25 février 2011

Chronique d'une mort annoncée



Rapport d’autopsie de Bustydoll



Le 25 février 2011 vers 8h30, le cadavre de Bustydoll née le 30 avril 1969, demeurant à Paris 20, était retrouvé par son compagnon dans le bureau de son appartement.

Le corps était entièrement dénudé, sur le dos, deux jambes et deux bras levés vers le ciel, avec diverses ecchymoses sur tout le corps et un sillon de strangulation.

Les traces relevées sur le lieu permettaient de déterminer que le corps a soudain bondi de son bureau, tombé dans un état de tétanie sur le parquet et semble s’être rouler contre lui-même en essayant de s’arracher des lambeaux de peau avant de convulser dans cette étrange position... Tous les vêtements de la victime étaient roulés en boule comme à son habitude, jetés sur le sol à côté de la corbeille à linge sale tandis que sa chemise de nuit était posée tranquillement sur son couvre lit non défait, la chaussure gauche, une doc Martens rose bonbon correspondant au pied droit se trouvait sous le bureau tandis que celle correspondant au pied gauche était resté curieusement dans le salon


Autopsie:


les experts constataient de multiples lésions ecchymotiques et griffures pouvant provenir de lésions de trainage. La victime de grande taille (1m73) était d’assez forte corpulence et pesait … kg (curieusement cette information semble avoir disparu depuis); les experts estimaient qu'un homme seul avait pu la trainer et bousculait ainsi si elle ne se l’était pas auto infligée

Les contusions multiples semblent s’être produites vers minuit à la fin d’une partie de poker où la victime dans un grand cri aurait crié aux dires des voisins : « diantre quelle couillonne je suis ! J’ai encore tilté » puis des râles multiples se seraient produits…un des voisins encore sous le choc déclarera « j’ai cru à un remake de l’Exorciste, j’ai eu très peur et après avoir eu une légère défaillance de mes sphincters sous m’emprise de l’émotion, suis tombé à genoux et ai vite récité 100 ave maria avant d’entendre un grand « arrrgll Xewod…tilt ! » vers minuit quinze le bruit a enfin cessé »

Conclusion :

La victime d’une santé assez peu fiable semble avoir ressenti un grand choc émotif suite à une partie de cartes où elle aurait particulièrement mal joué et notamment au moment de la bulle où elle semble s’être infligée une des défaites les plus stupides de son existence de joueuse amateur dépravée aux dires d’un témoin fiable et fort désireux de témoigner sur cette triste affaire : monsieur Pokerloto.

22 février 2011

Parlez-vous Barthes?



J'ai toujours adoré les comics... j'en fais collection et ai un mur entier de tous les Strange, Special Strange, X Men, Nova, Spidey de l'univers Marvel. Comme dans tous les éléments de la culture pulp, ou de "l'art termite" pour reprendre la terminologie de Manny Farber dans son essai en 1962 "White Elephant Art vs. Termite Art", on retrouve des éléments essentiels récurents, marquant notre mythologie moderne comme pour les américains le baseball ou... le poker.
En effet, combien de numéros où l'on se delectait d'observer ces super héros femmes ou hommes jouant au poker...avec notamment les fameuses disputes entre Ben Grim alias la chose des 4 fantastiques et Wolverine des X men...



Barthes aurait pu parler du poker dans "Mythologie".

Pour Barthes le mythe est un outil idéalogique c'est-à-dire qu'il réalise les croyances dont la doxa est le système dans le discours...C’est un système de communication, un message lié à une certaine société dans un moment bien précis de son histoire.
Pour étudier le mythe qui est un message, la linguistique  ne suffit pas, c’est plutôt la sémiologie, science générale des signes, qui  aidera.
La dimension idéologique est au cœur du mythe:"le mythe a justement une double fonction: il désigne et il notifie, il fait comprendre et il impose.” (Mythologies p. 202.)
les matières de la parole mythique (langue proprement dite, photographie, peinture, rite, objet...) sont, dans le discours mythologique, comme décalées d’un cran par rapport à leur première signification, et introduites dans un système de sens où elles acquièrent une autre valeur.

Si le mythe aujourd'hui est le poker on peut donc présupposer que les bloggers sont sa doxa servant ainsi à propager par le mythe l'idéologie qu'il véhicule...pour Barthes la doxa propagée par le mythe est l'image de la bourgeoisie ou ce qu'elle impose au monde puisque la stratégie bourgeoise serait de remplir le monde de sa culture et morale faisant oublier son statut de classe historique.
 
Le poker mythe bourgeois, cela semble peu vraisemblabe même si certains liens sont évidents comme sa relation à l'argent, tu es ce que tu gagnes (vini ergo sum) ainsi que son pouvoir sur l'autre basé sur le rapport de force individuel...  Plus encore il personnalise totalement l'histoire de l'Amérique/ ses pionniers, aventuriers, la conquête de l'espace qui sont le ciment de la culture américaine.

Barthes et le poker dans mythologie cela parait assez évident mais on pourrait aussi transposer son "Système de la mode" au poker et aux bloggers:

Barthes s'est interrogé sur la mode d’un point de vue inédit, c’est la mode écrite, ou mieux, décrite par la presse qu’il soumet à l’analyse en dévoilant un système de signification et de sens que le vêtement de mode et la parole qui l’institue véhiculent.

Barthes distingue trois niveaux du vêtement: le vêtement réel ou porté, le vêtement-image (photographié), et le vêtement écrit sur lequel portera son analyse.

Sa méthode structurale se définit principalement par une attention portée aux réseaux de relations entre les signes qui, seule, peut dégager dans un mythe, ou un texte, une structure. Autrement dit, il ne peut pas y avoir de sens dans un fait isolé, ce qui a du sens c’est le rapport qui réunit un élément à un autre. La mode peut ainsi se lire comme une combinatoire de signes en vue d’une certaine signification.

Quel rapport avec les bloggers et le poker, découpons le poker comme il le fit pour la mode: il y a 3 éléments: le poker  (le jeu), l'image véhiculé par le poker (connotations) et les écrits des bloggers sur le poker...

Enfin, pour tous ceux qui se seraient pas endormis en lisant mes comparaisons quelques peu oiseuses et rapides, en guise de conclusion ce magnifique extrait du "fragment d'un discours amoureux" qui me fait toujours penser parfois à ce plaisir sensuel des cartes lors des tournois et de leurs blogs:
"Le langage est une peau : je frotte mon langage contre l'autre. C'est comme si j'avais des mots en guise de doigts, ou des doigts au bout de mes mots. Mon langage tremble de désir. L'émoi vient d'un double contact : d'une part, toute une activité de discours vient relever discrètement, indirectement, un signifié unique, qui est "je te désire", et le libère, l'alimente, le ramifie, le fait exploser (le langage jouit de se toucher lui-même) ; d'autre part, j'enroule l'autre dans mes mots, je le caresse, je le frôle, j'entretiens ce frôlage, je me dépense à faire durer le commentaire auquel je soumets la relation."



PS:très interressée par championnat du sympathique xewood:


poker

poker en ligne

16 février 2011

Partie de poker à Groland



Même moi j'avoue avoir honte...honte bien sur de cet éclairage fort inapproprié à mon narcissisme habituel mais vu la profondeur du propos et son didactisme, je me devais donc de faire fi de ma coquetterie pour dispenser cet enseignement essentiel à la pratique du jeu.

Bon, je crois que je que je vais m'enfouir la tête dans le sable maintenant...

14 février 2011

B comme bustydoll ou bad beat?




Certes nous sommes loin de l'abécédaire célèbre de Gilles Deleuze mais il me semble qu'il était important de mettre cette vidéo d'entretien où une notion fondamentale du poker le fameux bad beat est enfin illustrée.
Un élément décisif et une clef qui j'espère servira d'outil pédagogique au joueur débutant voulant s'initier à ce jeu complexe.

07 février 2011

Le dernier tango à Paris !!!



Aujourd'hui, j'ai dans la tête cet air fabuleux de Gardel "Por una cabeza" et pense à cet moment intense de Scent of a woman, où Al Pacino danse avec une telle élégance…

Tandis que mon cœur de midinette bien malgré moi s'affole et que s'instaure le célèbre rythme  "quick quick slow "propre au tango, je slow play lors de mon MTT afin de destabiliser mon adversaire, encore une fois et affole la logique pokerienne en accélérant une mise iconoclaste qui malheureusement à y regarder de plus près tient plus de la techtonic ou à une reminescence de Gotainer et je passe hélas du sublime à "il est où le kiki hein?" avant de finir dans un all in suicidaire, m'exploser sur la piste de danse dans une pantomine que la grande Valeska Gert n’aurait pas renié.

Diantre , ces péripéties ne sont pas de mon âge et mon postérieur est fort douloureux.

Je vais donc me reprendre, la Mort du cygne n'étant pas mon but, et reprends un chassé croisé plus subtil... un sng cette fois ci à quatre, une bourrée vernaculaire à mon païs avant de terminer par une gigue endiablée en hu: et je commence à perdre pied moi-même avec ces mises étranges, cherche à retrouver mon 3 bet si rassurant, j'ai trop limpé, trop slow playé...j'arrête pour ce soir! non vraiment, assez! cela sera sans Brando mon dernier tango à Paris.