23 janvier 2014

Le mal à jouer



"- êtes-vous à ce point seul ?, lui demandai-je.
Kafka fit "oui" de la tête.
- comme Kaspar Hauser ?
Kafka eut un rire et répondit : " bien pire que cela. je suis seul... comme Franz Kafka. " 
in conversations avec kafka de Gustav Janouch


J'avais 15 ans lorsque je lus ces conversations de Janouch avec mon écrivain favori de l'époque et ces mots ne m'ont jamais plus quitté. 

Parfois, on ne sait pas, on ne comprends pas,...ce sentiment épuisant de n' être jamais en ce monde, de vacuité et de vide total ...on reste là , à contempler le temps qui passe dans un prisme émotionnel de plus en plus délavé...on voudrait bien hurler à l'autre mais on ne sait que sourire, tel l' homme qui rit de Victor Hugo on porte sa cicatrice de la bienséance, de la timidité, de ne surtout pas gêner l'autre  avec son marasme et dans un murmure on ne comprend vraiment pas pourquoi personne n'entend ses gémissements

L'autre côté du miroir est pourtant si poli...comme on souhaiterait savoir parler, dire, narrer les choses, mais cet impouvoir à être, ce sentiment de cette chose en suspens qui nous fige telles des cordes de shibbari dans un entrelacs de souvenirs.... ce corps si étouffant, véritable ogre de notre sentiment de n'être jamais né...

bref, rires, autant le dire, et on va arrêter le pathos là  parce que bon...on va  prendre une bonne canette de caca light, respirer un bon coup  et hop repartir comme l'an 40 en oubliant que  au cas où certaines aient occulté le lien directeur de cette petite prose, je n'ai vraiment j'ai pas le moral en ce début d'année, qu'importe et oublions les soucis mais c'est pas la partie de ce soir organisée par  up and go poker qui va me réconcilier avec moi-même, car à défaut de solitude j'ai vu un désert qui irrésistiblement m'engloutissait...pas d'épices pour voyager, je n'étais pas sur Arrakis mais sur Winamax et je n'ai pas réussie l'épreuve des bene Gesserit, je me suis fait bouffer par mon manque de concentration, de moral, minée par des actions caricaturales et ratées comme rarement...bref j'ai fait fort dans le mal jouer  et 2 fois j'ai touché les as et 1 les rois mais  ô suprême ironie, à la big blind et qui ne furent point jouer...c'est ballot! en revanche tous mes bluffs de plus en plus gros m'envoyèrent, telle une fusée ou lancer de busty, joyeusement dans un all in finalement assez salvateur...une euthanasie de la walkyrie, bien fatiguée, qui versa évidemment sur elle-même (tant qu'à faire je vais me gêner) quelques larmes sur cette jolie bouse qu elle offrit à ses comparses.

Je ne râlerais plus jamais lorsqu'on me traitera de fish ^^

Conclusion: faut pas jouer au poker quand on s'est pris la pluie (cf photo), qu'on est crevé et qu'on a le moral dans les chaussettes.... et je pars me coucher! demain est autre jour :)





7 commentaires:

  1. Y'a des jours comme ça... et puis des meilleurs! Good luck pour la suite!

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  2. Allez on remonte la pente, les coupaingd arrivent bientôt à Paris ;-)

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  3. Merci à vous, moral meilleur, le week end et dormir tout mon soul me remettra sur pied (et suis remise du choc de mon tiers précisionnel arrivée hier apres longue mmarche sous pluie qui m'avait achevé rires)
    ca me fera super palisir de vous revoir biz

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  4. Allez demain la Ruche et Cuisine il y a rien de mieux pour le moral !!!!

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  5. surtout dormir, mais c est vrai que j'ai dit que j'irai ... et devrais aussi me remettre à cuisiner, depuis que je vis seule ai une flemme qui n'est pas bonne :)

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  6. Héééééhoooooo!!!! Faut garder la pêche poulette! Rien que pour ça, c'est décidé, je monte à Paris dans 1 mois! ;)

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  7. yeaaaaaaaaaaaaaaaah ca c'est de la news ca remonte sacrément le moral! j ai le sourire aux oreilles de lire cela poulette

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