut l'aimer. Et dès qu'on l'aime, il n'est plus hasard, ce gros chien imprévu dans le sommeil des jeux de quilles."

Mais non! Bécassine! espèce de donk mâtinée de fish! tu oublies que demain y a du champi , du champi! (suis fatiguée ce soir! oops)  un mini championnat que Winamax grâce à Mama nous offre..."Les blogueurs jouent les Séries !" attention, pas un jeu unique comme dans le Grand Jeu mais 4 manches pour gagner des tickes de 10 à 150 euros ...Mazette voilà t-y pas que ca ferait bien à ma bank roll mise à sac par ma longue période de tilt...surtout que le buy in est juste à 1 euros.... alors y a Brduke qui me souffle ...sur mon orthographe...mais non râle pas j'oublie pas l'accent circonflexe ni les dates des qualifs les 5,12, 19 et 26 décembre....la finale sera évidemment pour célébrer tous ensemble (enfin les 3 premiers de chaque tournoi seront qualifiés, sachant qu'on peut cumuler les points ) la nouvelle année...soit le 2 (ben oui, y en a qui ont des familles ou mal à la tête le 1er alors ils ont eu pitié).

Le mot de passe sera unique à  chaque joueur, avec un lien permettant de le récupérer...qui est d'ailleurs ICI

Enfin,  le dernier mot n'est non pas pour Vian même si c'était tentant...


Mais pour Jarry of course: MERDRE!!!





23 novembre 2013

La valse à mille temps



Au premier temps du tournoi
Toute seule tu souris déjà
Au premier temps de la valse
Je suis seule, mais je t´aperçois
Et la blind qui bat la mesure
la blind qui mesure notre émoi 
Et la blind qui bat la mesure 
Me murmure murmure tout bas: 


EAT ME OR DIIIIIIIIIIIIIE!!!!


Ooops! est-ce un abus d'hydromel dans le crâne de mon adversaire envoyé direct au Wahalla ou d'avoir vu walking dead à la TV mais comme pour les zombis la question du rythme au poker se pose et j'avoue que la valse des grindes du micro buy in fait que souvent on oscille entre un paso doble, le cha cha cha ou le slow.

Avez-vous remarqué combien cette attente est exaspérante et propice au tilt?

Quasiment toujours, je pense à ce passage de "L'être et le néant" de Sartre au sujet de la mauvaise foi et notamment de cette phrase emblématique qui dit que "quand on délibère , les jeux sont faits"...notre hésitation, est une parade, une excuse pour rendre notre choix moins douloureux...en effet si kant dit dans "la critique de la faculté de penser" que "Penser c'est juger", il n'en demeure pas moins que le choix est de par sa nature aussi un renoncement, choisir, décider est un facteur de risque, de culpabilité...et dans les choix difficiles, le fait d'hésiter, ou de mettre en scène une hésitation nous sert d'alibi... ce surjouage qui nous sert également d'alibi dans un vilain bluff comme pour se donner contenance, le petit coup sec sur le pli de pantalon de costard des messieurs...

En fait on surjoue exactement comme lorsque nous sommes dans une situation embarrassante, les psychologues ont prouvé que nous avions tendance à surjouer lors de nos moments de désarrois, en bons individus auto centrés lorsqu'on se lève de son siège de métro pour se rendre compte que ce n'est pas la bonne station, au lieu de se rasseoir impassibles, certains grognements ou gesticulations accompagneront le geste comme une sorte d'excuse implicite dans le surjeu...

Généralement , sauf ce soir où un joueur a fait écoulé tout le temps pour soudain me balancer son all in et me faire tilter, plus le joueur attend plus les chances d'abandonner la main sont fortes, même parfois comme dans un jeu de dupe il devient subitement absent comme si un souci d'internet...une sorte de révérence , paradigme de la mauvaise foi.

Les statistiques des hésitations réelles et celles de cette attente insupportable doivent être , selon moi, apparentées aux bluffs... bien sûr, parfois la tentation de l'inertie est forte pour les petits tapis quand arrive la bulle et nous avons alors une sorte de quadrille entre ceux voulant profiter de ce moment, peu ou prou concernés par les affres de la bulle et de sauter à ce moment là et les joueurs poussifs souhaitant rentabiliser les 3h de jeu par un remboursement de leur tournoi, ne croyant déjà plus à la victoire, résignés mais voulant une dans une dernière bravade ne pas avoir l'humiliation ressentie de la bulle....slow slow slow quick quick slow...amusant comment tel un brise pied, cette bourrée que je prise, les moments d'hésitations se font lents, très llllllllleeeeeeeeeeeeeeents avant de soudain redevenir rapides, rapides lorsque la bulle est passée et que bien des joueurs soulagés s'envoient alors joyeusement en l'air

Eat me or Die!

ce soir "j'ai mourru" bien avant la bulle, dans un vilain hoquet tilt à m'en arracher les cheveux...comme depuis septembre la chute n'en finit plus...je crois qu'en dehors du tournoi bloggeur, je suis ce soir définitivement écoeurée et il est temps de faire une vraie pause...quitte à tout reprendre dans les b.a-ba... mais rien ne va plus messieurs, dames, faites vos jeux!


17 novembre 2013

Fétichisme et supériorité de la fouf même sans chatte!



Dernièrement lors d'un combat épique et ludique contre les "Zigs" de la FNL, les "Foufs" purent mettre à profit ,, au moins un temps la vieille définition de tonton Freud sur le fétichisme : "Monument ou trophée, le fétiche désigne à la fois la castration et le triomphe sur la castration. "(in "3 essais sur la théorie de la sexualité")

Contrairement à l'animal, la sexualité humaine est essentiellement déviante par rapport au processus de l'instinct qui serait l'attraction irrestible exercée par deux sexes menant naturellement à l'union sexuelle...le joueur de poker est à ce sujet particulièrement représentatif du fétichiste et de l'excitation causée par un contact visuel avec un objet...certes c'est a priori pas une excitation sexuelle me rétorqueriez-vous mais le langage vernaculaire de ce jeu semble tendre vers le contraire et notamment vers la divine chatte, répétée lors des tournois comme une litanie magique...

En outre, le pot demeure l'unique préoccupation du joueur: on est donc bien dans une excitation tendant vers un objet voir même si on reprend les cultures animistes et traditionnelles où le fétiches est un totem,  où il s'agit d'idoles dotées de pouvoir, le pot guérira tous nos maux dans une sorte de libération des sphincters de notre esprit de joueur, parfois même avec un TDLG sauvage afin de lâcher prise à une résistance bien naturelle! Plof!

Faisons fi des pets, pour revenir à la supériorité de la fouf dans la sexualité, libre, en effet, de ressentir une jouissance intense , orgasmique sans avoir à s'envoyer dans un all in unique pour tenter d'accéder péniblement à une petite mort consolatrice.

Ô joeurs pervers (mâles et femelles compris) ne manifestant alors ni culpabilité ni crainte dans son obsession fétichiste d'atteindre l'ultime pot, leur graal , avec un "GG" ou un  +++  alibi à leurs instincts de sociopathes ici mis en exergue.

Volonté donc de poser le désir comme un impératif absolu car il ramène ce désir à la conscience qu'il en a, tout en érigeant en nécessité absolue le fait d'y satisfaire.

En fait, seul compte la victoire! Pas de place ici pour un désir insatisfait, ce qui pourtant reste la définition même de l'essence du désir...la jouissance du fétichiste et de fait du joueur fétichiste devient un devoir dont il importe , de surcroît, que les partenaires ou le partenaire final, l'autre tout simplement, soit persuadé à son tour... et comme la jouissance est obligatoire il n'y a évidemment pas de place pour les fish, les fautes sous peine d'un couperet castrateur et frustrant...où tout est à recommencer tant et plus bousier du pot, Sisyphe de la blind.

15 novembre 2013

hormones et testoterones




En lisant l'excellent blog du pirate des blogeurs et son poème récent sur la mer ainsi que la vague de douce nostalgie de Mama, cela m'a rappelé mon vieux, très vieux recueil de poèmes que j'écrivais avec délectation jusqu'à mon bac, jusqu'à ce qu' un jour, avec une fierté non dissimulée, je lus cela tel un trésor, une boîte de Pandore qui s'entrouvre avec tout le cérémonial accompagnant cet acte magistral, à mes meilleures amies qui pouffèrent et explosèrent de rire au point de s'en étouffer, mettant ainsi fin à mon illustre carrière de poètesse...je les ai remercié depuis de ce geste salvateur.. .

J'avais été tel un flush aveuglée par la beauté des couleurs et leurs jeux musicaux qu'avait écrit le peintre Kandinsky dans son recueil de poésie "Klange" ("sonorités") en 1913...


Sans doute que le symbolisme d'un Rimbaud et de ses Voyelles  touchèrent l'oreille musicale du créateur de l'art abstrait (les premières aquarelles abstraites lui sont associées en 1909-1910)... comme ses poèmes touchèrent mon âme d'ado tourmentée visiblement par quelques dualités entre l'éros et le thanathos ...

je ne résiste pas à la tentation de dévoiler un de ces fléaux...euh joyaux ...de ma boite avant qu'ils retournent tenir compagnie aux troupeaux de moutons glissés sous mon lit pâturant entre quelques livres et notes oubliés.

Inaccessibles étoiles

Je contemplais la mer avec perplexité,
cette étendue sans âge m'angoissait,
je m'allongeais dans le sable encore chaud
dont la moite douceur m'effrayait.
Je m'étendais, m'étirais, m'enfermais
pour ne former plus qu'un seul être,
fouetté par l'écume blanchâtre.
L'horizon s'effaçait devant la couleur trouble
de mon sentiment encore inexploité.
J'inventais alors un chant de reflets lumineux
qui inlassablement créait un miroir sombre
où les étoiles venaient se reposer,
s'exposant ainsi à mon regard grossier.
Je demeurais fascinée par ces éclats lumineux
qui envahissaient l'atmosphère...
Tout devenait étoile mais mes yeux
déséquilibrés, excédés de se séparer si abruptement
de cette dune que le vent courbait,
ressemblait à une amère pantomime
devant la grâce de ces inaccessibles étoiles.

Bon! pas besoin d'un docteur Freud, ni en plein AAA(mmmh c était la seconde dédicacé à mon fan ^^) pour comprendre que les hormones à 17 ans semblaient quelques peu me travailler...le plus drôle est que j'ai écrit cela avec une totale innocence sans même me rendre compte de ce que je racontais véritablement...j'aurais été horrifié ...ah la jeunesse...du coup sachant que nous sommes sujets "aux hormones", je me demandais si notre jeu était lui aussi affecté par cela...l'adage populaire voulant que le jeu appelle le jeu, on a souvent, en pensée magique l'idée que si nous sommes en forme, nous aurons du jeu...cela parait finalement aussi carthésien que de croire que k5 est notre main fétiche en dépit de la daube qu'elle est censée être car nous avons gagné deux fois avec cette main (mais oublions que nous avons perdu 200 avec)...je n'ai jamais compris les superstititions voyant un obscurantisme moyen-âgeux assez inquiétant, cela ne m'empêche pas de penser que si subitement je suis perturbée par une envie pressante d'aller aux commodités, ayant abusée d'un soda light dont je suis addict, je vais perdre tout mon jeu...bon là, je sais! si l'on veut être bêtement prosaïque et petit bourgeois ce n'est pas une chute hormonale qui est en cause mais de concentration! n'empêche que sans être maniaco dépressif, nous avons quelques humeurs changeantes qui j'en suis persuadée modifie subtilement notre jeu...une sorte d'opposition comme celle qui fit débat entre 2 des pères de la sociologie Durkheim et Weber: l'un disant qu'il fallait observer les faits sociaux comme des choses...le plus objectivement possible...l'autre rétorquant que du fait de notre propre subjectivité on ne peut pas et c'est en usant de sa subjectivité justement qu'on tend vers l impartiabilité... enfin un truc comme cela...mais voici que mes yeux déquillibrés, excédés de se séparer si abruptement de cette dune...euh pardon...mais voici également mon erreur principale: je reste trop lié à mon jeu, ne décollant pas de mes cartes oubliant que c'est le position , le stack etc de mon adversaire qui compte...

Dois-je alors prendre en compte la travail hormonal de mon adversaire selon cette journée et la position et le vécu de son tournoi sous le prisme de ma propre subjectivité afin de créer un jeu en abîme mais ne se perdant pas dans un all in abyssal?

Mince j'ai trop abusé de la lecture de la géniale oeuvre paranoïaque de K. Dick...et du panier automnale plein de champignons que m'a envoyé aimablement Zara pour lutter contre la morosité et grisaille parisienne.

10 novembre 2013

Flash spécial: Mais que devient Erzébeth Bustydoll?




Certains se demandaient récemment qu'était devenue Ezébeth Bustydoll avant qu'elle soit remplacée par son double maléfique la Walkyrie?

Nous nous rappelons que la pauvrette avait dû subir un internement forcé suite  à ses déclarations outrageuses en juin 2010, dans son article grandeur et décadence d'Erzébeth bustydoll
Nous la retrouvons 3 ans plus tard, dans une saisisssant témoignage où la joueuse nudiste revient sur son ancienne addiction et sa longue et éprouvante guérison...mieux que pokernight, ce film internationnal qui lui valut avec sa cousine Sophie un superbe Gérard d'or et un numéro d'urgence chez sos nutritioniste, voici ce soir le témoignage de la blogeuse déchue!

Nous déconseillons cette vidéo aux moins de 18 ans et aux personnes sensibles ou suceptibles....





Attention la direction se déclare non responsable des éventuelles crises d'épilepsie et de torticolis occasionnés par l'abus de visionnage


C 'était Bustyfouf pour la FNL & Blogs associés



07 novembre 2013

Le Monde et le Pantalon




Un ami à venir semblait déprimé en ce jour, étouffé par le marasme ambiant

Un autre m'a rappelé mon histoire favorite tiré de ma pièce de théâtre favorite de Samuel Beckett: "Fin de Partie"...un dialogue entre Nagg et nell dans leurs poubelles respectives.

Cette histoire est importante pour moi car j'ai travaillé 3 ans sur cette blague et surtout l'essai que Beckett fit ensuite sur un peintre abstrait Bram van Velde qui était un de ses amis et avait dans sa peinture obsessionnelle une production très lente et laborieuse....l'anti Picasso et de son fulgurant "je ne cherche pas, je trouve"....Bram van Velde lui tatonna toute sa vie afin de trouver un petit morceau de vie pur, de vrai...



En 1989, Beaubourg avait effectué une retrospective de son oeuvre qui me bouleversa et me donna quelques années après l'envie de travailler sur cet homme, en fait sur ces deux hommes...qui m'habitaient.

Cela et "entretien avec Beckett" et "Rencontres avec Bram van Velde" de l'écrivain Charles Juliet...ses fragments de conversation lus et relus furent un choc...tant de béauté, de souffrance, de quiétude, de transcendance...je n'ai jamais su remercier Charles Juliet qui voulu bien conseiller et aiguiller la petite étudiante que j'étais , timide, qui ne sus pas non plus préserver ce lien épistolaire trop tétanisé pour nouer une amitié avec cet homme qui pour moi avait cotoyé les plus grands.



Depuis, le temps est passé...et j'ai quasiment tout oublié mais jamais cette histoire:

"NAGG. ― Ecoute-la encore. (Voix de raconteur.) 

Un Anglais ― (il prend un visage d’Anglais, reprend le sien) ayant besoin d’un pantalon rayé en vitesse pour les fêtes du Nouvel An se rend chez son tailleur qui lui prend ses mesures. (Voix du tailleur.) « Et voilà qui est fait, revenez dans quatre jours, il sera prêt. »

 Bon. Quatre jours plus tard. (Voix du tailleur.) « Sorry, revenez dans huit jours, j’ai raté le fond. » Bon, ça va, le fond, c’est pas commode. Huit jours plus tard. (Voix du tailleur.) « Désolé, revenez dans dix jours, j’ai salopé l’entre-jambes. » Bon, d’accord, l’entre-jambes, c’est délicat.

 Dix jours plus tard. (Voix du tailleur.) « Navré, revenez dans quinze jours, j’ai bousillé la braguette. » Bon, à la rigueur, une belle braguette, c’est calé. (Un temps. Voix normale.) Je la raconte mal. (Un temps. Voix de raconteur.) Enfin bref, de faufil en aiguille, voici Pâques Fleuries et il loupe les boutonnières. (Visage, puis voix du client.) « Goddam Sir, non, vraiment, c’est indécent, à la fin ! En six jours, vous entendez, six jours, Dieu fit le monde. Oui Monsieur, parfaitement Monsieur, le MONDE ! Et vous, vous n’êtes pas foutu de me faire un pantalon en trois mois ! »

 (Voix du tailleur, scandalisée.) « Mais Milord ! Mais Milord ! Regardez ― (geste méprisant, avec dégoût) ― le monde… (un temps)… et regardez ― (geste amoureux, avec orgueil) ― mon PANTALON ! "

Merci, à vous d'être un peu de mon pantalon!

03 novembre 2013

Et maintenant que vais-je faire?


Parfois, on a dans sa vie, dans son apprentissage, un terrible sentiment de stagnation voir de régression... il y a 15 ans je suis partie vivre en Angleterre et je me rappelle que le premier semestre j'ai eu des moments de solitude absolue quand votre anglais est tellement mauvais que vous n'arrivez pas à vous faire comprendre y compris pour le baba comme créer une compte courant dans une banque anglaise pour recevoir votre salaire...c'est balot!

En bref, vous avez envie de hurler, de vous arracher les cheveux et puis un jour la situation se décoince et vous commencez tant bien que mal à avoir une petite conversation puis une plus grande...jusqu'à vous débrouillez tant bien que mal...

On pourrait ramener notre humble vie et nos oscillements à notre petite enfance où le développement moteur et intellectuel ne se développe pas à la même vitesse et que lorsque vous êtes dans la découverte de la marche, le langage lui est en pause voir en petit recul et vice versa.

A l'inverse de la petite histoire, lorsqu'on regarde l'évolution anthropologique on voit également que l'évolution des hommidés est loin d'être linéaire, avec des races qui disparaissent sans branche (mon favori  reste l' austrolopithecus robustus, appelé ainsi du fait de ses machoires très developpé car végétarien et dont la 2e caractéristique était une crête osseuse...l'ancêtre des punks quoi), lart mobilier de la préhistoire montre des grands mouvements avec une dextérité superbe comme  l'outillage lithique solutréen pour ensuite revenir à un outillage bien plus basique et bien moins esthéthique


Eh bien au poker en ce moment, suite à l'obligation d'avoir vidé ma bank roll sur Winamax, comme si cela m'avait affecté dans mon avidité aux gains, j'ai l'impression de stagner au Omaha sans arriver à dépasser mes faiblesses et de régresser au no holdem...
Je déconne sec et n'arrive pas à reprendre mes marques...putaing! espérons que c'est pour mieux faire un bond en avant plus tard car depuis la rentrée c'est pas la fête du slip il faut bien l'avouer!





30 octobre 2013

la grande parade d'halloween et le poker


Mon arrière grand-mère Heather venait des Highlands, d'Inverness...

Ma grand-mère Heather (oui les aînées dans ma famille s'appellent Heather - comme c'est original - jusqu'à ma soeur qui déroge à la règle du 1e prénom  suite au traumatisme de ma génitrice lors de son mariage au fin fond de la Lozère où le maire et le curé l’appelèrent du doux prénom de éataire) m'abreuva lors de nos rencontres de musique écossaise...inutile de dire que les pipes n'ont aucun secret pour moi...de cornemuse of course.

Halloween approchant, mes origines celtiques sont en ébullition et je me devais d'y rendre hommage...bien sur j'aurais pu user du nouvel album d'asterix chez les pictes mais sachant qui allait illustrer Obelix, j'ai préféré me pencher sur le folklore fantastique ...tant pis pour ses menhirs.

Pour tout conte nordique, il y a forcément des nains: la caractéristiques de ces êtres c'est qu'ils sont travailleurs, avides de biens, indéracinables: ce sont les joueurs tights...ils peuvent être braillards également, meurts sur leurs tas à un ou deux blinds sans sourciller, aiment leurs stack, ont une certaine avarice et surtout ne s'entendent pas du tout avec les elfes, flamboyants, spew insouciants parfois tout autant de redoutables guerriers...les joueurs loose.

les lutins, farfadets, le petit peuple sont évidemment les joueurs de micro buy in, souvent associés suite au succès fulgurant depuis quelques décennies  du Seigneur des Anneaux...aux hobbits, les joueurs récréatifs, joyeux dans leur Comté, invisibles pour les humains ou joueurs pros mais parfois malins et aux pieds agiles même si poilus (promis j'achète un rasoir)

Les calling stations, nos amis golems, zombis suivent avec leur faim atroce, des ogres aussi affamés que manipulables...des trolls sont dans le même registre mais plus agressifs, cherchant à taper sur tout le monde et ne lachant betement pas leur gigot (tiens? la walkyrie? tu fais partie de la famille des gobelins?)

Chez les morts-vivants, à l opposé des zombis, calling stations se situent les vampires, vlad le shark en tête...ils sont souvent d'un égo tout aussi démesurés que leurs canines et vous aspirent avec condescendance toute hémoglobine...et Rien n'y fait...vous avez beau hurler telles des banshee rousses (non madame le suricate, ca fait longtemps que j'ai pas avalé votre magot tel le cookie monster de 1 rue Sésame, l'illustre Macaron...et là ça craint au milieu des sharks, je me sole à toute allure)...

Les naïades appelées fishettes par les promeneurs inconscients sont aussi tentantes que dangereuses, tant elles paraissent inoffensives avant de se transformer en furies...

Moi hier au tournoi blogeur, j'ai malheureusement croisé le Dullahan ...cet être connu pour sa malice, et ses jeux macabres. oui il retirait mes blinds comme sa tête, du coup j'ai voulu donner un coup de hâche en allant all in sur son habituel vol des blind avec un kq mais avec son affreux sourire il me suivit avec un a2suited qui m'amputa sauvagement et rendit mon humeur aussi douce qu'un leprechaun mais sans magot caché malheureusement.

trick or tweet?  cette fois-ci j'ai fait fi des sucreries.



28 octobre 2013

wipt wipt hourrah


Samedi ....on y est! enfin je me suis pas dit cela en me levant à 8h après 4h de sommeil, la gueule enfarinée d'une semaine trépidante au boulot et épuisante et d'une jolie insomnie....4h de sommeil...ma première pensée fut "groumpf" et ai avancé d'un pas de zombie vers ma douche, sachant que Carter devait passer à 8h et demi poser son sac de couchage dans mon salon et que j'allais quand même pas lui faire une attaque cardiaque en l'accueillant en petite tenue.

La vache! la journée allait être rude! tant pis pour le brushing ...ça ne serait pas encore cette fois que je m'y essaierai...ça fait 44 ans que ma coiffure est aléatoire, on allait pas déroger...

8h30 ça sonne, le bougre est pas en retard, je suis lavée et habillée...il arrive avec une énorme boite de victuailles...le sourire renaît...non... c'est pour Mama...groumpf....bon let's go pour le wipt....adrénaline aidant, miracle j'ai pas la migraine et suis presque en éveil...9h dans le métro à discutailler


Ai hâte de retrouver mon suricate préféré, je sais que la Mama a toujours une énergie et une pêche qui te remonte la jauge à toute allure...en attendant nous retrouvons dans le métro un autre blogueur émérite: Mad Thorgal...c'est cool de revoir ces messieurs quelques mois après Agde

9h30 Parvis de la grande halle de la Villette...y a du monde, c'est super bien organisée, je suis impressionnée, ravie d'être là, je rencontre le duo mythique Do Mino et le frère du suricate


Puis, justement, la poulette des poulettes, en pleine forme et la FNL à côté...cool!


Et c'est parti, je suis table 40, seule damoiselle avec messieurs dont certains très tatillons sur les règles...je joue peu et observe un peu intimidée, ma Bb à côté est très large, un jeunot  ensuite de 18 ans super intimidé et tellement tight qu'il doit venir de Bethume... Le monsieur très à l'aise qui nous aura expliqué en 3 mn qu'il vient d'un club et telle ou telle règle à ma première main, me dit: ola on a une grosse main ma petite dame ( j ai j10 en effet suis à donf là), faut pas être fébrile comme cela...il lâche du coup et je prends le pot en plein bluf et le regardant impassible tout en souriant de mon air de princesse xxl des glaces en disant "non j'ai un désordre neurologique, je tremble naturellement des mains, on appelle cela un tremblement élémentaire"... ça calme tout le monde, le mec s'excuse en disant "euh ça arrive, c'est pas grave", je réponds un chaleureux "en effet" et puis tout devient plus convivial...je suis mal placée een fait, en place 2  et du coup duite à cette explication, c'est le mec à côté de moi qui se propose de distribuer à ma place...

Je joue toujours peu, j'ai rien et suis pas trop pressée...ouf le premier vient de partir: ça sera pas moi...ouf premier niveau passé je peux souffler, 2e, 3e...là je commence à sentir la walkyrie fourmiller, j'ai un 44, je raise 3 fois le pot bien placé, mec suit...merdam...sale flop y a un as et un valet un 5... beurk...tant pis,je raise encore, il suit...un 5...4 piques, j'en ai pas, je me sens pas bien du tout dans ce pot...qu'est ce que je me suis encore embringuée dans une merde pareille...j 'arrête les dégats...je call ...ouf lui aussi...un 4...oh un full providentiel...raise moitié pot...il suit...je double.

Suffisait d'une chatte pour que la walkyrie apparaisse...très vite je suis chip leader de ma table et un des joueurs en me regardant me dit: "elle est bien agressive la petite dame"... moi nooon! st raoul est avec moi et suis très à l'aise à cette table, les bouffant joyeusement petit à petit...mais voilà qu'on change de table...merde...changement de joueurs.. arrch nein, ça me déstabilise grandement, j'arrive et j ai les as...je balance un tapis dans un mouv énorme genre enclume, le mec lâche sont qk vert...tous se marre de mon mouv...j'ai honte mais je demeure impassible même si dans ma tête je m'engueule et suis déstabilisée... aq suited je fais une belle relance le mec suit, puis me balance tapis au flop...47j aucun pique...il a trois fois mon tapis...je ne peux que lâcher...il me montre fier et content de lui ses 38...bien joué ducon mais deteste sa suffisance et les réflexions machistes....ne pas tilter, je joue pas...m obligeant a reprendre souffle et mes esprits...j'ai bégayé un " j'avais moins" crâne et ridicule...arch nein, walkyrie devient minuscule....mais ouf voilà ka suited j ai plus que la moyenne...blind 2400 je dois avoir 35000 je raise...très fort...mec va à tapis...je suis il a jj...qui tiennent...me reste 5 blinds...c'est la pause et me sens mal à cette table...pas à l'aise, j essaierai de tenir...mama est sortie, il ets environ 18h déjà,  je lui dit que je vais pas tarder, Do mino 4 blinds également , Mad Thorgal pas terrible également à ce moment-là, jecroise king yohan plus à l'aise...mais sans plus.... ça devient vraiment dur...on recommence, j'attends d’être en position....punaise 72...je laisse.... un A9 je lance le tapis suivi par A8...8 au flop pas de miracle...fin de la journée.

Je retrouve Mama, son frère d'âme et la jolie Do Mino et nous rentrons, moment très sympatoche...à 20h je suis crevée...22h le lit...je dors...14h...juste le temps d'ouvrir à Carter et lui passer une couverture en guise de matelas dans le salon... puis retour chez Morphée...

C'était une super expérience en conclusion, une ambiance très conviviale et un bon apprentissage...fini entre 850 et 870 sur 2200 pas de quoi peronner mais je suis très contente d'avoir bien tenu le coup et pas trop tilter...juste un peu... quelques regrets surtout sur cet AA et d'avoir pas su me blinder sur les commentaires allant ensuite avec...mais je suis vraiment contente d'avoir revu les blogueurs et plein d'autres personnes...

wipt wipt hourrah.





19 octobre 2013

Rock my religion


2 -  poker et musique "rock"

Tryyyy chantait la grande Janis Joplin et ce soir le poker c'est pas la saturday night fever non, non c'est plus le rock'n roll suicide mais je crains que this is the end of my bank roll.

Mama mia! pourtant c'était bien parti, j'ouvrais la room et avais en tête le walk this way en commençant mon deep stack....one , two three bet et j'attaque avec la même souplesse que le très sexy Steve Tyler


donc j'étais vicious sur le walk on the wild side des niveaux de mon mtt, et puis j'ai Ak, je vais all in, le mec me suis avec 66 en me disant don't be cruel baby, il avait les dents en avant, une moustache et une tenue du plus belle effet quand il me suppliait en me disant don't stop me now, je lui répondis en lui bouffant son stack, relax ce n'est pas un sex crime!

la nuit je mens et je bluff, such a shame, i know i m not good mais j'ai pris un petit poisson l'ai serré entre ma paire et ooooooooh i feel love


hot stuff, mais this is not a love song,  je vais tous les bouffer, j'ai le raw power mais à défaut de la bite d'Iggy, du Sex Pistol moi je chatte à mort, i can't explain!

Petite paire, le mec a raisé...mm? should i stay or should i go, j'aurais bien besoin des conseils de la fille du coupeur de joints, i put a spell on you , malgré my suspicious mind, j y vais! hommage au poulet comme dirait la suricate de la blogosphère.

Wild thing! je sens la walktyrie me posséder, stairway to heaven, après tout je suis une femme fatale!

Quel Magma, mince ils y vont tous, come as you are, sometimes je gagne malgré la madness




highway to hell oui, sans satisfaction ni moon walk dans ce bad beat it de mes jetons, je vais pas arriver à ce rythme là à la bulle, pour détruire ce wall avant d'etre itm, faudrait être heroes! Noir désir, je suis une femme pressée with or without you


Sodade, petite fille! Think! ne pas se laisser entraînner par le rythmne même si i'm born to be wild, a sacocher comme ça je vais me casser la gueule



Hey Joe! Ca pègue ce mouv', pire que de la jamming! arch! Bang, bang! Cry baby! i lost my religion et mes jetons!

Merde..y a plus qu'à recommencer! samedi en live avec Mama à la Villette? en espérant ne pas être le passenger ni être trop vite bouffée par les  sharks...wow! wow! let it be!  Like a bad girl should!





16 octobre 2013

La solitude



La solitude, vieille amie de chaque instant... ne pas appartenir à ce monde...au groupe...à la fois cet orgueil et cette souffrance de ne se sentir jamais à sa place...étriquée, étouffée ... dans cette incommunicabilité... cette incompréhension des codes...ce corps devenu obèse et prison afin de servir d'écran, de muraille pour se protéger des autres, de soi...combien lasse de ce paraître qui fait loi, de ce désarroi à subir silencieusement.

Rarement jeu n'a désigné cette solitude de chaque instant....pas de couple comme pour la belote ou le bridge, pas d'ami comme à 5 pour le tarot ou la ligue contre soi... le parcours se fait seul...d'abord, on subit la foule, la cohue, la solitude de la ville avec cette multitude de joueurs grouillants...on est déjà las de cette cohorte qu'on voudrait fuir, retrouver sa quiétude mais non on s'est engagé dans ce deep stack urbain, certains coups puent d'autres présentent avec orgueuil leurs cartes, avez-vous vu mon nouveau iphone? ipad? montre, voiture?  aa? kk! certains, sournois dans le métro, vous bousculent et vous piquent la place , ah le vilain brelan floppé, 1h de route sans m'assoir j'ai mal au dos et mon stack s'amenuise.

Suis fatiguée mais je bluffe et les joueurs disparaissent, l heure de pointe s'en est allé, me voilà seule face à mon quotidien, j'ai abandonné mes actions d'exploits et compte mes outs pour la fin du mois...c'est la crise, pas une seule main, rien ne passe, ne pas désespérer, être patiente, ne pas tilter et tout faire exploser pour un buy in suicidaire....
lasse , je tombe dans les pommes et voici qu'on en profite pour me voler ma blind, ah les saligauds,c'est de bonne guerre!


Je veux parler, tout dire, cette amertume d'etre bloquée dans ces cartes , cet étouffement de chaque instant, sous un air impavide, jovial...que des 72! fait chier! merde! arf et dans ce jeu étriqué," ce n'est pas les cartes qui comptent mais ce qu'on ne fait disait l'autre", alors je joue, je bluffe, je parade tout en observant et trop, encore trop large, merde,  voilà la honte de ce bluff total,  je dois montrer mes cartes sans fard, soudain je dois me justifier, je ne suis pas celle qu'on pensait...tiens c'est étonnant ces joueurs qui me parlaient avec entrain, badinaient, commentaient et soudain disparaissent...pas d'amitié qui tienne pendant cette partie...mmh commenter, ne pas se laisser entraînner dans le chat...rester concentrée, ignorer, oublier la peine de ce flush bousillé par un full.

Les mots de Férré résonnent avec une rare pertinence pas de faux semblants et de mélancolie gentillette à la Moustaki, non! ressentir cette érosion, cette rage, cette théâtralité du jeu de regards.

Je ne vais pas bien et la partie est encore longue,"pour finir encore" disait Beckett, "le jamais né"...longue usure des blinds, mais tant pis! soudain alors que j'abandonne, voici que croise ma route quelques cartes maitresses, je reprends vie, je me remets, reconcentre, toujours seule mais soudain tout redevient lumineux, moment estival, ensoleillé où je suis itm...mais oui, ma grande... mais faut continuer maintenant, ne pas se suffir de cela! faut gagner!

Solitude du jeu, du joueur face à ses cartes avec une ironie comme les aléas de la vie, ces hasards et ces impressions de déjà vu et pourtant...chaque partie demeure différente, avec cette adréaline, ce désarroi, cette peur au ventre, cette joie , cette cupidité, vénalité, ce spew qu'on ne devrait pas ou cette avarice, ses cartes, face aux autres...ma foi, si tu refuses de les combattre, maitrise-toi  afin de continuer jusqu'au dernier soupir, celui de la victoire et du repos de l'âme.

Fin de partie.

15 octobre 2013

De la musique et du poker


1re version:  La musique classique !

De la musique avant toute chose et pour cela préfère le poker...
Oh ça va! je sais! elle était facile celle-là,  de paraphraser ainsi Verlaine mais je me devais une introduction pour parler de la troublante analogie entre la musique et le poker.

C'est au cours d'un apéro que nous eûmes cette discussion avec le suricate et D8, nous papotions joyeusement chez ce dernier où j'étais venue essayer de récupérer Raoul qui me boude toujours un peu depuis sa dernière coloration rose fushia et préfère se cloîtrer chez son maître! ah l'animal ingrat! le cochon ( Raoul pas D8!)


J'aurais pu comparer la musique classique facilement avec le poker, entre le pli baroque et l'égo surdimensionné du romantisme français, les analogies paraissaient évidentes, mais ayant un père passionné de musique classique, j'ai préféré- hommage à mon géniteur oblige-  teinter ce billet de manière plus personnelle en regardant le poker comme mon petit parcourss dans l'écoute et l'appréhension de cette musique...

Enfant, mon père pour nous initier à la musique classique nous fit commencer ce premier mtt des sons en nous faisant jouer sur des buy in facile d'accès mais passionnants...ah c'était Casse-Noisette ces joueurs, et j'entrais parfois dans le tournoi de manière tonitruante comme L'ouverture de 1812  en espérant ne pas être toute de suite à écouter la Pavane pour une infante defunte étant tombée sur le Loup de Pierre et le Loup et puis... on grandit, évolue dans le tournoi tantôt en véritable Carmen des jetons, et voyant les couleurs des 4 saisons...les goûts se créent, le style également, la chevauchée des walkyries n'est pas loin mais à cette époque c'est surtout ma soeur qui la goûte tandis que déjà dans les paillettes je regarde cette fantasia pour un gentilhomme, je suis à Toulouse après tout, c'est la porte de l'Espagne.
Surtout, dans ma solitude de joueuse aolescente, voilà que je découvre l'extraordinaire concerto pour 2 violons notamment ce  2e mouvement, les entrées tardives sont passées et le début de l'adolescence nait cette passion qui ne s'éteindra jamais pour Bach, que se soient ses sonates, les variations Goldberg, cette délicatesse, cette respiration extraordinaire qu'on peut ressentir lors des longues randonnées où l'esprit se libère dans un assaut des effluves de la nature...cet état d'entre deux si intense dans un calme et une volupté sereine...oui le stack est assez important on peut spew sans trop de gravité, accélerer le rythmne ou le ralentir ...ah il faut pas se laisser submerger par son égo et cette notion de fluidité car on n'a certes pas la virtuosité de Glen Gould ni celle de Chopin et son apparente facilité pourtant l'âme chavirée quel plaisir dans le spleen et cette langueur de la nocturne n°1



et le tournoi continue dans un post romantisme russe en écoutant les vocalises des joueurs malheureux, le choeur gronde et combien de requiem surtout celui de mozart, la bulle approche, le moment sépultural j'ai toujours aimé le misere d'Allegri, les chants grégoriens ou el cant de la Sibil-la



 notamment orchestré par Jordi Savall et chantée par feue Montserrat Figuerras mais quelques couacs, quelques musiques dodécaphoniques se découvrent avec mon émancipation, surtout schöenberg, non! non! attention! pas la lulu à éviter, trop dure joueuse celle-là, merde voilà D8 est-ce toi marguerite? qui veulent récupérer Raoul, t'inquiète je te protegerai mais stp arrete les flatulences on dirait duVarese, j'ai les nerfs irrissés de tension comme à l'écoute de stockhausen...ô Papa, sauve-moi c'est long, des heures j'ai l'impression de musique sirielle continue, les plis s'enchainnent heureusement que j'aime la musique répétitive, merci Nyman découvert dans les films de Greenaway, Philipp Glass
Ah je suis itm! ouf!



Suis pas encore la reine de la nuit mais viens Malika! les buy in sont en fleurs sous la room! ah! allons donc chez Schubert se prendre pour Barry Lindon et son duel...oui! oui! on y est!
La table finale, les mots s'enchaînnent, et puis vint le hu...le sublime par excellence, la musique qui vous fait hirisser les poils à chaque fois, ...pour mon père si impassible et flegmatique, les larmes coulent devant Malher et la symphonie de la résurection, mon hu à moi c'est le Dixit Dominus d'Haendel... S'il ne devait y en avair qu'une ce serait ce moment, "De torrente", mon extase, ma petite mort sonore à moi! et j'ai gagné le pot !!! tel Galaad j'ai touché le Graal! et qui a dit que ça rendait sourd? Bethoven, machin chose...ah oui mais pour le 2ème c'est toujours la symphonie pathétique.








06 octobre 2013

Les Précieux ridicules et le poker



"Les gens de qualité savent tout sans avoir jamais rien appris" Molière


J'avoue! je n'ai jamais été une grande adepte du théâtre de Jean-Baptiste Poquelin, comme de la prose de Balzac...peut être par misanthropie et cynisme dû à mon âge avancé,  je préfère à ce théâtre de caractère et à la comédie humaine le ton plus ironique teinté de tendresse d'un Faubert ou le sarcasme de Maupassant.

Pourtant je dois bien leur reconnaître leur génie et surtout  l'effroyable modernité de leurs oeuvres...

Pour notre petit microcosme pokérien, le titre de Tartuffe aurait sied à plus d'un mais ce qui m'amuse plus encore dans un milieu si machiste ,se voulant si viril et transgressif, c'est de rencontrer autant de Cathos et Magdelon mâles...et d'avoir eu souvent le sentiment d'être le témoin d'un magnifique casino rempli de précieux ridicules.

Les noms importent peu et quasiment chacun je suppose peut  faire son auto-critique tant le milieu pokérien n'est pas exempt d'orgueil et de préjugés...Venue d'un milieu artistique où le narcisse (tiens?) et l'ego sont les deux mamelles (ah, c'est donc ça) de la créativité sociale, je fus étonnée de retrouver dans un milieu socio-culturel plus disparate, les même moteurs et de m'apercevoir combien là aussi était omniprésent le paraître ...là aussi, nous retrouvons nos people, nos acteurs mis en scène représentant une norme soi-disant sans défaut et si vous ne vous conformez pas à ce diktat, là aussi, vous serez tout de suite expulsé du salon et comparaîtrait en tant que fish...

Cette mondanité pokeristique  amène parfois à une uniformisation de conduite malgré les différents caractères de jeu et en dépit de ma conviction profonde que notre jeu reste le meilleur miroir de notre moi, notre plus belle vanité...



Vanité souvent de paon d'ailleurs où le joueur se prévaut de sa qualité de jeu sans se remettre jamais en question malgré sa petite expérience, où le blogueur s'insurge sur la piètre qualité de son voisin sur son audience, ses initiatives , son succès, son manque d' a propos pokéristique, son orthographe aléatoire sans jamais pour autant se remettre en question...belle naïveté, candeur car lorsque dans toute autre matière où il nous faudrait toute une vie d'apprentissage, tant de richesses à apprendre, de sagesse à effleurer...nous sommes ô combien chanceux au poker puisqu'au bout d' à peine 6 mois, 2 ans ou 5, nous entendons combien de joueurs s'auto congratuler déjà de la qualité de leur jeu, sans la moindre distanciation... et à n'importe quel buy in car les faubourgs des micro buy in sont envahis d'insultes et autres gracieusetés ..." eh va t'en apprendre à joueur au poker " ...certes chéri mais à 0.50 d'euros tu t'attends pas non plus que tous sachent jouer avec le code des bonnes manières du club des gentilhommes sharks .

Les nouveaux salons se dressent à l'intérieur des réseaux sociaux et de leurs succès  fulgurants facebook, likdl, twitter, blogs.  Succès dû à leur place prépondérante dans l'évolution de notre société, celle de la culture du « Moi ». Car au royaume du « m’as-tu vu ? », Internet est roi. et le joueur de poker itou...et si vous êtes perdus  entre les courtisans et autres thuriféraires, vous pouvez toujours vous auto louanger...et si vous n'y arrivez pas, rassurez-vous on peut toujours trouver des  adresses de publicitaires aigris à la retraite aux ficelles certes peu subtiles mais qui vous aideront à cet art qu'ils maîtrisent parfaitement... 



24 septembre 2013

Cycles du sommeil, érection car mtt



Mes chers confrères scientifiques,

C'est en m'appuyant sur les travaux du célèbre bioneurologiste, Michel Jouvet, qui,  s'il est docteur ne joue pas dans Knock ni - je suis sûre au grand dam de nos midinettes du Poker- ne chante pas "où sont les femmes", sauf peut être sous sa douche ou seulement pour séduire la gueuze ,mais cela est une autre histoire ...bref c'est en m'appuyant sur les cycles de sommeil découverts par Jouvet et des écrits de ce brillant intellectuel que je suis en mesure aujourd'hui d'affirmer que le tilt et le jeu du joueur de poker est assez proche du cycle du sommeil et du rêve.

oui le mécanisme biochimique qui déclenche le tilt peut enfin s'analyser! car enfin entre rêve et jeu nous sommes dans une même métaréalité, un univers onirique qui nous permet de mieux appréhender notre inconscient, une sorte de catharsis, psychanalyse par le jeu de notre moi profond.


la phase d'endormissement est le premier stade du joueur, nous prendrons comme exemple pour plus de limpidité ( ma qualité première, vous en conviendrez) un jouer de mtt, nous sommes dans les premiers stades du tournois, le jouer tourne et se retourne sur son oreiller afin de trouver la meilleure place pour pouvoir entrer profondément dans le rythme du jeu ou tous les joueurs deviennent symboles...attention ce qui comptent ce n'est pas les images mais comme freud le disait plus les associations, nous ne devons pas afin de bien analyser prendre en compte ou focaliser sur nos cartes et celles de nos adversaires, mais plus sur la corrélation entre ces dernières, les positions du joueur, sa nature, son stack.

Il y a là encore un manque de concentration, de fluidité qui fait encore entendre au jouer de tournoi quelques trébuchements extérieurs, bonbonne qui râle que vous ne débarrassez pas la table, ou chéri chéri que vous ne vous occupiez pas de lui avant que son match de foot à la tv débute.
Puis, enfin, le cerveau ralentit, le calme s’installe, la respiration devient régulière même si à ce stade nous entendons encore els bruits extérieurs et observons quelques insomniaques se lever du tournoi prématurément pour se faire une petite tisane amère d'avoir si vite quitter le lit...euh le jeu.



Voilà nous y sommes, les entrées tardives closes,  à ce stade le cerveau, les muscles et tout l’organisme sont au repos. C’est le sommeil dit « profond » , le dormeur se coupe du monde extérieur.  Période dite de récupération nous piquons les blinds, quelques jolis coups , nous montons joyeusement notre tapis. Cette étape est primordiale elle agit sur la récupération de la fatigue physique....c'est le sommeil télencéphalique.

Enfin,  nous atteignons le sommeil paradoxal, rhombencéphalique (Riccardoc revient c'est pas fini l'article, tss)  C’est le moment des rêves.  les ondes émises par le cerveau sont rapides, les blinds sont fortes, la bulle va arriver oh le visage s’anime là, la respiration devient irrégulière comme si l’on allait s’éveiller, et pourtant le sommeil à ce stade est très profond .Il associe donc des signes de sommeil profond et des signes d’éveil

Michel jouvet nous explique que toutes les 90 mn environ l' homme dans son sommeil a une érection, les femmes elles comme sont nées dans des roses clignent juste des yeux, en fait à chaque cycle du rêve...pas seulement les hommes mais les animaux également puisque des études ont été faites sur des rats donnant des résultats analogues. Attention, jeunes pervers démoniaques, l'érection n'est pas forcément induite par un rêve érotique (le tilt qui vous envoie en l'air orgasmique avant de goûter à la petite mort notamment de votre bank roll), non l'érection est également produite lors de rêve de batailles, de bagarre...c'est la charge des walkyries, le raoul d'or!!!



Cette reprogrammation de la réalité dans le tilt érectile est primordiale, et puis vint de nouveau une phase où l'excitation à son maximum vous perturbe la concentration parfois vous êtes en table finale par sérendipité, vous êtes chattard quoi!

et puis vous vous réveillez car la sonnerie sonne, merde pourquoi j'ai fait ce free roll, j'ai fait ma nuit de 7h ai gagné 12 cts, je suis crevée...j'ai pas bien récupéré mais que ce fut riche d'enseignement...las végas est loin, voici que vous vous dépêchez d'attraper votre RER

C'est ainsi mes chers confrères que j'ai gagné le ti(l)t d'or, pour avoir découvert la nature du joueur de poker erectus  et ses différents cycles nocturne...et maintenant, je vais cligner des yeux. Bonne nuit!


15 septembre 2013

Des fautes, du poker et des bijoux



J'ai mis bien du temps à écrire ce billet car je suis victime de la déprime saisonnière pokérienne... rien de grave, juste une petite morosité et besoin de respirer dans un monde parfois un peu étriqué lorsqu'on a un gabarit 3xl...du coup, lassitude pour certaines vicissitudes, ennui, et agacements pour la cuistrerie de certains.

Comme je le disais à Mama, enfant je détestais certains TeX Avery , notamment les Titi (pardon à notre collègue batave) et Gros Minet car j'étais toujours pour gros minet et ça me faisait de la peine ces mésaventures.
Pourquoi?tss...non! pas perversité , justement!
Gros minet est un chat . Son instinct, sa nourriture, son besoin et désir en tant que félin est de bouffer le serin...en revanche Titi sous couvert de son bon droit de victime, de "bon" et bienveillant peut se permettre un sadisme qu'enfant je trouvais révoltant.
Adulte aussi! et l'Histoire prouvera les dérives des bons dans les moments les plus noirs où est alors confondu justice et vengeance...on connaît tous les dérives des moments historiques comme ce fut le cas lors de la Libération où bien des règlements de compte eurent lieu sous couvert de justice.

Dans notre actualité , les gens se battent dans les réseaux sociaux sur les faits divers et je suis parfois effrayée de la haine engendrée...au-delà même de l'histoire désolante de ce fait divers...
J'avoue, je ne peux excuser l'acte de ce jeune homme et ne le veux pas...c'est un délinquant. Il a été tué en fuyant... et cela je ne peux encore moins le justifier car je suis pour une justice étatisée...pour éviter les dérives et au delà  de cet homme, ce bijoutier qui dans la colère? la panique, la précipitation a tué ce délinquant  fuyant, acte pour moi en rien justifiable non plus, je suis effrayée des proportions et des "bien fait" ou "Merci" lus? bien fait? la mort d'un jeune homme? Merci ? pour la perte de l'innocence et vivre avec le fait d'avoir donner la mort?
Tant de titis sur les réseaux se régalant sous couvert du "y en a marre" de cet affreux gâchis, de ce fait divers, l'utilisant en bannière....pour enfin lyncher les méchants!

tant de Titis venant vous harceler à la moindre faute sous couvert d'ordre moral...vous avez oublié d'être un mardi soir une pom pom girl exemplaire venue saluer vos amis comme vous le souhaitiez...chouette! belle excuse pour porter l'anathème sur vous!

Vous avez fauté  alors là! honte sur vous! n'écrivez plus! n'existez plus! disparaissez!




C'est vrai, je suis une vilaine bobo agnostique à tendance bouddhiste élevée dans une morale judéo chrétienne du pardon et de la rédemption et y suis bêtement attachée...lobotomie "candy" et je me rappelle cette fameuse scène lue, vue et revue, de la femme adultère et de phrase du plus célèbre portugais, Jésus je crois, qui disait que celui qui n'a jamais pêché lève la première pierre...visiblement  iconographie christique récurrente on est passé de la pomme d'Adam au poisson, iktos, le fish.. messieurs les shark un peu de compréhensions pour les petits fish voyons...que celui qui n'a jamais fishé nous lance la première pierre!

A 18 ans avec des amis, nous avons fêté l'anniversaire de Patricia, ma copine depuis que l'âge de 8 ans...nous étions 7 à revenir du café à Toulouse, imbibés et bruyants ...il était 2h du matin...j' avoue...j'ai ri et uriné sur les marches de mon ancien lycée et une de mes cops a bougé le rétroviseur d'une voiture... c'est à ce moment là je crois où nous rions et nous disputions, qu'un homme qui se tenait à quelques mètres de nous , un homme d'une trentaine d'année, blond, nous a alors  dit "ça vous amuse petits cons?" et il a sorti  une arme et il a tiré!


J'ai entendu un "aaah il m'a eu le con" de véronique ma copine d'enfance depuis le CP et puis il a shooté dans le cul de mon autre meilleure amie Corinne, en croyant que c était un homme! nous étions tétanisés, des gamins pris en faute.
Puis... il a posé son revolver sur le front de mon ami David qui encore saoul riait bêtement... pensant à une arme à blanc...l'homme l'a menacé longuement puis sous nos pleurs et suppliques nous a hurlé de partir...nous sommes partis penauds! nous avons rien dit à nos parents, à la police, nous étions en tort pensions-nous dans notre esprit de gamins... nous faisions du bruit...il nous aurait violé j'aurais rien dit de la même manière ...j'avais fait du bruit...mis une jupe trop courte, un décolleté trop grand; bien fait! la culpabilité vous bouffe! vous avez honte!. On m'a tiré dessus et n'ai rien dit tout simplement car j'avais la permission de sortir jusqu'à minuit et il était 2h du matin...risible et si peu inhabituel hélas.

Cette histoire sans grand drame - le mec a tiré avec un pistolet à grenaille ai-je su plus tard par papa Busty, commissaire de police, qui a appris une partie, quelques semaines après, trouvant sa fille un peu étrange à son retour de Toulouse: angoissée, refusant de rentrer seule de son cours de sculpture à 9h du soir à Aurillac, ville célèbre du cantal des desperados et lui fit cracher un peu le morceau.  Histoire pourtant toujours assez tabou implicitement car des six amis présents, j'en fréquente encore 3 et nous n'en parlons jamais malgré notre grande complicité.


Patricia, celle qui fêtait son anniversaire longtemps ne pouvait rentrer seule à la nuit tombée...moi je ferme les yeux, 25 ans après et je vois encore cette arme, le bruit, et cette impression affreuse lorsqu'il nous a dit de partir d'avoir une arme pointée dans le dos et de pas savoir s'il allait ou non nous tirer dessus.. pendant des années j'ai eu peur des gens, de l'agressivité et des hommes...je pense que cette anecdote n'est pas fortuite (on me nomme Sherlock Holmes)

C'est différent, c'est vrai! nous avions juste fait un peu de bruit et n'étions pas des délinquants ...donc c'est lui le détraqué mais à partir de quand cela aurait été "un "bien fait"? et nous les pervers? l'aurions-nous cherché si j'avais déféquer sur mon lycée au lieu de ces quelques petites gouttes d'une gamine faisant la maline trop imbibé de pastaga? si nous avions fait plus de bruit? si nous avions ôté un rétro? essayer de voler une voiture...

Inutile de dire que c'est aussi la peur qui nous rend cruel et manichéen... la peur derrière la colère, des nuances, complexités ne permettent pas d'avoir des solutions immédiatement aux problèmes et nous voulons désespérément qu'ils disparaissent afin de retrouver notre quiétude...

Enfin moi ce que j'en dis... en tout cas me lyncher pas svp, mais j'ai décidé de jouer mardi bien que je ne puisse obtenir un quelconque prix dans notre petit championnat blogeur... j'ai longtemps hésité entre la peur de faire perdre un des challengers et de fausser les résultats et puis je me suis rappelée que je m'étais engagée pour un tournoi de 5 manches , que je sois là ou non cela aura un impact ou non, mais j'ai envie de ce moment convivial du mardi et ma hache ne fera aucun cadeau...si j'arrive enfin à la manier!
et suis contente de jouer le jeu, merci encore à Mama de nous avoir offert ce beau moment nous petits scrivaillons d'humeur et de notre petit et humble aquarium.