16 juin 2011

le point G d'une fish


Hier soir tandis que fatiguée par mon dur labeur, je voulais me détendre en jouant un petit sng à 6 sur pokerstar, je me suis retrouvée dans une table de potes, plus velus du cerveau les uns que les autres et s'autoflagornant. Fatiguée, je jouais plus tight que d'habitude et vint rapidement à m ennuyer...je n'avais point la tête à cela et décider alors de me faire sauter (de cette partie, évidemment) afin d'aller lire dans mon lit plutôt qu'à jouer ce petit sng à 3 euros longuet et sans saveur.

je décidais alors de reprendre mon jeu  plus large et rapidement tandis que vint ma main fétiche 22 qu'a commenté assez souvent  ce bon pokerloto, j'entrais dans un mauvais semi bluff qui me fit perdre bêtement un pot important au profit d'un de ces mâles qui se mirent à éructer moult plaisanteries à mon sujet, ressentant un plaisir évident dans la connivence de leur mépris... ce fut pire ensuite car je gagnais le pot et devenais chip leader de cette fort désagréable partie...là je sentais une réelle colère et ironie féroce, assez mesquine tandis que pleuvait les "tu sais pas jouer eh fish, apprends à jouer avant d'emmerder les autres" etc.
Une rage qui s'accentua et cru au fil du jeu et lorsque je perdis je sentis chez eux, une décharge orgasmique défoulatoire tandis que les mots d'autocongratulation et de hargne accompagnaient ma si désirée sortie de tablée.

Je dois avouer que les grands pros du poker à 3 euros qui se la pètent pour employer une triviale expression me font doucement rigoler. Or donc, j'ai remarqué ce trait assez caractéristique chez certains joueurs de poker où le 22 devient une sorte de point goldwin du jeu .

Il s'agit malgré tout d'un fait récurrent de ce jeu, une sorte d'amusant paradoxe où les pôles de bienséances sont inversés: vous jouez mal ou trop large, trop donk ou fish... Eh bien vous avez été absolument scandaleux et votre hôte de fait se légitime en vous insultant gracieusement  avec en prime une condescendance non feinte, pardon non bluffée...surtout si vous êtes une femme où se rajoute le syndrôme "femme au volant".

Eh bien Messieurs , je vous emmerde! et ma foi, je continuerai à jouer mal ou bien qu'importe mais continuerai à jouer .

GL all!


11 juin 2011

du poker, du sadisme et de sa rétention anale


Il y a quelques temps, j eus la chance de participer à une petite communauté de joueurs sympathiques qui organisaient un tournoi privé sur pokerstar assez régulièrement... Nous discutions tout en jouant de manière plus ou moins dissipé sur skype. Un des participants (je t'embrasse Maerch) avait tendance régulièrement à jouer avec des jetons et j entendais souvent en off son jeu anxiogène avec ses jetons de poker qui claquaient.

On ne parle pas assez dans ces blogs du rôle de cet outil qui n'est point anodin, j ai d'abord pensé qu'il servait souvent d'une sorte d'objet transitionnel au joueur dans sa catharsis du jeu et puis j'ai soudain que notre jeu inconscient avec nos jetons lors des parties est en fait une parfaite illustration dus stade anal cher à Freud.

Qu'est ce que le stade anal? eh bien grosso merdo il s'agit d'un concept psychanalitique freudien décrivant une étape de l'évolution humaine. Selon Freud, nous passons diverses étapes qui vont induire ensuite notre comportement psychique: le stade oral (0-18 mois), anal (18 mois -3 ans), phallique (3-7 ans) où se joue le fameux complexe d'Oedipe, une péridode de latence avant d'arriver lors de l'adoelscence au stade génital.

le stade anal est cette période d'opposition (non! non!) où l'enfant découvre le plaisir de la rétention anale  (anus devient une zone érogène) et de leur expulsion. En gros, il découvre allégrement les joies du sphincter ainsi que les angoisses qui peuvent en découler car la perte des excréments peut être assimiler à une perte de soi, d'une partie de son corps et cela peut alors générer une grosse angoisse.

En tant que joueur de poker nous jouons avec notre stack comme l'enfant son boudin fécal, le conservons religieusement, rétention et controlons dans le jeu son expulsion dans la pulsion de mort qu'est le sadisme anal et qui va consister méthodiquement chez le joueur à essayer de détruire son adversaire.

les jetons /stack peuvent donc apparaître comme une représentation métaphorique interressante de cet étron créant notre névrose obsessionnelle et servant de pont  dans ce jeu d'extériorité (allant vers l'autre) et d'intériorité que nous controlons plus ou moins durant la partie.

08 juin 2011

Stalker ou la bulle


En 1979, le cinéaste soviétique Andrei Tarkovski tournait Stalker, film extraordinaire d'après un roman de science fiction racontant  l'histoire d'un lieu , une zone interdite dont on ne connait pas la nature (zone irradiée par une explosion nucléaire, zone de non droit interdite et cernée par la police?).
 Deux individus, un professeur de physique et un écrivain vont faire appel à un stalker, c'est à dire un passeur, pour entrer dans cette zone car seul ce dernier connait les dangers et pièges de ce lieu prohibé. Ils veulent  y pénétrer afin d'atteindre dans le coeur de la zone  une chambre accordant tous les voeux...la traversée de la zone nous permet au fur et à mesure de découvrir les désirs et personnalité profonde de ces deux êtres.

En effet, la dite zone sert de lieu long et dangereux où on découvre à chaque cheminement le caractère et l'identité profonde des protagonistes, tel dans un tournoi de poker, ce long moment avant la bulle où à force de coups réussis ou ratés et de dangers évités nous révélons notre manière de jouer, donc notre personnalité...joueur tight, loose, etc.

Mon passage favori dans ce film génial ets certainement lorsque le stalker (le jeu de cartes) est allongé dans l'eau et vient ce chien sinistre, récurrent dans l'oeuvre de Tarkovski, une sorte de cerbère ou  surtout d'Anubis, le dieu à tête de chacal noir de l'ancienne Egypte accompagnant les defunts vers le royaume éternel et notamment  dans la chambre des Deux Vérités  (!) afin qu'ils subissent l'épreuve de la pesée de l'âme. C'est l'instant fatidique de la bulle.



Si le rapport entre l'apparition du chien chez Tarkovski et le Dieu Anubis parait assez directe et évidente. La comparaison avec le poker peut être un peu moins Pourtant ce moment clef ets celui de la bulle, lorsque nous décidons d'un ultime effort afin de nous propulser vers la salle de tous les voeux (la table finale) et là le juge Anubis procède à notre pesée d'âme de joeur , avons nous bien joué? etions-nous chanceux pour gagner le repos eternel ? (le tournoi), la chambre des désirs du film

Qu'importe! Tels l'écrivain, le scientifique et le  passeur (truqueur/bluffeur?), notre âme de joueur est mise à nu un temps dans ce périple graduellement jusqu'à notre entrée devant la chambre des désirs, notre but ultime afin de gagner la partie... dans notre lumière tamisée du soir rappelant peut être un brin l'extraordinaire lumière des pellicules Kodak de Tarkovski.

06 juin 2011

est-ce que la taille compte vraiment?


Il me semble que c'est une donnée essentielle et variable selon les goûts de chacun.  Personellement trop important je prends peur et suis trop paresseuse pour me lancer dans des jeux d'acrobatie et m'essouffle et perds rapidement ma motivation, surtout -vénale que je suis s'il n'y a pas beaucoup d'argent à la clef... quoi? comment? que dis je?  v'la autre chose, nom d'une pipe!

Bon j'arrête un temps ce fin humour gaulois, graveleux voir tendancieux qui ne convient guère à la frèle et innocente jeune fille que je suis pour aborder sans préliminaire, euh détour le sujet qui nous interresse: la taille des mtt.

Oui j'avoue que hier je faisais allégrement un petit tournoi de 64 personnes sur Pokerstar à 5 euros, et trouvais ce format fort agréable, en fait je me suis rendue compte que lorsqu'un tournoi dépasse 150 personness, s'il n'est pas en turbo, j'ai parfois tendance à m'ennuyer en bonne amateur que je suis (Pokerloto si tu me lis).

En fait je crois que j adore les tournois de ce format : entre 60 et 120 c'est à la fois court mais assez excitant car intense,  ensuite cela devient plus pesant surtout si jouer en rythmne normal et  que le va et vient des blinds est trop lent... le speed voir le turbo devient indispensable.
Peut être est-ce là les prémices de la vieillesse, le côté quadra mais jouer plus de 4h de suite, sans interruption est ereintant notamment quotidiennement...ou alors ok pour le mtt du samedi soir mais si et seulement si plein de sng et petits mtt pour ressentir quelques décharges salutaires d'adréaline...

02 juin 2011

Psalmodier les sutras du poker


Parfois lorsque je perds de manière récurrente au poker mes sit and go, j'ai le sentiment incessant de devoir tout reprendre à zéro et me demande comment j ai pu gagner plusieurs tournois et mtt certes peu impressionnants (maximum 150 personnes)  avant la tornade de l'arjel , bien campée dans mes us de partypoker.com.

Aujourd'hui, je ressens le poker comme la pratique de mon sanskrit: tout est à refaire!

Il fut un temps où je lisais et psalmodiais un peu le sanskrit après deux ans d'apprentissage laborieux et jusqu'à ce qu'une conclusion s'impose avec évidence: je n'étais pas prète de le lire couramment et le déchiffrais à grande peine, et surtout je devais apprendre et réapprendre cet alphabet et sa prononciation si difficile pour mon palais peu habitué aux voyelles monophtongues ou diphtongues ni aux consonnes syllabiques en spirantes latérales, roulées rétroflexes , à celles plosives aux points d'articulations respectifs vélaire, palatal, rétroflexe, dental, bilabial sourdes non aspirées ou alors fricatives aux points d'articulation palatal, rétroflexe, dental, glottal , sans parler des liquides aux points d'articulation palatal, rétroflexe, dental, labio-dental et surement peu à la fricative glottale sourde , rires (merci wikipédia)

bref je révisais et apprenais mon alphabet et travaillais sur des morceaux du pacantatra dont aujourd'hui déjà je n'ai que des vagues souvenirs.

En ce moment  hélas un parrallélisme s'impose car je dois bien avouer que mon niveau de poker correspond relativement à celui de mon sanskrit: ils avoisinent joyeusement malgré une bonne connaissance théorique générale, le zéro absolu dans leur pratique.

Tant d'énergie engagée pour si peu de résultats, parfois c'est totalement décourageant et puis je récoute le sutra du coeur où il est dit :

"(...) tous ces éléments ayant l’aspect du vide, ils n'apparaissent ni ne disparaissent, ils ne sont ni souillés ni purs, ils ne croissent ni ne décroissent. C’est ainsi que dans le vide, il n’y a pas de forme ni de sensation, de perception, de construction mentale et de conscience.

Il n’y a pas d'œil, d'oreille, de nez, de langue, de corps ni de mental. Il n’y a pas de forme, de son, d'odeur, de saveur, de tangible ni d'élément. Il n’y a pas de domaine du visuel et ainsi de suite il n'y a pas de domaine de la conscience mentale.


Il n’y a pas d'ignorance et non plus cessation de l’ignorance et ainsi de suite il n'y a pas de vieillesse ni de mort et non plus cessation de la vieillesse et de la mort. Il n’y a pas de souffrance, d'origine, d'extinction ni de chemin. Il n’y a pas de connaissance et pas plus d'obtention puisqu'il n'y a rien à obtenir.(...)"

C'est reposant, du coup mon esprit s'apaise, je me remets à jouer... et parfois aussi à psalmodier.