Complexes et Poker

J'ai décidé en guise de bonnes intentions de 2013 de retravailler un peu mon poker dont l’orthodoxie laisse parfois à désirer (si! si!) et suite à une série de ratage de sng qui a diminué drastiquement ma bank roll et de lire certains CR et de de regarder d'autres jouer, j'ai noté qu'outre mon manque de sérieux et concentration, j'avais aussi de sérieuses lacunes qui parfois je l'avoue me complexaient.

J'ai donc été chassée du jardin d'Eden en croquant la pomme (mais Dieu! qu'elle était juteuse!) et si je promène toujours en tenue d'Eve malgré cette période de soldes, j'ai pris conscience que je n'étais pas forcément la reine du poker ni du scrabble ou des anagrammes...car j'ai quelques déficits sérieux dans ma mécanique cérébrale hélas pour notamment la géométrie dans l'espace et certaines logiques analytiques...et donc me voilà châtiée et je suis punie et du coup souvent complexée de le savoir...en même temps, dans une vision plus dynamique et optimiste, cela me permets tel Sisyphe ou les bousiers d'essayer de porter ma pierre toujours un peu plus haut sur la montagne de la connaissance.

Les Complexes...vastes et familiers sujets qui touchent à peu près tout le monde et notamment les joueurs de poker... nous avons les joueurs narcissiques bien connus qui aiment montrer leurs mains ou leurs coups du genre; t'as vu ma belle paire... ou montre leur parures de flush, leur belles couleurs comme certains oiseaux du paradis paradant dans une danse nuptiale et en l’occurrence mortelle avec le joueur

Nous avons également, les complexes d'inférorité/supériorité (c'est le même complexe) qui se prétendent systématiquement mauvais joueur mais sont malgré tout assez contents d'eux-même pour ne rien changer à leur jeu (oops), ou bons joueurs mais toujours en bad run due à une quelconque valeur handicap

Le complexe du vilain petit canard ou du mal aimé, lui, a le sentiment paranoïaque qu'on lui mange systématiquement ses blinds et qu'on a tendance à l'attaquer bien plus que les autres sans avoir pour autant un jeu si tight ou être en position de faiblesse qui justifierait ses attaquent incessantes des autres.

Très récurrent aussi, le complexe de celui se sentant trop gros (tapis) et du coup veut absolument et inconsciemment maigrir afin de se retrouver dans le moule du peloton et s'il sait augmenter son stack, ne sait pas le gérer ensuite, ou a contrario celui angoissé car trop petit ou trop maigre et mal vu des autres...

Enfin, le complexe d'Oedipe qui est notre volonté à tous de gagner et de tuer nos pairs pour toucher le pot, savoir grandir sa bank roll ne peut se faire que dans un jeu d'émulation et de rivalité ou n'existe plus amis, parents, et où nous perdons notre innocence et égocentrisme pour prendre cosnscience que nous sommes plus seuls en jeu mais bien avec un entourrage qu'il nous faudra prendre en compte, comprendre pour mieux les abattre et nous former notre personnalité de jouer et notre identité...à noter que certains ont le complexe de la réussite et se bousille systématiquement à la bulle ou itm en tiltant lamentablement alors que la voie royale leur était grande ouverte.

Comme un complexe chasse l'autre, heureux joueurs névrosés que nous sommes, nous pouvons évidemment lors d'une partie connaître toute cette panoplie et plus encore et alors que nous travaillons sur notre rapport avec les autres en analysant ces derniers, nous perdons parfois notre belle lucidité envers nous même et cette remise en question nécessaire mais qui - ô comble de la subtilité - ne doit surtout pas être tétanisante ..