l'ours et la poupée ou la coquetterie est un vilain défaut!

Pour fêter le retour du beau temps voici que samedi ma soeur m'offrit de partir en virée dans un après-midi shopping dont nous avons le secret où nous explosons joyeusement notre sa carte bleue.
L'été et Agde arrivant à grand pas, je m'inquiétais malgré une taille assez conséquente (1m73) de débarquer dans le sud en étant plus large que grande, suite aux conséquences des frimas de l'hiver un peu longuet et d'une gourmandise naturelle de toutes les saisons...

Vous rappelez-vous de Macaron?  the "cookie monster" de Sesame street ?eh bien j'avoue m'être depuis longtemps personnalisée en ce caractère notamment pour une addiction certaine au sucré, chocolat et religieuses au café (il faut bien que je compense avec mon esprit profane habituel).

Bref, je voulais des chaussures à talons hauts afin de changer de mes habituelles docs...et ma soeur m'en avait trouvé....pour éviter de ressembler à un camionneur transsexuel de l'est à la démarche gracieuse, nous avions sagement décidé d'opter pour des talons compensés, mes espadrilles d'été mais cette fois-ci avec 10 cm de talon...

ooh j'étais fière comme Artaban, chez moi avec, y trouvant un certain confort et plein de vanité d'atteindre les 1m83 et surplomber la plèbe, aussi lorsque mon ours préféré me proposa d'aller marcher avec lui en cette belle journée de dimanche avant d'aller retrouver ma soeur au cinéma voir "Mama" de Guillemo del toro, je me maquillais en fifille, rouge a lèvres , ongles et tenue un peu avantageuse et mis mes belles chaussures en me dirigeant d'un pas assuré vers le métro...bon ça tirait un peu mais malgré tout quelle plaisir d'avoir une tête de plus que tout le monde...

Et puis, je retrouvai une heure plus tard mon ours, la démarche déjà un brin moins assurée et tandis que celui-là grogna, me découvrant et me demanda ce qui avait bien pu me passer par la tête pour mettre de telles chaussures alors que nous devions faire grande marche, j avoue que je ressentais une terrible synchronisation de pensées et télépathie mais bravache oblige, je lui annonçais en bluff total: "oh mais ça ne fait pas du tout mal, et si j'ai rien au flop, j'ai un as et n'ai pas peur de découvrir la turn!"

au bout d'à peine 500 m de titubements, je découvrais la turn et elle n'était pas en ma faveur: je découvrais sous mes pieds, des monstrueuses ampoules, dont une violacée sous une poche rouge de sang gore faisant quasiment la largeur de mon pied... je proposais donc un brin contrariée de plutôt aller au restaurant prendre un brunch amis nous étions dans un no man's land et il me fallût quelques 250 m plus loin de torture avant de trouver une porte de paris et alléluia (!) une pharmacie!!!

Finalement, j'avais un tirage intéressant et avec un peu de chance, une jolie compresse, un restaurant et le ciné m'appelait...la vie était belle jusqu'au moment où je découvrais mon pied afin de le présenter - dur métier - au pharmacien, qui blêmit non à cause d'une éventuelle odeur ô esprits irrévancieux, mais sur ce côté violacée que lui présentait l'encombrante dame gironde...

Avec stupeur et dépit de plus en plus grand, après une légère désinfection, le pharmacien flanqué de ses deux aides me conseilla d'aller immédiatement aux urgences sans plus me donner de détails...livide, en bonne hypocondriaque peu connue pour mon courage face à l'adversité et la douleur, je me mis à pleurnicher dès la sortie de la pharmacie, au grand désarroi de mon ours compatissant tout en me répétant quelle erreur stratégique j'avais fait de mettre ces horribles de godasses, COMME SI JE SAVAIS PAS ET NE M EN étais pas rendue compte...oops...pour lui ce n'était rien, nus ferions mieux d'aller au resto.

j'appelais ma soeur qui en bonne sportive me dit que les taches de sang étaient fréquentes et que je devrais peut être pas m'affoler....oui certes mais j'avais encore les regards angoissés de ces pharmaciens devant mon petit peton et partie donc vers l'hosto le plus proche de chez moi retrouver ma grande soeur et laissant dépitée mon ours retourner dans sa tanière.

Aux urgences, la rivière ne fut pas longue à se montrer en ma défaveur et je me devais de montrer mon bluff ridicule...énormes ampoules, rien de grave, le pharmacien en voyant arriver une dame obèse s'était peut être inquiétée du risque de diabète, je ne sais ...en tout cas, il fallait percer la poche et empaqueter tout cela? est-ce obligée de voir docteur? non! eh bien nous allions joyeusement nous y atteler chez moi avec ma frangine....youpi...je voulais voir un film gore, j'allais joyeusement vibrer! avant en punition extrême de ma coquetterie comme rien n'allait devoir m'être épargnée nous achetâmes d'horribles birchenstok marronnasses afin que je puisse soulager un peu ma plante des pieds enflammée.

Ma soeur me perça donc chez moi cette poche et coupa la peau tandis que je fis montre d'une bravoure proche de l'inconscience, jusqu'au moment où mon aide soignante du jour n'y tenant plus s'exclama admirative"enfin valérie, arrête un peu de geindre et pleurnicher, c'est PAS GRAVE, c'est juste des ampoules tu sais!!!"... je n'avais pourtant que bouffer deux oreillers et étrangler, le décapitant presque mon mouton 1e âge des grands jours de déprime...

et je finis cette grande journée dans mon lit a tester les suduku et lire un polar sanglant, qui me rappela je ne sais pas quoi de récent....ainsi ce bluff me mis out du tournoi de la journée et me força a prendre un rtt car impossible avec ma poupée au pied de mettre ce dernier dans ma doc ou la fameuse birkenstock salvatrice...

Quel film con en fait" l'ours et la poupée"....demain, je regarde "le sabot"!