Le temps retrouvé -

1- l'arrivée

Il y a très longtemps de cela, au moins une bonne vingtaine d'années, il y avait chaque année une fête estivale qu'on ne pouvait et ne devait manquer sous aucun prétexte. Dans les Cevennes, sur le mont Lozère, dans un hameau perdu , le premier weekend d'août, pendant deux jours 10.000 personnes campaient là pour célébrer ce petit Woodstock:  la "fête à la myrtille".

C 'était pour moi le paroxysme du bonheur et de l'excitation...nous partions de mon village en groupe, en voiture sur la route magnifique de Chanac au Pont de Montvert, passant cascades, bondons, menhirs avec une excitation de plus en plus grande...avec mes amis pour se retrouver à gambader dans le hameau, nager dans les cascades des sources du Tarn avec le coin que personne connait pour attérir dans ce lieu et festoyer dans une ivresse et une reverie de fumée que Zara aurait totalement approuvé ....si convivial...10.000 personnes et pourtant en 4 ans je n'y ai jamais vu une bagarre, un incident...j'ai beau avoir dormi ivre morte dans un pré la tête sous une voiture, utilisant le pneu comme oreiller, montrer mon fessier à tous, fais un concours avec mon ami Jimmy de soupe à l oignon...jamais rien de néfaste...qu'un moment d'insouciance pure et de profond bien être...

Et puis ce temps est parti, les gens du hameau ont décidé d'arrêter, la fête devenait monstrueuse à organiser, victime de son succès...

Je pensais jamais ne revivre ce moment de joie et légèreté pure, un cocon de bien être, de rires et juste de potes rassembler pour s'amuser ensemble et oublier nos quotidiens...et pourtant voilà que vendredi, je retrouvais accompagnée de Dorothée ma petite sœur , le démon nordique et l'écureuil qui se prend pour un suricate...j'étais excitée, fatiguée d'une semaine éprouvante et anxieuse de ce weekend car si je fus une grande fêtarde jeune, en vieillissant je suis devenue -évidemment- plus ourse et non je ne parle pas d'une quelconque pilosité même si Rincy a fait circuler une photo intime de moi - honte sur lui -et que Mama pour se venger d'un mouv sanguinaire m'a outé sauvagement

Heureusement Je fis mes orteils (tout comme Mama et Zara), on est pas des bêtes tout de même.

Bref j'avais un peu les chocottes et étais nerveuse, mais grâce à leur gentillesse, au bout de 5 mn je faisais fi de ma légendaire timidité et me sentais déjà dans un trip Thelma et Louise avec Mama sauf que notre voiture était un tgv, que notre cow boy était pas brad pitt mais blacky et qu'au lieu de nous dévaliser, le bougre avait amené les petites bières du pays des barbares de la langue d'oil et quelques armes de destruction massive nommée très abusivement fromage dont le humé aurait fait défaillir un corse, nom di diou! ça puir!

Nous étions excités comme des gamins quand Murloch nous rejoignit, le place nous manquant pour danser le quadrille nous entamâmes une partie de belote endiablée et comme dans les meilleurs films d’Horreur, j'avais en face de moi deux beaux diables et à côté de moi Mama était possédée par un poltergeist...
la truie est en toi....grouiiiik, voilà que ma poulette sous mes yeux ébahis était possédée par brduke....la brduke de la belote sévissait tant elle jouait serrée et en parlant de Bruno, celui-ci vint à téléphoner, l'air de rien demandant l'abbé tibérius afin de constater son forfait...point d’exorcisme et blacky et moi fûmes les victimes de ces esprits appelant sans arrête les carrés de 9! jésus marie joseph, des 666 à l'envers oui!

Nous échappâmes à ce train démoniaque pour atterrir o vision troublante devant notre coach Bruno, notre Virgile, qui nous avait attendu pour sympathiquement nous amener à la villa...

La villa était aussi jolie que sur les photos  avec piscine, terrasses, une jolie cuisine, immense salle à manger ...ca sentait bon et on entendait les mouettes...j'étais au paradis...je rencontrais Stefal pour la deuxième fois et sa douce Laure, qui rivalisait de charmants sourires malgré un léger inconfort pour notre ami belge qui gâta un brin pour lui les festivités même s'il fit bonne figure de son air débonnaire qui semble nous absoudre de toutes nos couillonnades.

Il y avait aussi un grand sourire franc et chaleureux d'une personne que je connaissais pas mais avec qui on se sent tout de suite à l'aise, avec qui on veut vraiment devenir pote c'était le Nantais qui ouvrait ses huîtres...pas loin je reconnaissais l'air bienveillant de Lessim...je commençais à souffler j'avais moins peur, Gum souriait aussi ainsi que Mad Thorgal que je n'avais jamais rencontré... on avait tous un sourire jusqu’aux oreilles, juste contents d’être là à ouvrir et révéler les trésors amenés par chacun

Nous partîmes faire deux trois courses avec blacky et découvrir le centre d’Agde assez joli et très capillotracté notamment en canidé puisque les boutiques ouvertes le vendredi à 18heure était surtout le coiffeur ou toiletteur...bien que nous avions vu en chemin un lieu évocateur nommé le donjon, je doutais que blacky prisât mon idée d'un toilettage canin, aussi je m'abstins et nous rentrâmes tranquillement à la villa... A propos de coiffeur et chevelure, à  la villa il  y avait également  Fred d8 alias pokerloto souriant et ébouriffé...naturel quoi.... je découvris Carter absolument charmant ainsi que notre organisateur le grand Ricardoc accompagné et aidé d'un de ses amis Greg qui s’avéra un convive des plus sympatoches...ca parlait, buvait et mangeait de tous les cotés, les bières étaient ouvertes, le pastaga aussi,..c était super cool lorsqu’un énorme vrooooum annonça l'arrivée d'ATRC et Zara...alors ca ca m'excitait...non pas tant de revoir notre agent 007 aussi sympathique soit-il mais enfin de voir LA poulette...ahlala et ben au bout de deux secondes c'est comme si je l'avais toujours connue...on était effectivement tous là à Agde comme j'étais à Finiels, léger et joyeux d'être ensemble

Enfin the last ones but not the least ones, arrivèrent Rincevent et Marie...je savais que cette dernière faisait l unanimité, je compris pourquoi: toujours douce et souriante, à esssayer de mettre à l'aise et en plus...elle connaissait mon pais aussi bien que moi: une perle...quant au pécheur, il m intimida un peu au début je dois l'avouer mais afficha le même sourire convivial que tous et toutes...

On était bien là Papa!